Le 6 juin 2025, soit un peu moins de deux ans après sa sortie, Lies of P accueillait son DLC Overture. Si le jeu de base propose une réécriture très riche et pertinente des aventures de Pinocchio, reste désormais à évaluer ce que propose son extension.

Qui suis-je ? Où suis-je ? Quand suis-je ?
Là où Lies of P se termine avec un petit teasing concernant sa suite directe, la question demeurait quant à ce qu’allait proposer Overture : adaptation d’autres contes tombés dans le domaine public, réadaptations de passages des aventures de la marionnette, ou scénario original écrit autour de ce que proposait le jeu de base ? C’est cette troisième option qu’ont exploré les scénaristes de Round8 Studio, et dans un format particulier : la préquelle.
Les évènements d’Overture se passent effectivement quelques temps avant ceux de Lies of P, mais n’en sont pas accessibles séparément pour autant ! Il faudra effectivement avoir terminé le chapitre neuf de votre partie en cours pour pouvoir vous lancer dans ce DLC. L’achat d’Overture fait apparaître un objet dans l’inventaire de P, permettant d’accéder, à partir d’un certain point, au contenu additionnel.

L’objet obtenu nous permet d’accéder à un Stargazer déjà croisé, qui n’était alors pas en état de marche.
Tel un miracle de conte, P se retrouve donc transporté dans le passé, sur les traces de la mystérieuse Rôdeuse Légendaire, dont les mérites ont déjà été largement vantés dans le scénario du jeu de base. Marchant sur ses traces, le contenu d’Overture nous fait découvrir une ville de Krat déjà en crise, mais illustrant tout de même plus de vie et de joie que Lies of P n’en dégageait, ce qui est plutôt dépaysant.
Les différents niveaux traversés sont assez touffus, et sont parsemés de lore étoffant le scénario du jeu, que ce soit à propos de la Pétrification mais aussi à l’échelle plus réduite des Rôdeurs, notamment en ce qui concerne la Rôdeuse Légendaire, sa famille, et ses apprentis. Son charisme, mêlant puissance indéniable et vie tragique, la rend immédiatement attachante et plaisante à suivre, bien qu’elle tarde à réellement apparaître. Overture se permet même une séquence mémorable où c’est le joueur qui est escorté, à revers de ces missions de protection des PNJs bien classiques dans le média vidéoludique.

Overture nous fait marcher dans les traces de la Rôdeuse Légendaire, au charisme indéniable.
De grands moments
La mise en scène d’Overture est ainsi mieux paufinée dans ses grands moments, avec notamment des boss remarquables tantôt par la façon de les combattre avec ou sans alliés, tantôt par leurs revendications, et toujours avec beaucoup de prestance. Les quêtes secondaires, elles, se veulent cependant plus simplistes dans leur réalisation, avec de l’impact principalement créé par des dialogues touchants et des situations faisant à nouveau valoir la notion d’empathie désintéressée.

Les boss d’Overture sont particulièrement mémorables.
Overture permet d’ailleurs de poursuivre l’apprentissage de P en termes d’humanité, que ce soit par ses réponses ou dans ses découvertes au fil des niveaux, invitant le joueur à bien fouiller ces nouveaux environnements. On distingue par ailleurs plus de beaux plans à la composition travaillée que dans le jeu de base.
Et si cette course dans le passé peut inquiéter d’un point de vue chronologique et paradoxe temporels, le tout est franchement bien géré, notamment grâce à un plot twist final qui ne rend que plus tragique ce DLC et les évènements connus de Lies of P. De plus, il y a un certain souci du détail : quelques éléments liés à l’extension apparaîtront ensuite dans la timeline du « présent ». De même, parcourir Overture dès que possible plutôt qu’à la fin du scénario modifiera quelques lignes de dialogue dans la suite du jeu, sans que cela ne créée d’incohérence. Un véritable coup de maître quand on sait les difficultés de rendre pertinents tout propos sur les voyages dans le temps.

Overture donne à voir de très belles compositions, et ce d’entrée de jeu.
Sur la dizaine d’heures proposée par Overture, de nouvelles armes et équipements viendront agrémenter l’inventaire de P, adressant de nombreuses références à des œuvres de pop-culture, et répondant aussi à une difficulté plutôt élevée comparée au jeu de base. Le seul autre ajout de gameplay consiste en une nouvelle utilisation du Quartz pour améliorer des passifs déjà débloqués dans l’Organe-P. Un ajout narratif est aussi le bienvenue : prenant la forme d’enregistrements audio, ils mettent en scène des déclarations des personnages les plus marquants de ce DLC.

Il est désormais possible d’utiliser du quartz pour améliorer des passifs obtenus dans l’Organe-P.


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