Proposé aux joueurs depuis le 22 juin 2023, Final Fantasy XVI est le petit dernier de la licence phare de Square Enix. Sorti exclusivement sur la dernière génération de console de chez Sony, il nous met dans la peau du jeune Prince de Rosalia Clive Rosfield, qui est également le frère et Gardien de Joshua, Émissaire de Phénix, l’une des divinités du monde de Final Fantasy que l’on qualifie de Primordiaux. En tant qu’Émissaire, Joshua possède les pouvoirs de son Primordial, il en est en quelque sorte sa réincarnation.
Dans le monde de Valisthéa, toutes les nations (dont Rosalia) ont été bâties à proximité des Cristaux-Mères, cristaux géants dont le noyau permet aux humains proches d’utiliser la magie, mais qui sont alimentés par l’éther, l’énergie vitale qui permet à notre monde de prospérer et de grandir. Ces cristaux absorbant toute l'énergie nécessaire au monde pour vivre, le Fléau Noir, mal qui ronge toute vie, s'étend de plus en plus. Mais l’élément qui déclenche tous les évènements qui suivent se situe ailleurs…
Avant de commencer...
Avant de nous lancer dans le test de Final Fantasy XVI, il est important de préciser que la rédaction de ConsoleFun.fr a fait le choix de terminer le scénario avant d’émettre son opinion sur le titre, afin d’avoir toutes les cartes en mains pour retranscrire au mieux l’œuvre dans son ensemble et ne pas se focaliser uniquement sur les quelques premières heures du scénario. C’est donc après une cinquantaine d’heures de jeu que nous vous proposons ce test, après avoir terminé la totalité de la trame principale et des activités annexes.
Un scénario riche et complexe... au rythme très irrégulier
Pour commencer, il est important de noter que Final Fantasy XVI prend le temps d'installer l'énorme lore qui entoure les évènements décrits, et que cela renforce énormément le sentiment d'immersion procuré au joueur. Mais tout cela est assez complèxe, et il faut un certain temps pour comprendre toutes les subtilités des légendes et traditions de Valisthéa concernant les Primordiaux, Émissaires et autres Cristaux-Mères.
L'histoire conduira Clive dans une multitude d'endroits à travers Valisthéa.
Afin de pouvoir expliquer tout cela, et de narrer les évènements qui se déroulent de manière compréhensive, le jeu est contraint de nous imposer un nombre énorme de cinématiques, ce qui casse réellement le rythme de la narration. En effet, on peut parfois rester inactif pendant vingt minutes, sans que l'histoire n'avance de manière réellement significative, ce qui peut devenir frustrant à la longue.
Clive Rosfield : Un personnage profond et torturé
Le personnage de Clive gagne en personnalité et en profondeur à mesure que le scénario avance, passant d’un jeune adolescent doué pour le combat mais rejeté par sa mère car il n’est pas un Émissaire, à un véritable leader dans sa quête pour la liberté. Les drames auxquels il sera confronté tout au long de l’histoire le font énormément évoluer pour finalement le rendre hyper charismatique. On voit vraiment que le personnage apprend et change pour pouvoir faire face aux situations qu'il doit affronter. L’aspect psychologique du personnage est particulièrement réussi même si certaines décisions difficiles sont finalement prises trop vite pour que l'on puisse réellement ressentir de l'empathie envers le protagoniste.
Clive perd peu à peu son innocence et devient plus sombre, sans pour autant perdre de vue son combat.
Des quêtes secondaires totalement dépourvues d'intérêt...
Ne vous attendrez pas à une révolution en ce qui concerne les quêtes annexes. Allez parler à un tel, allez chercher des composants pour un autre, protégez la personne qui se fait attaquer : voilà qui résume l'intégralité des quêtes secondaires du titre ! Pour un jeu de cette envergure, et connaissant les attentes des joueurs, c'est un peu limite... On notera tout de même la présence du tableau des contrats d'élite qui demande d'aller tuer des cibles exceptionnelles cachées sur la carte, qui met un peu de piment et permet surtout d'obtenir des composants rares nécessaires à la création d'équipements exceptionnels. De plus, toutes les quêtes et contrats d'élite permettent d'obtenir des points de réputation, dont les palliers débloquent un certain nombre de récompenses plus ou moins intéressantes.
Les contrats d'élite requièrent de chasser une cible puissante, qui pourra débloquer des composants uniques nécessaires à la fabrication de puissants équipements.
Une direction artistique soignée mais cloisonnée...
Comme d'habitude avec Final Fantasy, la direction artistique est particulièrement réussie. En effet, le design des personnages est agréable, avec une mention spéciale au boss final dont le style est fou. De plus, la bande originale est sublime et renforce la qualité de la narration, et apporte un rythme que le scénario à lui seul a du mal à tenir. Ajoutez à cela de magnifiques paysages, un bestiaire plutôt étoffé et des effets visuels éblouissants et vous obtiendrez un jeu plutôt réussi artistiquement, un aspect sublimé dans les combats de Primordiaux qui sont vraiment spectaculaires ! On peut également noter la présence trop importante des effets de flou cinétique, option désormais modifable depuis la mise à jour 1.03 du 6 juillet 2023.
Final Fantasy XVI offre des décors travaillés et aux ambiances très variées.
Si l'ensemble des éléments mentionnés ici est particulièrement réussi, il subsiste un bémol : le jeu est un véritable couloir et ne laisse que très (trop?) peu de place à l'exploration. En effet, il nous est arrivé à maintes reprises de toucher des murs invisibles en voulant explorer une zone, dont l'apparence n'est pourtant pas différente de ce que l'on visite habituellement. Bien qu'on sache à quoi s'attendre avec la licence, le fait de visiter des zones très étendues laisse penser que le joueur pourrait explorer à sa guise : il n'en est rien.
Un Action-RPG plus orienté Action que RPG...
Comme pour les quelques opus précédents, Square Enix maintient l'abandon du système de combat au tour par tour au profit d'un gameplay plus nerveux et dynamique : c'est d'autant plus vrai sur Final Fantasy XVI que l'équipe est allée chercher Ryota Suzuki, game designer de la licence Devil May Cry, et cela se ressent ! C'est nerveux, bourrin parfois quand Clive entre en phase de rage, et ça contraste vraiment avec ce qu'on a déjà pu voir. Moins technique que ses précédesseurs, Final Fantasy XVI propose des phases de combat n'exploitant pas les faiblesses élémentaires des adversaires. Pire encore, si vous choisissez d'équiper certaines pièces que vous possédez dès le début du jeu, Clive esquive automatiquement les attaques, et fait des combos en spammant la touche Carré... Les autres équipements n'ont malheureusement pas une grande incidence sur la puissance de votre personnage, rendant l'aspect RPG plutôt annecdotique au final. Oubliez d'ailleurs la barre de magie, rendant ainsi l'utilisation des techniques illimitée pourvu que le temps de recharge soit écoulé.
Six techniques d'attaque + Enrage + Esquive + Potions : les combats de FFXVI se résument ainsi.
Par ailleurs, l'arbre de compétences qui est proposé ici permet de débloquer les techniques des différents Primordiaux dont Clive acquiert les pouvoirs au fil de son périple, en les achetant avec les points obtenus en récompenses de quêtes et de combats. Cependant, vous n'avez la possibilité d'utiliser le pouvoir que de trois Primordiaux maximum, pour un total de six techniques, ce qui rend le reste de l'arbre inutile si vous ne changez pas régulièrement.
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