" BlazBlue, BlazBlue, BlazBlue ... commençons par le commencement. Je ne suis pas un gamer de jeu de baston. Voilà , ça c'est dit. Il y a très longtemps, je jouais un peu à Tekken, mais mon jeune âge ne me permettait pas d'en appréhender toutes les subtilités. Aujourd'hui, j'ai décidé d'agrandir mon champ de connaissance. J'ai donc repris la série des Soul Calibur (anciennement Soul Blade), jusqu'au IV, en amateur, évidemment. Et j'ai craqué récemment pour BB. Voilà où nous en sommes.
La première chose qui m'a surpris ... la difficulté du soft. Non, il serait de mauvais ton de dire qu'il est difficile. BlazBlue : Calamity Trigger est EXIGEANT. Très exigeant, mais on sent bien que les petits génies d'Arc System ont bien bossé, et que ce n'est jamais impossible de s'en sortir. Tous les persos sont équilibrés, et, même si parfois il nous semble impossible de remporter la victoire sur des combattants que l'on aurait tendance à caractériser un petit peu trop vite de "cheatés", il y a TOUJOURS au moins une solution à une situation donnée. En fait, si j'ai trouvé le soft de prime abord assez dur, c'est sûrement parce que mon expérience au niveau jeux de baston se limitait à Soul Calibur, ses terrains 3D, ses attaques souples et son gameplay posé, basé sur la défense.
BB, c'est une toute autre histoire. Neurasthéniques s'abstenir, le jeu, designé en 2D, impose un rythme infernal, rapide et nerveux, propice aux enchaînements diaboliques, combos aériens et autres drives en tout genre.
Que ce soit clair : si dans des jeux comme Tekken, Dead Or Alive ou Soul Calibur vous pouvez vous permettre de vous éloigner de votre adversaire pour souffler quelques secondes, dans BlazBlue, si jamais il vous faut prendre de la distance, c'est pour préparer une de ces attaques spéciales impressionnantes dotées de visuels magnifiques, preuve que la "BB Project Team" sait s'entourer de graphistes de talent.
Mais c'est là que réside toute la subtilité du soft : l'utilisation pour chaque perso de "pouvoirs spéciaux" (assignés à la touche X). Tous les combattants ont accès à plusieurs coups spéciaux uniques, en rapport avec la nature du personnage. Ceux-ci sont plus ou moins durs à utiliser : prenons par exemple le drive de Noël Vermillion, qui lui permet de créer une chaîne de combos qui la rend invincible pendant une courte période. Simple à lancer, utilité évidente, efficacité garantie. Tandis que le pouvoir de la Rose de Rachel, une sorte de vent que le joueur peut invoquer et diriger, est bien plus dur à appréhender, tout comme son utilité - qui existe néanmoins, ne vous méprenez pas sur mes paroles.
Tous les combattants, au charac design plutôt original et inspiré, sont donc dotés de ce genre de pouvoir, ce qui contribue à rendre ce jeu intéressant et qui fait de chaque partie avec un nouveau personnage une nouvelle expérience de jeu unique et différente à chaque fois. Se battre avec Arakune et se battre avec Iron Tager ... difficile de dire de trouver des similitudes. Arakune - au design fortement inspiré du Sans-Visage dans "Le Voyage de Chihiro - balance des coups traîtres, peut se téléporter, rester indéfiniment en l'air si on sait le maîtriser et a la possibilité de maudire ses adversaires ; Tager joue le rôle du combattant méc(h)anique : bourrin, lent, puissant, il se développe autour de coups brutaux utilisant le magnétisme - oui, oui, le truc avec les aimants ! - et de dashs puissants.
Enfin, il ne me reste plus qu'à citer une pléthore de modes de jeux tous plus séduisants les uns que les autres : du classique mode Arcade, qui permet de débloquer les persos en mode "Unlimited" - comprenez par là que vous aurez la possibilité de balancer des coups surpuissants à l'infini ! - au mode Story complexe et complet, en passant par un mode Score Attack très réussi. Car oui, comme dans la plupart des jeux de combat japonais, le scénario est au rendez-vous, et quel scénario ! Une sombre fable post-apocalyptique teintée d'humour et d'onirisme steampunk, aux ramifications complexes et torturées, qui vous forcera à compléter à 100% le mode Story de chacun des persos - ce qui vous permettra au passage d'accéder au True Ending du jeu, réellement impressionnant.
Je pense que ma chronique parle d'elle-même : BlazBlue est un excellent jeu de combat, magnifique, varié, jamais ennuyeux, puissant, technique et pourtant accessible à tous. Un chef-d'oeuvre, maîtrisé, auquel on ne pourrait reprocher que le manque de permissivité des combos sur PS3.
Fait intéressant cependant, le joystick droit de la manette permet de balancer des coups impressionnants juste en l'inclinant dans une direction.
Aesthetic. "