Paru le 7 janvier 2021 sur Nintendo Switch, PS4, PS5, ainsi que sur Xbox One et Xbox Series, Iris.Fall est un jeu développé par NExT Studios et édité par PM Studios. Cette petite sortie vaut-elle le coup d’œil ? ConsoleFun s’est penché pour vous sur ce titre !
Des mécaniques à l’exploitation trop limitée
L’ensemble de l’expérience que propose Iris.Fall repose sur la notion d’ombre et de lumière, que ce soit dans la direction artistique ou dans le gameplay. Ainsi, on évolue dans des décors en 3D, mais en plongeant dans certains livres ouverts à même sol, on devient alors une ombre progressant en 2D. La plupart des puzzles reposent donc sur cette mécanique, où pour avancer on devra alterner entre ombre et lumière selon les situations.
Passer en 2D permet d’avancer grâce aux ombres du décor.
Si la formule n’est pas sans rappeler Contrast, il faut dire qu’ici tout est légèrement plus laborieux. Les phases d’alternance entre ombre et lumière sont généralement bien menées, mais les puzzles sont trop inégaux. Certains ne présentent aucune difficulté, alors que d’autres s’apparentent plus à une tombola tant on finit par trouver la solution au fil d’essais hasardeux. D’autant que le jeu d’ombre et de lumière ne profite même pas à certains puzzles, ce qui donne à ces derniers un aspect légèrement hors-sujet…
Par ailleurs, il arrive que les mêmes types de puzzle s’enchaînent plusieurs fois de suite, ce qui les rend alors indigeste, là où il aurait été préférable d’alterner les différents types de puzzles. Malheureusement, Iris.Fall ne parvient pas à trouver le bon équilibre dans les puzzles, dont diversité et difficulté bien jaugée sont les mots d’ordre.
Faire trois Rubik’s Cube d’affilées avec une solution qu’on finit par trouver par hasard n’a rien de très amusant…
Un scénario dont les pièces du puzzle ont du mal à s’assembler
Et lorsque l’on se penche sur l’histoire que propose Iris.Fall, ce n’est pas vraiment plus détonnant. On incarne Iris, une jeune fille qui se réveille brusquement d’un mauvais rêve. On suit alors un chat noir au sein d’un théâtre délabré, avançant en complétant un puzzle après l’autre.
On découvre peu à peu le passé d’Iris, notamment en ce qui concerne son lien avec sa mère. Et c’est à peu près tout. Iris.Fall ne fait pas dans l’explicite, et si l’on peut dire sans trop se mouiller que le jeu aborde des thématiques telles que l’âme et la recherche de la vérité, il est par contre difficile de trouver une interprétation concrète à tout ce qui compose le jeu.
A tel point qu’une fois le jeu terminé, ce qui prendra entre deux et trois heures, il ne faut pas hésiter à aller zieuter les théories d’autres joueurs et de fans pour percevoir ce que les développeurs auraient pu disséminé çà et là. Cela donne malheureusement un goût d’inachevé au titre, qui, s’il donne envie d’en savoir plus, n’a toutefois pas plus de contenu à délivrer.
L’histoire d’Iris.Fall est intéressante, mais beaucoup d’éléments sont implicites, au risque de ne pas en profiter.
Une ambiance au potentiel gâché
En ce qui concerne la direction artistique, Iris.Fall avait de quoi plaire. La patte graphique est séduisante, les décors sont bien réalisés, et la mécanique jouant sur l’ombre et la lumière a de quoi plaire. La musique est elle aussi plutôt réussie, malgré de longs moments où règne un calme absolu.
Mais au-delà de ça, le titre tente d’instaurer une ambiance quelque peu oppressante, voire horrifique, sans jamais y parvenir réellement : il est assez rare de ressentir une vraie surprise en jouant, on termine le jeu et, une fois rassuré de ne pas être le seul à être passé à côté de l’intrigue grâce à la lecture des théories de joueurs, on passe vite à autre chose.
Les décors sont bien réalisés, mais, seuls, ils ne suffisent pas à instaurer une ambiance qui prendrait aux tripes le joueur.
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