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Preview : Nos premières impressions sur Doom

Publié : 08 décembre 2015, 14:59
par itokiry
Je ne vous cache pas ma joie lorsque j'ai découvert dans ma boite mail un code permettant de toucher à l'Alpha de Doom durant tout un week end. Il faut dire que le First Person Shooter de id Software, en plus d'en mettre plein les yeux depuis les premières images diffusées, annonce la relève d'une série pour le moins emblématique (et qui aura accessoirement bercé mon enfance de psychopathe sadique, mais passons). En effet Doom c'est avant tout le jeu vidéo qui aura, en son temps, démocratisé le jeu de tir en vue subjective. Un style que l'on connaît bien aujourd’hui puisque répandu à outrance, mais qui à l'époque ne compte que très peu de représentants, pas tous très réussis. Avec ce reboot il est évidemment question de nouveautés (mais pas seulement), dont certaines ont pu être approchées ici.



Cette Alpha était exclusivement multijoueur, ce qui n'est finalement pas un mal puisqu'il s'agira d'un aspect très développé dans ce reboot. Et on comprend pourquoi, à une heure où chaque First Person Shooter a droit à son multi, réussi ou non. En l’occurrence, s'il conserve le concept basique de match à mort, il sort toutefois quelque peu des normes établies depuis quelques années déjà, et s'avère avant tout surprenant. En effet dès que la partie se lance, l'impossibilité de sprinter choque. Sans être handicapante, on passe une bonne partie des premières minutes de jeu à appuyer frénétiquement sur le joystick gauche en escomptant courir plus vite, mais rien n'y fait. Un clin d'oeil finalement loin d'être déplaisant à une époque désormais révolue, d'autant que notre personnage avance une vitesse tout à fait sympathique. Les subtilités du gameplay se situent donc ailleurs, et les clins d'oeils ne s'arrêtent pas à celui-ci, puisqu'une bonne partie du système de jeu semble avoir été conçu autour de codes existants dans les épisodes précédents.



Attention toutefois, car par épisodes précédents il ne faut pas comprendre « du premier au troisième ». En effet id Software n'a repris absolument aucune des mécaniques de gameplay du troisième volet. Peut-être un moyen comme un autre de renier ce jeu plus proche du Survival Horror que du shooter ultra fun qu'était la série avant l'avènement de la sixième génération de consoles, quoiqu'il n'en restait pas moins sympathique. Toujours est-il qu'il faut compter sur le retour des pièces d'armure, qu'il faudra collecter en nombre pour essuyer le moins de dégâts possibles. D'autant que si les armes disponibles au début de la partie sont moins violentes que les snipers de Call of Duty, il n'en reste pas moins que l'on meurs très souvent, et que le seul moyen durable de l'éviter est d'augmenter sa défense. Aussi, retour surprise d'une barre de santé, qui ne se régénérera pas avec le temps. S'accroupir derrière un mur ne vous aidera pas à vous remettre, mais le bon vieux pack de soin, oui !



Le tout est relativement nerveux, d'autant que les packs de soin ne rendent que quelques maigres points de vies, hormis les gros que l'on trouve à de rares endroits. Ainsi on est sans cesse obligé de courir aux quatre coins de la map pour conserver une barre de vie correcte, celle-ci descendant affreusement vite, et pour toujours avoir assez d'armure, car de surcroît on en perd en étant touché. On trouve aussi le désormais classique double saut, qui permet de monter un peu partout. Cette fonctionnalité, bien que beaucoup moins grisante que ce ne fut le cas à la sortie de Titanfall, est toutefois plutôt bien exploitée dans l'unique map jouable ici. En outre cela permet à Doom d'être continuellement spectaculaire. Puisqu'en plus d'explosions de toutes parts et d'un dynamisme plaisant, le jeu permet des sauts gigantesques sans le moindre dommage, des éliminations au corps à corps ultra gores, et est en outre très joli.



Avec le retour de ces bonnes vieilles mécaniques de gameplay oubliées avec le temps, c'est au tour des bonus de ressusciter. Par bonus il faut comprendre items qui apparaîtront plus ou moins aléatoirement à des endroit prédéfinits ou non. Ceux-ci permettront d'obtenir toutes sortes de choses, à commencer par une barre d'armure surchargée, ou encore une arme permettant de faire exploser en un seul tir n'importe quel ennemi. Mais le meilleur reste encore la possibilité de se transformer en démon, et ainsi de sauter et voler partout en tirant des roquettes à tout va. Il va de soi que c'est destructeur et donc très jouissif, et pour le coup c'est un bonus accessible à tous, et pas seulement aux meilleurs de la partie, comme c'est le cas dans un Call of Duty par exemple. Ainsi malgré le fait que l'on meurt très souvent, le jeu est donc finalement très peu frustrant, puisque beaucoup mois élitiste que ses camarades.



On regrettera cependant l'absence de réelle bande son. Le seul fond sonore n'est ici composé que d'un vague brouhaha, fausse musique n'ayant pas grand chose de plaisant à entendre, ainsi que du bruit des tirs, de pas et des explosions. Bien qu'on ne soit pas habitués à de grandioses bandes sonores dans les phases multijoueurs de nos First Person Shooter, on a tendance à se demander où sont donc passées les morceaux rock et explosifs des premiers volets, et qui aurait ici parfaitement collé à l'ambiance. D'autant que le thème principal du jeu n'est pas sans rappeler cette belle époque... Espérons que cette absence ne concerne que l'Alpha, ce qui reste tout à fait possible étant donné que Doom est encore loin de sortir.



 

Ce week end était trop court, tout comme les possibilités offertes par cette Alpha, qui ne nous aura laissé découvrir qu'une seule map et un nombre limité d'engins de guerre. Ce fut cependant suffisant pour savoir qu'on en veut plus ! Son gameplay efficace mélange des mécaniques old school à d'autres plus modernes, ce qui se révèle très plaisant. En outre le peu que l'on ait pu observer était très joli, notamment les effusions de sang qui ne cessent de pleuvoir. Bien qu'on ne puisse pas donner un avis très vaste sur la question, il est désormais évident que Doom est un jeu à suivre, et qu'il risque fort de faire plaisir aux fans de la licence, et à ceux qui aiment la phrase « c'était mieux avant ». Les autres, cependant, risquent d'être plutôt dépaysés par ses mécaniques, mais il y a fort à parier que les nouveautés apportées par id Software leur permettront de passer un bon moment. Reste à voir ce que donnera le jeu une fois terminé, ce qui n'est prévu que pour un vague courant 2016, pas avant.