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Gears 5

5

Sorti sur Xbox One et PC le 6 septembre, Gears 5 a effrayé les fans avant l'heure avec un accès anticipé désastreux qui impliquait perte de sauvegarde, scripts inactivables et autres glitchs. The Coalition a toutefois assuré aux joueurs que l'épisode réservait des surprises et que la célèbre saga n'était pas morte. Verdict ?

 

 

N.B : Le test se base sur la version Xbox One du jeu. Certains défauts techniques cités dans le test (textures, ralentissements...) ne sont donc pas vérifiés pour la version Xbox One X.

 

 

Le jeu démarre directement avec un entraînement, histoire d'apprendre les bases aux nouveaux joueurs et le peu de subtilités inédites aux anciens.

 

 

Tout commence par une claque

 

 

Depuis qu'elle porte à son cou le dernier présent de sa défunte mère, un pendentif arborant le symbole locuste, Kait est frappée par des migraines et des hallucinations. Rien de très amusant pour la jeune recrue de la Coalition des Gouvernements Unis ni même pour ses alliés, surtout si on prend en compte que des nuées de sangsues sont apparues d'on ne sait où, dévorant tout sur leur passage et parasitant les défbots — les robots en charge de la sécurité des citoyens — en en faisant de nouveaux ennemis. Pour éliminer la vermine une bonne fois pour toute, J.D. Fénix et sa bande décident un peu dans leur coin de remettre en service le rayon de l'aube, une arme surpuissante qui a divisée et décimée bon nombre de peuples à l'époque des guerres pendulaires.

 

Avec un début de partie intrigant et dynamique, on retrouve progressivement le chaos dans lequel les Gears de la première trilogie avaient pour habitude de patauger. En y ajoutant une pincée de drama correctement ajustée, quelques révélations sympathiques (enfin, tout est relatif) et de superbes graphismes, le premier acte de ce Gears 5 promet énormément !

 

Malheureusement, le scénario peine ensuite et les quelques particularités de gameplay n'aident pas à relever la barre.

 


Fun, sanglant et explosif — tout ce qu'on demande à un Gears.

 

 

Gears of Boredom

 

 

En effet, le jeu se met soudainement en mode pause : le joueur ne peut plus courir, ni se mettre à l'abris, ni tirer, et est voué à parcourir calmement une zone plutôt vaste et remplie d'objets à collecter (il y en a 90 à obtenir dans toute la campagne).

 

Certes facultative, la récolte est cependant la seule chose à faire durant ces phases de promenade, alors on ramasse des objets avec des animations mollassonnes afin de compléter sa collection et potentiellement se renseigner sur le lore de l'univers.

 

Arrive ensuite sans prévenir des espaces ouverts, de vastes étendues vides qu'il faudra parcourir en skiff, un appareil à voile glissant sur la neige et le sable rouge. Une idée rappelant l'initiative du dernier God of War qui instaurait également une zone ouverte, mais ici effectuée avec moins de brio puisque ces trop grandes zones servent plus de hub que d'aires de jeu, où l'on se limite à aller d'un point A à un point B.

 


Ne vous attendez pas à une embuscade ni même à des affrontements une fois à bord du skiff.

 

On peut parfois approcher de lieux qui activent des quêtes secondaires et abritent des trésors... Comprenez des munitions, des collectibles ou bien des composants pour améliorer Jack, car oui, autre nouveauté : le robot volant qui vous suit habituellement sans rien faire, si ce n'est durant quelques cinématiques, peut maintenant aider le joueur avec des capacités (soin, bouclier, flash aveuglant...), mais aussi en électrocutant de la vermine et en déverouillant certains accès ! Mieux encore, la campagne de Gears 5 étant jouable jusqu'à trois en coopération (et non plus quatre), un joueur peut incarner Jack ! Mais encore une fois, le même problème persiste : le joueur contrôlant l'allié métallique risque de s'ennuyer sec à cause d'une maniabilité un peu plus lourde et un panel d'actions à débloquer... Jack ne servant sinon qu'à se faufiler dans des conduits et à ouvrir des portes.

 

Alors si près de la moitié du jeu se déroule dans des open spaces sans bestiole à trucider, peut-être le jeu se réveille-t-il dans les couloirs auxquels la série a habitué les fans ? La réponse : à peine. Il y a en effet des affrontements mais ils sont rares et vite expédiés pour la plupart, les phases couloirisées se résumant souvent à des balades. The Coalition a eu l'idée d'ajouter de l'infiltration (facultative) pour nous montrer une intelligence artificielle dépassée et de nouvelles exécutions au couteau... Tout est réuni pour calmer l'ardeur guerrière du jeu qui était pourtant l'une des principales composantes de la série, si ce n'est la principale.

 


Bien que l'on puisse apprécier les somptueux graphismes du titre, les "promenades" sont souvent trop longues.

 

Le jeu réserve quelques surprises sympathiques mais malheureusement beaucoup trop rares elles aussi. Malgré de nouveaux adversaires, des armes inédites (et d'autres disparues), des paysages et des scènes superbes... Il y a trop peu, et l'ennui s'installe dès l'acte 2.

 

Pourtant, la dernière partie du jeu est bonne et beaucoup plus intense, mais elle ne peut pas rattraper les phases ouvertes qui, scénaristiquement, prolongent les intrigues pour finalement obtenir des révélations convenues.

 

Notons tout de même que les ennemis sont beaucoup plus rapides à abattre que dans Gears of War 4, dont les personnages deviennent ici un peu plus attachants, le feeling des armes est meilleur notamment avec une tronçonneuse qui scinde les adversaires plus vite, et Jack peut s'avérer être très utile dans certaines situations délicates car, malgré l'ennui que l'on ressent parfois, ce Gears 5 ne pardonne pas le joueur à moitié endormi...

 


On peut apprécier l'initiative de The Coalition à servir des environnements dépaysants pour les fans de la première heure.

 

 

Récompensé pour tuer

 

 

Bien sûr, l'attrait du joueur peut se tourner vers les autres modes de jeu et l'habitué de la série se retrouvera très facilement avec les Batailles Classiques : Match à Mort en Équipes, Roi de la Colline, Dodgeball, Gardien... Des modes bien connus des fans de Gears of War, toujours aussi efficaces mais presque inchangés.

 

Gears 5 dispose désormais d'un mode Bataille Arcade qui reprend les bases du Match à Mort en Équipes, le nombre de points pour gagner la partie étant initialement fixé à 50. Le joueur doit avant tout choisir son personnage — chacun d'entre eux disposant d'équipements et de compétences différentes — avant de se lancer au milieu des tirs et des explosions. En tuant un ennemi, on obtient un point et avec suffisamment de kills, on peut acheter de nouvelles armes afin de décimer plus efficacement l'équipe opposée. Cette mécanique demande au joueur de s'appliquer car en mourant, il conserve ses points mais perd son arme précieusement acquise.

 


Se planquer, attraper son assaillant par le colbac, l'attirer et le planter... Jouissif et gratifiant.

 

Le mode Horde reprend d'ailleurs ce principe : un personnage dispose d'une compétence unique (Kait peut par exemple devenir invisible en remplissant sa jauge en bas de l'écran façon Overwatch) et les ennemis — à l'instar de Gears of War 4 — laissent tomber de leurs poches des composants à récolter qui permettent d'améliorer sa vie, sa régénération de santé, sa vitesse de déplacement, les dégâts occasionnés par son fusil à pompe... Mais ces composants peuvent également être transférés manuellement au fabricator afin que l'équipe puisse s'approvisionner en armes et munitions, ou créer des barrières et autres tourelles automatiques afin de repousser plus aisément les 50 assauts successifs de la vermine. Il faut alors jongler entre l'amélioration de son personnage et celle de sa "base", offrant une valeur tactique à ce mode qui demande la plus grande des coopérations.

 

Par ailleurs, il existe une autre possibilité pour gagner des composants : après 10 vagues passées, une zone à protéger surgit ; en se rendant dans le cercle suffisamment longtemps, une pompe apparaît. La machine stocke à chaque fin de vague un peu plus de composants qu'il faut extraire en la manipulant pendant une dizaine de secondes. La pompe demande beaucoup d'attention car elle peut être détruite par l'ennemi, ce qui revient à recommencer intégralement l'opération. Plusieurs de ces machines peuvent être simultanément en marche sur le terrain si l'équipe coopère parfaitement.

 


En solo comme en ligne, il est possible d'intéragir avec l'environnement — en brisant la glace sous les pieds de ses adversaires par exemple.

 

 

Fuyez, pauvres fous !

 

 

Enfin, dernière grosse nouveauté : le mode Fuite. Après une courte cinématique plutôt classe, le joueur surgit d'une cosse à l'intérieur d'un complexe envahi par la vermine — une ruche. L'avatar dépose alors une bombe de venin et l'active avant de fuir le nuage toxique, courant en plein territoire ennemi avec des munitions limitées et potentiellement des alliés.

 

Une Fuite peut durer relativement longtemps, surtout si un équipier quitte soudainement la partie, ce mode étant particulièrement difficile à faire seul ou à deux, mais le principe reste plutôt prenant.

 


Avec ses petites séquences cinématiques en début et fin de partie, le mode Fuite pourrait devenir plus surprenant encore avec une variété de décors et d'interactions plus conséquente (dans de prochaines mises à jour ?).

 

Les survivants doivent passer plusieurs zones et arriver à l'héliport pour une extraction d'urgence : s'ils meurent avant, ils recommencent tout depuis le dernier checkpoint / chapitre. Le mode demande au joueur de reconnaître ses erreurs et d'analyser le positionnement des ennemis, des caches de matériels, etc. puisque rien (ou presque) n'est laissé au hasard.

 

Avec ça, la possibilité de créer sa propre carte pour le mode et de la partager sur les serveurs rend la Fuite encore plus attractive. Le système de création demande un peu de temps avant d'être correctement manipulé, faute à une interface pas toujours évidente à comprendre (bien que celle-ci puisse être prochainement modifiée, l'éditeur de map étant actuellement en bêta).

 


Il faut tester la carte créée avant de pouvoir la publier.

 

 

Vermine !!

 

 

Cependant, rien n'est trop beau avec ce Gears 5. Il est toujours impossible de sélectionner un seul mode de jeu en Bataille, et bien que certains joueurs hébergent des parties en ne proposant qu'un mode, il est rare de pouvoir les rejoindre aujourd'hui encore sans qu'il y ait un message d'erreur. Difficile donc de toucher à tout dans de bonnes conditions si ce n'est seul avec des bots.

 

Malgré les magnifiques graphismes et les 60 images par seconde en ligne, la campagne galère parfois à afficher des textures correctes et à ne pas ralentir (particulièrement lors du troisième acte). Cependant, en coop locale les graphismes ne changent pas d'un iota, seule la résolution s'affaiblit (bandes noires sur les bords de l'écran). Autre point noir de la campagne : ses sous-titres qui n'affichent pas les bons textes.

 

Enfin, malgré certains éléments du scénario qui pourraient indiquer son existence, on peut regretter l'absence d'un mode Bestial, un mode exclusif à Gears of War 3 où l'on incarnait uniquement les locustes.

 


Avec une personnalisation plus approfondie (skin, étendard, marqueur, traces de sang, etc.), des kill cam et le meilleur joueur exposé à la fin de partie, Gears 5 se rapproche des standards actuels et ce n'est pas pour déplaire.

 

  • JOUABILITÉ

    14

    La formule est presque inchangée depuis le premier épisode, seules quelques touches ont été remplacées pour accueillir les nouvelles interactions possibles avec Jack. Contrôler Jack peut d'ailleurs rapidement devenir une source de frustration, puisqu'il possède un gunplay peu amusant et doit débloquer progressivement ses compétences. Les modes online sont toujours fluides et les problèmes de connexion ne se font pas trop ressentir, mais beaucoup de parties sont tout simplement inaccessibles.

  • GRAPHISMES

    18

    Magnifique à première vue, certaines textures sont néanmoins vraiment grossières et viennent ternir un peu le tableau. Les effets visuels sont plutôt saisissants, notamment lors des tempêtes.

  • BANDE SON

    13

    Des compositions musicales un peu plus inspirées que celles de Gears of War 4 mais pas plus mémorables pour autant. Ce qu'on retiendra principalement, ce sont les bruits des armes, des explosions, des ennemis touchés, qui sont toujours gratifiants. Quant à la VF, elle fait toujours plaisir à entendre, même pour les fans de la première heure. On regrettera en contre-partie des sous-titres qui n'affichent pas toujours les bonnes répliques et des personnages bonus uniquement jouables en ligne qui parlent en anglais, créant une certaine dissonance.

  • DURÉE DE VIE

    13

    La campagne a de quoi rebuter et propose peu de rejouabilité. Les modes online sont suffisamment nombreux et funs pour maintenir l'attention des joueurs qui possèdent le Live, les autres étant purement et simplement limités dans la sélection de modes de jeu.

  • SCÉNARIO

    13

    La volonté d'emmener le joueur sur des terres inconnues est appréciable, mais son exécution n'est malheureusement pas la meilleure qui soit. Explosif et dramatique au début et à la fin, tout le corps du scénario est ennuyeux, plutôt prévisible et propose peu d'actions et de révélations.

  • Points positifs

    • Magnifique
    • Les quelques nouvelles mécaniques bien imbriquées
    • Le mode Fuite
    • Online fluide et fun...
  • Points négatifs

    • ... mais pas toujours au point
    • Peu innovant
    • Campagne ennuyeuse, voire ennuyante
    • Une impression de jeu inachevé

Conclusion

Soyons honnête, Gears 5 est un bon jeu, seule sa campagne soporifique et son goût amer de "trop peu" viennent le sanctionner. Tout beau mais pas tout propre, le dernier né de la saga reste fun en ligne et est aussi frustrant que jouissif. Espérons simplement que des patchs viendront nettoyer ses plaies.

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Commentaires (5)

author ardcade 13/10/2019
06:57
17/20 pour moi
author apollos 06/02/2021
17:49
Gears 5 est pour moi le meilleur opus de toute la série.
author EthanGoloubev 31/03/2023
12:43
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