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Test de Deadpool (PS4)

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On le sait les adaptations de super-héros en jeux vidéos sont (très) souvent ratées. Bien entendu, des exceptions comme la série des Batman Arkham, sont là pour confirmer cette règle. Dans l'Univers des Comics Marvel, la plupart des super_héros populaires ont eu droit à leur adaptation. Pourtant, il en est un qui a du mal à sortir de ses comics. Il s'agit de Deadpool. Alors que son film arrive en salle dans quelques semaines, Activision décide de rééditer le jeu vidéo dédié au mercenaire disert sur PS4 et Xbox One.

 

Créé dans les années 90 comme vilain des New Mutants de Câble, Deadpool a très vite vue sa notoriété grimper en flèche. Construit comme une parodie de Deathstroke de l'Univers DC comics, Wade Wilson de son petit nom, est un anti-héros violent, psychopathe, mégalomane, obsédé, pervers et avec un très fort dédoublement de personnalité. Il est également connu pour briser régulièrement le 4ème mur lors de ses blagues, puisqu'il est conscient d'être le personnage d'un comics. Ou ici, bien évidemment, d'un jeu vidéo. Le jeu s'ouvre d'ailleurs ainsi, sur un Deadpool s'ennuyant dans son taudis d'appartement. Lui vient alors l'idée de faire son propre jeu vidéo. Il contact donc High Moon studios (les vrais développeurs soit dit en passant). Après acceptation du projet, Wade reçoit le script qu'il déchire sans le lire et par pour l'aventure. Sa mission est de capturer vivant un riche mania des médias. Hélas, Mr.Sinistre tue la cible de Deadpool. Fou de rage de perdre de l'argent facile, le mercenaire fou décide de suivre les X-Men afin de tuer une fois pour toute cet ennemi.

 

De prime abord, ce scénario est assez léger voire même plutôt faible. En effet, rien n'est vraiment surprenant et les niveaux s’enchaînent sans vraiment de cohérence. On serait alors tenter de dire que l'histoire n'a ni queue ni tête mais ce serait nier un aspect fondamental du personnage : il est fou. Une fois pris en compte la folie du personnage et sa forte tendance à ne rien prendre au sérieux, tout devient plus limpide. Si tout s’enchaîne sans vraiment de cohérence avec rythme, c'est justement car Deadpool le perçoit comme ça. Et c'est là un des points les plus positif de ce jeu : son profond respect de l'univers du personnage. Les fans seront ravi de retrouver toute la personnalité déjantée du mercenaire. Il parle sans arrêt, fait des blagues douteuses sur tout et n'importe quoi, et rien n'est pris au sérieux. Le plus parfait exemple est la présence à de multiples endroits de QTE « inutiles » comme frapper à répétition un Wolverine assommé ou permettre à Deadpool de se tirer une balle alors que Câble lui explique qu'il doit sauver le monde.

 

Mais si on comprend le principe du scénario bâclé, cela n'est pas une excuse pour faire quelque chose de bien peu fouillé. D'autant que la vie de Wade Wilson est suffisamment tragique et complexe pour pouvoir en tirer bien plus pour son jeu. Car avec huit niveaux autant vous dire que le jeu se termine vite. Très vite. Trop vite même. Comptez entre 6 et 8 huit pour en voir le bout en fonction de vos compétences et du niveau de difficulté choisit. C'est bien court même si, on s'en souviens, Devil May Cry premier du nom proposait une durée de vie guère supérieure. Mais le problème de Deadpool, c'est que sa rejouabilité est quasi nulle. En effet, une fois le jeu terminé une fois, rien ne vous motivera à le refaire à nouveau. Pas d'items à collectionner, pas de costumes différents à débloquer, rien. Quel dommage en sachant que Deadpool à vécu pas mal de vie différentes et même fait partie de l'équipe X-Force de Wolverine. Et là où d'autres beat'em all jouent la carte du scoring afin de vous permettre de refaire votre aventure pour vous dépasser en améliorer votre score, celui-ci ne le fait pas. Le jeu offre tout de même une dizaine de défis à faire une fois le jeu terminé mais hélas, le gameplay n'incite pas vraiment à s'y frotter.

 

Car oui, tout le sel d'un beat'em all réside dans son gameplay. Après tout, ce genre de jeu n'a pas besoin d'un scénario profond quand la mécanique du jeu consiste à tuer tout ce qui bouge. Le gameplay de Deadpool a pour lui d'être simple d'accès : une touche d'attaque rapide, une touche d'attaque puissante, une touche d'esquive (ici téléportation) et une touche saut. On rajoute les gâchettes pour viser et tirer avec les armes à feu et vous voilà prêt à tuer du clone (dans tous les sens du termes car les ennemis sont des clones de X-Men mais également toujours les mêmes). Hélas, une fois encore, le tout se veut vraiment trop simpliste. En effet, les attaques au corps à corps du mercenaire disert se composent, en tout et pour tout, d'uniquement 4 combos. Et chaque arme ne dispose pas de ses propre combos comme dans d'autres jeu, non, ici ce sont les 4 mêmes combinaisons de touches quelle que soit l'arme utilisée. Tout ceci nous donne des combats répétitifs, sans saveur et loin de l'épique attendu d'un beat'em all. Ajoutez à ça une difficulté assez basse (même en normal) sur tout le jeu et un combat final titanesque et ultra difficile ainsi que des problèmes de caméra dans les endroits les plus étriqués, et Deadpool n'arrive pas à hauteur des espérances. A noter que le seul super pouvoir de Deadpool est son auto-régénération rapide de ses blessures, se traduisant ici par une restauration rapide de votre barre de vie pour peu que vous vous mettiez à l'abri.

 

Mais Deadpool dispose également de mouvement spéciaux. Appelés Momentum, ces jauges (au nombre de 4) se remplissent durant les combats en fonction de vos attaques et esquives. Apportant une touche de violence en plus tout en ayant un aspect salvateur lorsque vos ennemis se feront trop nombreux, on regrette que les animations soient, encore une fois, identiques pour chaque type d'arme. Enfin, le jeu propose quelques phases d'infiltrations pas toujours très appropriées et parfois même vraiment très compliquées au point que ça fini généralement en véritable pugilat. Les animations des « finish moves » pour l'infiltration ont pour elles le mérite d'être bien violentes et différentes en fonction de l'arme utilisée.

 

Parlons de l'équipement de Deadpool justement. Ses armes de base seront ses deux katanas et ses deux flingues. Il vous sera par là suite, monnayant des DP (Points Deadpool) gagné en tuant des ennemis, d'acquérir des saïs puis des marteaux pour le corps à corps ; et des fusils à pompes, des mitraillettes et des fusils à impulsions pour les armes à feu. S'ajoute des armes de jet (toujours à acheter) : grenades, fumigènes, pièges à ours et mines anti-personnels. C'est encore une fois assez peu. Heureusement, il est possible (et même fortement conseillé) d'upgrader vos armes via leur arbre de talents. A noter que Deadpool aussi possède des améliorations à acheter, même si on a parfois du mal à en voir l’intérêt. Comme je l'ai indiqué, tout cela vous sera accessible en dépensant vos point DP. Seulement, très vite les sommes demandées pour l'achat d'une arme ou d'un talent deviennent exorbitantes et presque irréaliste pour compléter chaque arbre avant la fin du jeu.

 

Il est vraiment triste que le fond du jeu Deadpool soit aussi creux, car dans la forme, c'est déjà plus à la hauteur. Alors attention, ça ne veut pas dire que cet aspect du jeu est parfait, loin de là, mais disons qu'il moins raté que le reste. En effet, graphiquement, le jeu s'en tire assez bien. Sans être somptueux ou digne de la PS4, les environnements son plutôt bien travaillés et ne font pas saigner les yeux, bien que le sang lui soit particulièrement mal fait, ressemblant plus à de la confiture de framboise qu'à de l'hémoglobine . Mention spéciale à certains niveaux comme Génosha et ses magnifiques cadavres de Sentinelles. Mais comme toujours avec le jeu, rien n'est parfait et ici encore le travail de High Moon aurait dû être plus approfondi. Ainsi il n'est pas rare de voir un très fort aliasing (effet escaliers) sur les modèles de personnage. Et si les cinématiques en CGI sont parfaites, les cut scenes avec le moteur graphique du jeu (bien plus fréquentes) ont parfois tendance à piquer un peu à cause de certains personnages mal incrustés. Heureusement, le character design est juste parfait et respecte parfaitement les meilleures représentations des Mutants. Tout comme la V.O du jeu. Parfaitement dans le ton et juste. Dommage que les musiques soient aussi oubliable et parfois un peu trop répétitives.

 

 

 

Graphismes : 14/20. Sans être une tuerie graphique, Deadpool s'en sort honorablement. Il aurait juste fallu une meilleure finition pour corriger certains bugs difficiles à digérer sur console de nouvelle génération.

 

Jouabilité : 12/20. Le jeu fait l'effort de proposer une gameplay facile à prendre en main mais d'une trop grande simplicité pour convaincre totalement. En plus d'une caméra capricieuse, la difficulté est parfois mal gérée.

 

Durée de Vie : 10/20. 10h grand max pour retourner l'histoire du jeu et ses défis, trop court et sans véritable retour possible.

 

Bande Son : 16/20. Les voix originales sont parfaites et colles totalement aux personnages. Seules les musiques sont banales et parfois un peu trop répétitives.

 

Scénario : 12/20. Le jeu a le mérite de vouloir proposer une aventure digne de celles des comics mais aurait pu fouiller un peu plus les personnages et principalement Deadpool. Le tout reste trop inconsistant pour marquer les esprits.

 

Note : 13/20. Deadpool n'est pas foncièrement un mauvais jeu. Rempli de bonne idées et de bonne intentions, c'est un jeu qui manque cruellement de finition. Principalement orienté vers les fans du personnage, il en oublie de proposer une véritable expérience vidéoludique. Pourtant, pour peu que l'on aime le mercenaire disert de Marvel et qu'on trouve le jeu d'occasion, il nous fera passer une grosse après-midi bien sympathique aux côtés de son personnage déluré. Pour les autres, mieux vaut éviter ce jeu qui, de toute façon ne leur est pas destiné.

Note des membres

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