Goat Simulator

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Vesperia
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Goat Simulator

Message par Vesperia »



Issu d’un trailer, Goat Simulator a fait son petit bout de chemin depuis le PC pour finalement aboutir dans les contrées de la Xbox One ce 17 avril 2015. Coffee Stain Studios nous livre ici un hit présenté depuis toujours comme une bonne grosse blague, se moquant des différents jeux de simulations en nous faisant incarner une chèvre destructrice. Si l’on dit que les blagues les plus courtes sont les meilleures, voyons si Goat Simulator est l’exception  qui confirme la règle.

 

Goat Simulator, comme son nom l’indique, est un simulateur… de chèvre. Enfin, un « simulateur », puisque le seul aspect de simulation sera le fait de contrôler une chèvre, dans un monde ouvert prenant la forme d’un bac à sable géant. L’objectif ici est simple, il faut détruire le plus de choses possible pour obtenir un maximum de points. Les contrôles sont à l’image de l’objectif, c’est-à-dire simplistes : votre chèvre pourra donner un coup de tête en avant, ou coller sa langue sur à peu près n’importe quoi, un rocher, un passant, une voiture, et ainsi traîner l’élément dans la ville autant que cela vous fait plaisir. A cela s’ajoute un saut, des déplacements classiques, un bouton qui vous laissera tomber au sol comme un vulgaire cadavre abandonné, et la possibilité de bêler à s’en casser la voix. Le seul élément qui viendra bousculer un tant soit peu le gameplay sera le coup spécial dont vous disposez, qui dépendra des mutateurs déclenchés sur votre chèvre. Oui, vous avez bien lu, votre chèvre peut muter, et il suffira de remplir quelques quêtes pour avoir une chèvre démoniaque provoquant le chaos autour d’elle ou au contraire une chèvre angélique pouvant planer dans le ciel.

Un monde à découvrir avant de détruire

Si le but premier est de tout détruire, ce qui est amusant pendant environ 10 minutes quand on découvre la physique absolument improbable du jeu, il est alors intéressant de se pencher sur le niveau de détails offert par le titre. Attention, on ne parle pas ici du niveau de détails graphiques qui, s’il est respectable, n’est pas des plus magnifiques, mais plutôt du nombre d’éléments présents dans le jeu. Qu’il s’agisse de PNJs ou d’éléments destructibles et autres objets à collecter, chaque recoin du monde ouvert est sujet à proposer quelque chose de fun à faire. Ainsi, on pourra gâcher la fête de PNJs en leur lançant un rocher géant dessus, puis traîner ce rocher jusqu’à un PNJ crânant dans sa voiture sportive dans le seul but de la faire exploser. Vous pourrez aussi bien découvrir un concert sur un toit, prendre la place du DJ, puis vous envoler à dos d’une fusée de feu d’artifice avant de provoquer la venue d’une soucoupe volante dans un champ de blé, puis visiter une île perdue ou encore faire un tour de manège : bref, vous l’aurez compris, Goat Simulator regorge de contenu à découvrir, à un point où ça en deviendrait presque impressionnant.

Image d’une cabane : Cabanes, trampolines, toboggan, piscine : il y a un endroit pour tout dans Goat Simulator

Et il s’agit évidemment de la force du titre : son contenu, riche en références et toujours dans la surenchère, les PNJs allant jusqu’à ne parler que de chèvres, et la deuxième ville arborant une imposante statue à l’effigie de l’animal. Un point noir viendra tout de même altérer ce beau tableau, car si le simulateur de chèvre regorge d’activités à découvrir, de quêtes à accomplir, et d’éléments à détruire, force est de constater qu’on en aura fait le tour assez vite, et que l’on ne reviendra dessus que pour montrer tout ça à des amis de passages qui n’auraient pas encore eu connaissance du jeu. En l’état actuel, il faudra compter environ cinq heures de jeu pour voir tout ce qu’il y a à voir, d’autant plus que ce portage Xbox One ne contient pas le contenu de la mise à jour MMO sortie sur PC.

 

Une critique satyrique à la limite de l’éthique

Si la rime est belle, il s’agit là d’un vrai problème que pose Goat Simulator : vaut-il vraiment les dix euros auxquels le titre est proposé ? Car si les gars de chez Coffee Stain Studios n’hésitent pas à marquer noir sur blanc sur leur site que l’on ferait probablement mieux de dépenser ces 10€ dans un hoola hoop, un tas de briques, ou encore une véritable chèvre, il s’agit là d’une communication assurément efficace, le jeu ayant été largement médiatisé par les Youtubeurs lors de sa sortie sur PC. Or, la version Steam, en plus de disposer de la mise à jour ajoutant un mode MMO, est compatible avec le Steam Workshop, apportant assurément une infinité de possibilités. Ce qui n’est bien sûr pas le cas de cette version Xbox One.

Image d’un bug, sans doute : « Les bugs font partie intégrante de l’expérience de jeu. »

Alors on pourra saluer l’effort de communication, accompagnant chaque annonce d’un rappel comme quoi le jeu n’est qu’un gros délire dont les « millions de bugs sont gardés car ils sont hilarants », seuls ceux faisant crasher le jeu étant corrigés... mais la pilule passerait clairement mieux si le titre était proposé, en conséquence, à un prix symbolique. Reste à évaluer si vous vous sentez prêt à mettre le prix pour avoir du fun certes instantané, mais dont la rejouabilité s’arrête à des soirées entre potes et d’éventuelles mises à jour  -on l’espère- gratuites. Ainsi, Goat Simulator joue avec les limites de l’éthique, et constituera au choix une critique du jeu vidéo, voire une satire, ou tout simplement une mauvaise blague ou encore, à défaut d’autre chose, un bon délire à dévorer sans prise de tête.

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