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One Step From Eden

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Issu d’un Kickstarter réussi qui fut lancé le 3 janvier 2019, One Step From Eden est sorti le 26 mars 2020 sur Nintendo Switch et PC, sous la direction de Thomas Moon Kang et avec le soutien de Humble Bundle. Surfant sur la tendance des rogue-like, One Step From Eden fait le pari de remettre au goût du jour le gameplay de la licence MegaMan Battle Network. Et il s’agissait sans doute de la meilleure combinaison à proposer pour séduire les foules !

 

Un gameplay qui joue cartes sur table

 

 

One Step From Eden s’inspire de MegaMan Battle Network, comme nous le mentionnions. Concrètement, le titre met en scène des combats opposant deux grilles de 4*4 cases, l’une représentant votre côté, et l’autre celui de votre adversaire. On avance en venant à bout des ennemis en face, et les attaques à notre disposition dépendent de notre deck.

 

Ce deck se construit au fil de la progression au cours de chaque tentative d’atteindre l’Eden. On choisit une carte parmi plusieurs lorsque l’on gagne une bataille, et chaque carte provient d’une certaine faction. Ces factions vont permettre différentes synergies à découvrir au fil des expérimentations en créant des decks, à adapter aussi au personnage joué, dont le deck de départ aura certaines affinités.


Après chaque bataille, vous choisissez (ou pas) une attaque parmi plusieurs à ajouter à votre deck.

 

Par exemple, le premier personnage jouable, Saffron, est une scientifique militaire familière avec tous les types de cartes, faisant d’elle un personnage équilibré pour commencer à jouer. Mais chaque personnage embarque plusieurs skins à débloquer, changeant alors le deck de base à sa disposition. Poursuivons notre exemple avec Saffron : disposant d’un kit avec un pistolet pouvant tirer en continu, elle possède aussi un kit « Chrono » qui, lui, impliquera un gameplay bien plus lent et réfléchi.


Changer de kit modifie considérablement le gameplay.

 

Le menu de personnalisation du deck permet de choisir deux factions particulières, augmentant les chances d’obtenir des cartes de ce type. Et n’allez pas croire que vous pourrez modifier votre deck à volonté : supprimer une carte, en améliorer une autre, tout cela a un prix, et il faudra parfois même envisager de ne choisir aucune des cartes proposées suite à une bataille remportée, afin de ne pas perturber l’efficacité de son deck en perpétuelle construction. Par ailleurs, chaque carte a un coût de mana, ce dernier se régénérant au fil du temps et étant donc crucial à gérer pour bien timer l’utilisation de chaque sort à votre disposition.

 

 

 

La chance sourit aux audacieux –et les tue parfois

 

 

 

En plus des cartes, vous obtiendrez au fil de vos affrontements des artefacts, accordant de précieux bonus. Plus votre statistique de chance sera haute, plus les cartes et artefacts que vous remporterez seront rares, certains artefacts permettant même d’augmenter cette stat de chance. Par ailleurs, vous croiserez des lapins sur les zones de feu de camp, que vous pourrez assassiner froidement ou pas : les laisser vivant laissera votre stat de chance augmenter, tandis que les oblitérer la fera stagner.

 

En effet, dans One Step From Eden, miser sur la chance revient à parier. Certes, vos récompenses seront potentiellement meilleures, mais vous affronterez aussi des ennemis plus forts, et il faudra mettre au point votre stratégie à l’entrée de chaque monde.


La marchande se fera un plaisir de vous échanger votre argent, ou de vous massacrer si vous osez l’attaquer.

 

Car la progression dans One Step From Eden est linéaire, sans l’être totalement : l’avancée est séparée en mondes, dont chacun est composé de plusieurs salles à parcourir avant d’arriver au boss. Cela dit, dès l’entrée d’un monde franchie, il vous faudra choisir entre plusieurs chemins, étudiant donc quelles salles vous pourrez visiter. Faudra-t-il privilégier l’itinéraire qui passe par le feu de camp pour regagner de précieux points de vie, ou est-il bon de miser sur le parcours où figure un mini-boss synonyme de récompenses ? Aurez-vous assez gagné d’argent pour qu’un détour par la boutique vaille le coup –ou planifierez-vous de tenter l’assassinat de la marchande ?


Tous les chemins mènent au boss, mais il faudra étudier avec soin le meilleur itinéraire selon votre situation !

 

Par ailleurs, les combats de boss sont aussi l’occasion de définir le type de votre run : une fois un boss battu, vous pouvez soit l’achever, soit l’épargner. La première option vous permettra d’acquérir un artefact, tandis que dans le deuxième cas de figure le boss vous remerciera en vous soignant quelque peu, et en apparaissant parfois dans les mondes suivants pour vous donner un coup de pouce lors des batailles.

 

Libre alors à vous de jauger quelle décision vous profitera le plus sur le court, moyen et long terme, d’autant plus que si vous devenez plus fort au fil de votre run, les boss aussi : un même boss affronté dans le premier monde ou dans le dernier n’a rien à voir, ses patterns se complexifient, il a plus d’attaques, de points de vie, et il est surtout bien plus agressif ! À savoir qu’en plus, épargner ou achever les différents boss influera sur les dialogues ainsi que sur la fin de votre voyage pour l’Eden.


Les boss épargnés pourront apparaître pour vous aider de temps en temps.

 

 

 

Un rythme frénétique sur lequel vous devrez prendre le pas

 

 

 

Vous aurez d’ores et déjà compris que la stratégie est cruciale dans One Step From Eden. Mais c’est au cours des combats que cet aspect est le plus poussé. Loin de la réflexion calme et réfléchie sur le meilleur itinéraire à prendre ou sur les meilleurs changements à opérer sur son deck, le titre vous plonge dans un rythme endiablé au fil de ses affrontements, où chaque seconde implique une micro-décision qui peut tout faire chambouler : votre placement, pour toucher avec vos attaques et esquiver celles des ennemis, ainsi que l’ordre d’utilisation de vos cartes.

 

En effet, vous disposez de deux cartes à la fois, et apercevez quelles cartes vont arriver ensuite. Si rien de ce qui arrive ne vous inspire dans la situation où vous êtes, vous pouvez mélanger votre deck afin d’avoir une file d’attaques qui colle mieux, mais cela demandera du temps, ce que vous n’aurez pas toujours. Il faudra parfois infliger de lourds dommages à un coffre avant qu’il ne disparaisse pour profiter de son contenu, ou encore éliminer un ennemi qui se situe derrière un otage, celui-ci pouvant vous offrir un artefact ou des soins s’il est toujours vivant une fois les ennemis éradiqués.


Mayday, this is a hostage situation.

Si cette frénésie perpétuelle peut se montrer difficile à appréhender au premier abord, elle devient très vite addictive, les premiers mondes devenant rapidement une promenade de santé, l’occasion de peaufiner son deck avant de passer aux choses sérieuses. Et c’est au fil de cet apprentissage que One Step From Eden brille de tout son éclat : se rapprocher de l’Eden avec le meilleur build possible est particulièrement grisant, et il est difficile de décrocher du jeu avant d’avoir réussi à atteindre l’Eden au moins une fois, ce qui prend pourtant entre dix et vingt heures !

 

 

Un jeu aux multiples atouts dans sa manche

 

 

Si l’on a globalement fait le tour de One Step From Eden et de la profondeur qu’il propose, il serait malheureux de ne pas souligner le souci du détails apporté au titre. Sa nature de rogue-lite implique une énorme rejouabilité, le titre étant parfaitement adapté à des courses sessions de 30 à 60 min pour une run victorieuse (là où 5 à 10 min suffiront très bien à la perdre). On trouve par ailleurs plusieurs fins, et des succès (intégrés directement au jeu dans la version Switch) récompensant des tactiques spécifiques.


One Step From Eden ne manque pas de challenges à vous proposer.

 

Mais de surcroît, One Step From Eden dispose d’un mode joueur contre joueur, ainsi qu’un mode coopération où l’on vous souhaite d’avoir pour partenaire quelqu’un de prêt au challenge proposé, puisque le deck est partagé, la file d’attaques aussi, ainsi que les points de vie !

 

Impossible aussi de ne pas évoquer la direction artistique absolument charmante, et la bande son énergique dont le thème de combat risque de résonner longtemps dans vos oreilles. Le seul défaut relevable viendrait des animations en combat : si elles sont soignées, elles n’en restent pas moins nombreuses, rendant parfois difficile la lisibilité de l’action. Néanmoins, au fur et à mesure que vous affinerez vos decks et les connaîtrez, ce souci sera vite derrière vous.

 

Malheureusement, le scénario de One Step From Eden se savoure quant à lui seulement au travers de quelques lignes de dialogue, quelques informations disséminées dans les descriptions des personnages et des cartes, mais pas plus. Les rares cinématiques suffisent toutefois à mettre en scène les personnages de façon suffisamment soignée pour leur donner à chacun une personnalité et une façon d’appréhender l’univers.


Le nombre parfois important d’éléments à l’écran pourra vite venir troubler votre lisibilité de l’action.

 

On pourrait aussi reprocher au jeu d’être peut-être trop exigeant, ce qui laisse peu de place à la découverte : difficile de faire essayer le titre à un ami entre deux jeux coop, car One Step From Eden met un peu de temps à se prendre en main convenablement. Des options de personnalisation pour la coop auraient peut-être permis de rendre l’expérience plus accessible et agréable.

 

Enfin, sachez que la version Steam de One Step From Eden supporte le Workshop, et que le titre dispose d’une démo gratuite si vous souhaitez vous en faire une idée, disponible ici. Au prix de 19.99€, One Step From Eden constitue tout simplement un chef d’œuvre, et potentiellement une de vos meilleures découvertes de l’année en termes de jeu vidéo.

  • JOUABILITÉ

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    Stratégique, nerveux à souhait, One Step From Eden reprend la formule de MegaMan Battle Network et la sublime.

  • GRAPHISMES

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    Le jeu est tout simplement magnifique, et l’on peut tout juste lui reprocher ces animations qui, si elles sont soignées, sont parfois trop nombreuses à l’écran pour que la lisibilité de l’action ne s’en retrouve pas quelque peu gênée, du moins au début.

  • BANDE SON

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    Très énergique, la bande son risque de résonner longtemps dans vos oreilles, notamment le thème de combat.

  • DURÉE DE VIE

    18

    Plus on joue à One Step From Eden, plus on s’engouffre dans ses multiples niveaux de stratégies, de possibilités, et de plaisir grisant à progresser. Le jeu propose de multiples challenges et de nombreuses récompenses à obtenir, de quoi s’occuper bien plus que les dix à vingt heures nécessaires à venir à bout du jeu une première fois.

  • SCÉNARIO

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    Simple mais bien mis en scène grâce à des éléments disséminés çà et là, le scénario de One Step From Eden est malheureusement le seul point que nous aurions aimé voir plus développé. L’ensemble suffit toutefois donner à chaque personnage une personnalité propre, avec sa façon d’appréhender l’univers.

  • Points positifs

    • Les différents niveaux de stratégie
    • Le rythme aussi effréné qu’addictif
    • Une rejouabilité énorme
    • Une direction artistique sublime
    • Le plaisir grisant au fur et à mesure que l’on apprend à se rapprocher de l’Eden !
  • Points négatifs

    • Le scénario peu développé explicitement
    • Pas très accessible de suite, difficile à faire découvrir
    • La lisibilité de l’action quelques fois difficile en raison du grand nombre d’actions

Conclusion

Avec son gameplay profond et son rythme effréné, One Step From Eden est une véritable perle parmi les rogue-lite. Ajoutez à cela une direction artistique sublime, pléthore de contenu, et un souci du détail menant la rejouabilité à des dizaines et des dizaines d’heures, et vous obtenez One Step From Eden : un chef d’œuvre, et tout et potentiellement une de vos meilleures découvertes de l’année en termes de jeu vidéo.

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