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Spider-Man

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Super-héros immensément populaire avant même l'avènement du Marvel Cinematic Universe et plus largement de la sur-représentation du film de super-héros au sein du paysage cinématographique contemporain, Spider-Man est l'un des héros les plus célèbre et célébrés de la maison d'édition Marvel Comics. Populaire au point d'être une icône de la Pop Culture, le Tisseur a évidemment connu son lot d'adaptations vidéoludiques, dont la plus ancienne remonte jusqu'à l'année 1982.

 

Ce nouveau jeu développé par le studio Insomniac Games (connu, entre autres, pour les séries Ratchet & Clank, Resistance ou encore Sunset Overdrive) et contant une nouvelle fois les aventures du Tisseur, se veut toutefois bien plus ambitieux que les précédentes productions dédiées au super-héros arachnéen, et Marvel compte bien proposer avec ce nouveau jeu (d'ailleurs prévenu d'un petit "Marvel's", comme dans une rappel vaniteux de sa mainmise sur le personnage) un jeu plus grand et plus fidèle au personnage. Disponible uniquement sur Playstation 4, que vaut donc cette énième adaptation vidéoludique d'un des super-héros les plus populaire au monde ?

 

 

L'araignée, l'araignée, est un être singulier

 

 

Rassurez-vous, nous ne vous feront pas l'affront de vous raconter les origines de Spider-man et, de manière similaire, le jeu d'Insomniac Games délaisse l'exercice de l'origin story et débute alors que Peter Parker mène une double vie depuis déjà 8 ans. Le jeu se lance directement dans une action frénétique, alors que Spider-man tente d'arrêter le Caïd dans son gigantesque penthouse.

 

Une fois cette introduction (servant également de tutoriel) terminée et débouchant sur l'arrestation de Wilson Fisk, la ville de New York doit faire face à l'arrivée de mystérieux et dangereux criminels masqués qui menacent la ville ; de nouveaux méchants dont Spider-Man devra découvrir l'objectif, tentant tant bien que mal de balancer ses obligations personnelles et sa vie de super-héros.

 

Si le scénario de ce Spider-Man n'a rien de particulièrement exceptionnel, il reste tout de même une interprétation intéressante et pertinente du super-héros à la toile et de son univers. Visiblement fortement inspiré par les dernières productions cinématographiques (notamment la trilogie de Sam Raimi et le plus récent film de John Watts), le jeu semble tenir à ses qualificatifs de "blockbuster" et de "cinématographique", n'hésitant pas à multiplier les scènes dantesques à base de mouvements de caméra élaborés, explosions et bossfights scriptés.

 

Il s'avère que le Spider-Man d'Insomniac Games réussit à proposer une expérience intéressante tout en se complaisant dans un classicisme certain, le jeu se révélant assez peu surprenant mais rarement désagréable ; ceci valant pour son déroulement scénaristique mais également pour le reste des éléments composant le jeu.

 


Le jeu possède même un mode photo plaisant (et utilisable en cinématique) ce malgré qu'il soit quelque peu limité.

 

 

Et je me balance, et tu te balances, et nous nous balançons

 

 

S'il y avait une mécanique de jeu plus attendue que les autres, il s'agissait clairement du balancement à travers les buildings de New-York, principal moyen de déplacement à travers l'open world du jeu et, heureusement, une franche réussite. S'il faut un certain temps d'adaptation avant de réellement réussir à se déplacer fluidement à travers la ville, ces déplacements se révèlent assez rapidement prenant voire grisant pour peu qu'on réussisse à se déplacer de manière fluide et rapide à travers les quartiers de la ville.

 

La plus grande réussite du studio est certainement d'avoir réussi à créer un système grâce auquel le joueur n'est pas passif durant les déplacements mais au contraire doit manipuler un certain nombre de touches s'il souhaite se déplacer facilement et rapidement à travers les toits de New York. Effectivement, Spider-Man dispose d'un certain nombre de mouvements lui permettant de se faufiler entre les grattes-ciels et autres immeubles new-yorkais. Outre le balancement qu'il vous faudra apprendre à maîtriser, Spidey peut également effectuer un "saut de l'araignée" lui permettant de se propulser brièvement vers l'avant voire même d'effectuer des figures une fois en l'air.

 


Spider-man peut se propulser en fin ou milieu de balancier, le premier mouvement lui permettant de gagner en hauteur tandis que le second lui permettra de gagner en vitesse.

 

Cela dit tout le jeu ne se compose pas que de mouvements élaborés au sein de la skyline new-yorkaise puisqu'une partie non-négligeable du jeu se divise entre phases de combats et phases d'infiltrations. Régulièrement comparé à la série Batman Arkham avant sa sortie, le système du jeu est au final relativement différent de celui de la série de Rocksteady Studios.

 

Si l'on y retrouve les éliminations furtives et la possibilité d'utiliser des gadgets pour piéger ses adversaires (aussi bien en phase d’infiltration qu'en phases de combat), Spider-Man se révèle bien plus permissif que les Batman Arkham, et là où ces derniers rendaient une détection rapidement punitive, le jeu d'Insomniac Games ne punit une détection qu'en de rares occasions, celle-ci faisant le plus souvent basculer le jeu d'une phase d'infiltration à une phase de combat.

 

Toujours légèrement semblable aux Batman Arkham, le système de combat de ce Spider-Man tourne premièrement autour d'un système d'attaque et d'esquive en rythme. Toutefois le système de combat de ce Spider-Man se révèle légèrement plus fournit que pour la série du Chevalier Noir, premièrement en offrant au Tisseur une palette de coup plus importante (entre attaque normale, possibilité d'entoiler les ennemis mais également d'utiliser le décor alentour) mais aussi grâce aux possibilités de combats aériens.

 

Et si le gameplay des phases d'infiltration est assez anecdotique, le gameplay des phases de combats, lui, se révèle rapidement satisfaisant, nécessitant du joueur qu'il gère différents types d'ennemis, tels que des ennemis volants ou armés de lance-roquettes, tandis que d'autres pourront par exemple bloquer vos coups ou vos toiles. Scientifique de son état, le Tisseur dispose également de divers gadgets allant de la toile électrique à la grenade de toiles qui possèdent une utilité en phases d'infiltration comme en phase d'action et qu'il sera possible d'interchanger même en plein milieu d'un combat.

 

Mis à part ces deux mécaniques de jeu, le jeu comporte également un autre type de phases de jeu dans lesquelles vous pourrez jouer, entre autres, Peter Parker ou Mary Jane. Si les phases en Peter Parker seront le plus souvent l'occasion de résoudre des puzzles dans son laboratoire, celles en Mary Jane seront l'occasion de phases d'infiltration quelque peu intéressantes mais généralement relativement simple, le jeu ne brillant de toute façon pas par sa difficulté.

 

 

 

New York, la ville qui ne vous laisse jamais dormir

 

 

 

L'un des plus gros soucis liés à l'open world de Spider-Man et plus largement au jeu lui-même tient en réalité à ses objectifs annexes. D'un nombre beaucoup trop important pour que leur répétitivité ne se fasse pas ressentir, l’intérêt de ces quêtes est de plus très variable. Capture de base, recherche de sac à dos, photographie de monuments ou de chats en peluche, la qualité de ces quêtes oscille entre le vaguement plaisant et le fastidieux mais toutes sont beaucoup trop nombreuses pour qu'une sensation de répétitivité ne s'installe pas.

 

De plus, si le joueur souhaite améliorer son personnage et éventuellement débloquer les différentes tenues du jeu, celui-ci sera obligé de "farmer" les quêtes annexes puisque ce sont grâce aux jetons que donnent la complétion de ces quêtes que le joueur pourra "crafter" gadgets, tenues et mods de tenues, des améliorations pouvant vous octroyer divers avantages.

 


Chaque tenue débloque un pouvoir spécial que le joueur pourra activer, pouvoir pouvant être ensuite utilisé couplé à un costume différent de celui le débloquant.

 

De manière générale le jeu contient un nombre bien trop important de collectibles plus ou moins intéressants ou nécessaires à l'avancement dans le jeu ; ces collectibles pouvant aller des sacs à dos, qui se révéleront nécessaires pour le craft, jusqu'au journaux du Daily Bugle, eux parfaitement inutiles. De la même manière, le jeu contient un nombre conséquent de "crimes", des quêtes annexes se déclenchant aléatoirement lorsque le joueur se balade au sein de l'open-world, et s'il y a une certaine logique à ce que les crimes soient gérés ainsi, il y a quelque chose de foncièrement dérangeant à ce que le jeu vienne déranger le joueur pour lui dire de se détourner de son chemin et aller faire autre chose. Il faut noter toutefois que le jeu compte quelques missions secondaires qui, contrairement au reste, sont scénarisées. Malheureusement ces missions sont trop peu nombreuses comparé au flot de quêtes.

 

Aussi plaisant à jouer qu'il reste classique dans quasiment tout ses aspects, le Spider-Man d'Insomniac Games est certainement la preuve qu'une exécution maîtrisée peut faire un bon jeu, même au détriment de l'originalité. Malgré tout, le jeu n'évite pas les écueils classiques dans lesquels tombent la majorité des AAA open-world, à l'exemple de sa carte remplie de quêtes annexes dont le nombre bien trop important les rends beaucoup trop fastidieuses.

  • JOUABILITÉ

    16

    Si le système de balancement se révèle particulièrement plaisant et les phases d'actions et d'infiltrations, composant la majorité du jeu, aussi plaisantes que classiques, le jeu est plombé par un open-world rempli à ras-bord d'objectifs annexes d’intérêt variable. Faisant de son joli monde ouvert un terrain intéressant mais fastidieux à compléter.

  • GRAPHISMES

    18

    Si le jeu est définitivement beau, c'est surtout le travail d'animation sur celui-ci qui fait la plus grande impression. Que ce soit en combat ou en déplacement, Insomniac semble avoir donné son maximum pour représenter au mieux l'agilité caractéristique du Tisseur.

  • BANDE SON

    12

    Jolie mais oubliable, la bande-son du jeu fait de son mieux pour soutenir les différents passages du jeu tout en étant jamais réellement notable, mis à part le thème principal et celui de l'open-world aucun ne reste vraiment en tête, dommage.

  • DURÉE DE VIE

    15

    Pouvant être complété en 15-20h, Spider-Man propose 5 à 10h de contenus supplémentaires pour qui souhaite terminer le jeu à 100%; cela dit, mis à part ses missions secondaires et quelques quêtes annexes débloquant des secrets sympathiques, le jeu propose assez peu de contenu justifiant réellement un retour post-endgame.

  • SCÉNARIO

    13

    Relativement classique dans sa structure et jamais très surprenant dans ses retournements de situations, le scénario de Spider-Man n'en reste pas moins une relecture intéressante et pertinente du personnage et de son histoire.

  • Points positifs

    • Un open world vivant
    • Des déplacement grisants dans la ville de New York
  • Points négatifs

    • Un nombre bien trop important d'objectifs annexes

Conclusion

Définitivement fun et plaisant à prendre en main, le Spider-Man d'Insomniac Games réussit à être un bon jeu tout en ne faisant rien que l'on a pas déjà vu dans une autre production AAA. Classique dans son approche mais terriblement efficace dans son exécution, Spider-Man est un très bon jeu rongé par l'habituel défaut de l'open world rempli à ras-bord de quêtes inintéressantes.

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Commentaires (1)

author 15/10/2018
05:33
Je pense plutôt que ce qui t'a déplu c'est la répétitivité parce que "y'a trop de trucs à faire" en point négatif c'est plutôt bizarre !
Bon sinon ça me rappelle qu'il faut vraiment que j'achète ce jeu...