Chaos;Child

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Vesperia
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Chaos;Child

Message par Vesperia »

Chaos;Child aura fait un bout de chemin avant d’être localisé chez nous : avec une première sortie sur Xbox One en 2014, le titre avait été porté sur PS3, PS4, PsVita et PC en 2015, sans dépasser nos frontières. C’est le 13 octobre dernier que le visual novel développé par 5pb et édité par PQube est parvenu dans nos contrées sur PS4 et PsVita. L’occasion pour la rédaction de ConsoleFun de se pencher sur ce titre et vous livrer notre verdict !



 

Nouveau voyage à Shibuya

 

 

Chaos;Child prend place 6 ans après les évènements de Chaos;Head, et s’inscrit dans le Science Adventure, univers instauré petit à petit par 5pb, où l’on retrouve leurs différents jeux tels que les Steins;Gate mais aussi Robotic;Notes.

 

Pour enchaîner sur Chaos;Child une connaissance minimale de Chaos;Head est donc recommandée, mais ce dernier n’ayant jamais été traduit depuis le japonais, il faudra se contenter de son adaptation en animé, même si cette dernière n’est pas exceptionnelle : adapter une histoire aux multiples embranchements scénaristiques exige de se contenter d’une seule fin, la « True End », et le résultat perd en saveur, d’autant plus que cet animé est limité à 12 épisodes, ce qui est bien court.

 

Cela dit, si les scénarios entre les deux productions sont liés, le casting de Chaos;Child est totalement différent de celui de Chaos;Head, et il est tout-à-fait possible d’aborder le titre sans connaissance de la série. Ainsi, on découvrira en même temps que les protagonistes de Chaos;Child la vérité derrière les événements datant de Chaos;Head, et à aucun moment on ne se sentira laissé en arrière.

 



Chaos;Child prend place six ans après les événements de Chaos;Head qui ont aboutis à un tremblement de terre dévastateur.

 

On incarne donc Takuru Miyashiro, élève de l’Académie Hekiho où il est président du club de journalisme. Obsédé par la nécessité d’être toujours au cœur de l’information et toujours prêt à reprendre ceux qui manquent de précision dans leurs propos, appelés les « wrong-siders », il s’intéressera très vite à une série de meurtres étranges qui frappe Shibuya.

 

Alors qu’une série de meurtres inexpliqués avait pris place 6 ans auparavant, événement connu sous le nom de « New Madness Generation », Takuru enquêtera alors sur ces nouveaux meurtres qui arrivent aux mêmes dates que ceux d’il y a 6 ans, appelés ainsi le « Retour de la New Madness Generation ». Et il comptera bien sûr sur l’aide de ses amis membres du club de journalisme, offrant une ribambelle de personnages tous aussi travaillés les uns que les autres pour un casting varié et attachant.

 



La salle du club de journalisme sera l’endroit où vous réfléchirez avec vos amis aux nombreux mystères du retour de la New Madness Generation.

 

 

Un gameplay limité, visual novel oblige

 

 

Chaos;Child est un visual novel pur et dur, où il n’y a quasiment aucun élément de gameplay. On utilise un bouton pour faire défiler le texte, et le jeu nous sollicite en de rares moments pour nous faire choisir entre plusieurs possibilités.

 

Dans le jeu, cela se traduit de deux façons. La première est liée à l’imagination de notre héros : lors d’un moment important, ce dernier se retrouve souvent à imaginer différentes possibilités quant à ce qui va suivre. On entre alors dans une « illusion » propre au héros, et l’on doit choisir entre une illusion positive ou négative avant d’assister à une petite scène en conséquence.

 

Les illusions du héros sont l’occasion de moduler légèrement l’ambiance du récit : scène amusante, légèrement ecchi, ou scène violente voire mort douloureuse, il y a de tout et certains choix influent sur la fin du jeu, malgré le caractère illusoire de ces scènes. On regrettera un nombre conséquent de scènes ecchi, où le fan-service, justifié par le caractère un poil pervers du héros, est de mise. A noter que l’on peut aussi passer ces choix, ce qui permettra de passer directement à la suite de l’histoire.

 



Vous aurez parfois la possibilité de choisir entre deux illusions, positive ou négative.

 

La deuxième façon qu’a le jeu de nous solliciter vient de la nature même de l’histoire : le suivi d’une affaire de crimes. Ainsi, on reconduit sur une carte de la ville les différents éléments connus : localisation des victimes, particularité des meurtres, liaisons avec les meurtres aux mêmes dates six ans plus tôt, possibilités d’explications…  On remarquera d’ailleurs un moment unique assez étrange où le jeu nous demande de localiser sur la carte des endroits, tâche assez ardue avec une carte en japonais sous les yeux.

 

 

Reconstituer le puzzle pièce après pièce

 

 

Tel un vrai détective, on assiste à la reconstitution minutieuse d’un puzzle, dont le résultat s’étoffe bien au-delà de la simple fin du jeu ! Comme dans leurs autres productions, 5pb propose ici une première fin qui laisse en suspens de nombreux points de l’intrigue, et il faudra alors reprendre le jeu en modifiant certains choix pour accéder aux différentes fins du jeu.

 

Le titre compte six fins complètes, cela sans tenir compte des nombreuses mauvaises fins possibles. Cela se traduit par des chapitres dédiés à un personnage, qui se débloquent après avoir fait la première fin classique du jeu. On en apprend alors beaucoup plus, et le puzzle géant que représente l’intrigue s’étoffe au fil des parties, avant de se compléter avec l’ultime fin, la True End, qui ne se débloque qu’après avoir terminé l’ensemble des autres fins.

 

 



Chaos;Child nous fait faire un véritable travail de journaliste. Grisant !

 

Et quel plaisir de voir l’histoire se dérouler et se complexifier sous nos yeux, allant de rebondissements en rebondissements jusqu’à parvenir à une vraie fin qui en laissera bouche bée plus d’un. Les chapitres dédiés à l’entourage de Miyashiro apportent un réel intérêt, on en apprend plus sur chaque personnage à tour de rôle et à la fin, on obtient une vision de l’ensemble du jeu bien plus complète : certaines actions minimes prennent beaucoup de sens, le caractère d’un protagoniste s’explique et l’on se surprend à adorer un personnage que l’on trouvait peu intéressant quelques heures plus tôt.

 

On se retrouve alors à vouloir avancer toujours plus dans ce récit mêlant théories quantiques et Gigalomaniacs dans une intensité grandissante et absolument poignante. Car Chaos;Child brille par sa qualité d’écriture : tout est détaillé et soigné, que ce soit l’action, les pensées du personnage, les dialogues… On fait face à un excellent visual novel, qui se montre au moins aussi bon qu’un Steins;Gate, si ce n’est pas meilleur.

 

 

Une direction artistique du meilleur goût

 

 

Autre point fort du titre, la direction artistique de Chaos;Child vient renforcer sa qualité d’écriture et son caractère prenant. Les musiques collent parfaitement à l’ambiance de telle ou telle situation, tantôt empreintes de tristesse et de nostalgie, tantôt intenses lors d’une scène horrifique.

 



Il est possible de désactiver l’interface textuelle, pour profiter pleinement des décors qui sont souvent très beaux.

 

Les décors à l’écran sont toujours soignés et on voit parfois de magnifiques plans sur un ciel lourd de sens, où l’on peut même désactiver l’affichage de l’interface pour en profiter pleinement. L’animation faciale lors des dialogues est réussie, et le doublage est excellent, on y ressent vraiment l’implication des doubleurs à travers les personnages. De plus, ces derniers disposent d’une panoplie assez complète d’expressions faciales pour illustrer les ressentis lors des différentes scènes.

 

Enfin, l’ergonomie générale du titre se veut efficace, avec une interface relativement épurée et des menus où il est simple de s’y retrouver. Un petit plus aurait été l’ajout d’une flowchart, afin de représenter les différents embranchements scénaristiques pour mieux s’y retrouver au fur et à mesure de l’histoire, et garder un œil sur ce que l’on a déjà accompli ou pas.

 

Ainsi, Chaos;Child vous tiendra en haleine une bonne cinquantaine d’heures pour peu que vous alliez au bout de l’incroyable aventure qui s’offre à vous. La localisation est toutefois, à l’instar des Steins;Gate, intégralement en anglais, et il vous faudra avoir un dictionnaire à portée de main pour profiter pleinement du récit. La traduction anglaise contient d’ailleurs quelques coquilles, notamment deux fois où le nom d’un personnage n’est pas le bon dans le dialogue : pas de souci de compréhension toutefois, dans la mesure où on le remarque de suite.

 



Vous retrouverez dans les menus une fenêtre de backlog, idéal pour se rappeler d’un élément récent.

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