Cookie Consent by Free Privacy Policy Generator

Consolefun.fr

Xenon Valkyrie+

0

C’est le 21 février dernier que Xenon Valkyrie+ débarquait sur Xbox One, continuant ainsi le bout de chemin déjà entrepris via la PsVita et la PS4 depuis sa sortie initiale sur PC. Ce titre s’inscrit dans la flopée de rogue-like aux graphismes en pixel-art. Parvient-il alors à se faire une place parmi les grands noms du genre ? ConsoleFun vous livre son verdict !

 

 

 

Un scénario faible et inexploité par le gameplay

 

 

L’histoire de Xenon Valkyrie+ prend place sur la lune. Créatures et machines sur place sont devenues hostiles suite à l’intervention d’une sorcière, qui prépare l’arrivée d’un dieu maléfique. Trois héros vont donc venir tenter de sauver le monde, et c’est à peu près tout en matière de profondeur scénaristique.

 

On choisit alors, dans notre vaisseau, lequel des trois protagonistes on veut incarner, chacun ayant ses caractéristiques propres. Et, aussi surprenant que cela puisse paraître, les deux autres héros ne serviront à rien : ils patienteront dans le vaisseau tandis que vous irez risquer votre peau. Comprenez ici que lorsque vous mourrez, ils ne serviront pas à reprendre le flambeau, alors qu’on aurait pu imaginer repartir de zéro avec l’un d’eux en ayant la possibilité de récupérer l’équipement perdu à l’endroit de sa mort. Et, le titre ne disposant pas de mode multijoueur, il faudra se rendre à l’évidence : deux héros parmi trois resteront inexploités au fil de vos parties.

 

Pire encore, le titre souffre d’un terrible déséquilibre au niveau de ses personnages. Si chacun des trois héros disposent de compétences spécifiques (Renna possède un radar révélant les emplacements d’objets importants, Eloen peut compter sur une infinité d’explosifs régis par un cooldown, et Nue peut faire de plus grands sauts et a une arme plus puissante en dépit de points de vie moins conséquents), vous aurez tout intérêt à vous concentrer sur Eloen.

 


Patienter et se frayer un chemin à la bombe jusqu’au coffre : une épreuve de patience.

 

En effet, le titre souffre parfois de sa formule aux niveaux aléatoires : parfois de grandes parties seront impossibles à explorer à cause des murs générés, à moins de contrôler Eloen qui dispose d’explosifs pouvant démolir le tout pour peu que l’on s’arme de patience à cause du cooldown. De plus, un gros coffre contenant un item important apparaît dans chaque niveau : pour l’ouvrir, il faut une clé que l’on récupère en affrontant le plus ennemi du niveau… à moins d’incarner Eloen, qui dispose directement d’une clé.

 

Enfin, le principe consiste à descendre toujours plus bas pour arriver à la zone finale, et parfois le coffre apparaîtra en début de niveau tandis que l’ennemi gardant la clé pour l’ouvrir sera, lui, en bas de zone. Il faudra alors utiliser le téléporteur de fin de zone pour remonter au lieu d’enchaîner sur le niveau suivant, au risque de mourir lors de la nouvelle descente de cette même zone. Ce qui peut vite devenir pénible.

 

 

Une expérience difficile... peut-être trop

 

 

Malheureusement, l’effort sera indispensable pour espérer gagner quelques niveaux et cells, la monnaie du jeu permettant d’acquérir des upgrades. Les niveaux permettent d’attribuer des points de vie, de force, de défense ou des munitions supplémentaires. Si ces points sont remis à zéro à chaque game over, les upgrades des cells sont, elles, permanentes. Cela dit, il faut un temps considérable pour avoir l’impression d’avancer un tant soit peu dans ces upgrades permanentes. Et malgré tout ça, les combats contre les boss feront toujours très mal si l’on encaisse quelques coups, en sachant qu’ils sont fait pour durer puisque les boss ont beaucoup de points de vie comparé à vous : l’un des premiers en possède 1000 tandis que vous arrivez avec une trentaine de points de vie. Il faudra donc apprendre leurs patterns et miser sur l’agressivité et la puissance pour en finir avec eux le plus vite possible. Parfois plus facile à dire qu’à faire…

 


Monter de niveaux permettra d’augmenter ses stats, mais elles seront réinitialisées à chaque nouvelle partie.

 

Il est possible, après un boss, de réparer un portail pour s’y rendre directement par la suite, moyennant ressources évidemment. Cela semble faciliter l’aspect rogue-like, mais il n’en est rien : si le jeu nous fournit alors un peu d’exp, cela ne vaut pas du tout ce que l’on aurait pu acquérir en refaisant tous les niveaux soi-même, et les stats de notre personnage en pâtissent beaucoup. L’après-boss sera aussi l’occasion de passer au shop pour obtenir un nouvel équipement ou une potion de soin, malheureusement pour ces dernières il faut savoir que le shop est généré aléatoirement, ce qui vous laissera parfois à 2 points de vie pendant une durée indéterminée : impossible d’avoir une longueur d’avance.

 

Le jeu ne fait aucun cadeau, la difficulté est au rendez-vous et il suffira de se pencher sur les statistiques des succès pour comprendre ce à quoi on a affaire : seuls 2% des joueurs ont battu le boss final.

 


Il faudra s’armer de patience pour faire des runs efficaces et être en mesure d’acheter des armes à la boutique.

 

 

Une direction artistique sympathique mais sans grande ambition

 

 

Après avoir battu un boss, on change d’univers, chacun arborant un nouveau thème avec notamment des biomes de forêt, de glace, etc. Ces thèmes apportent un certain charme à la progression, permettant de garder l’intérêt éveillé. Le titre dispose par ailleurs de filtres graphiques pour jouer sur la corde rétro. Par ailleurs, les effets et animations sont soignés : l’action est toujours bien lisible.

 

La musique chiptune est pleine de punch et constitue vraiment l’élément accrocheur du tout : c’est grâce à elle que le titre parvient à développer un semblant d’addiction où on relance une partie sans réfléchir.

 

Enfin, même si le titre saura vous occuper une bonne dizaine d’heures, il ne faut pas oublier que c’est le résultat de nombreuses heures à mourir à cause d’une difficulté bien trop présente et d’éléments coûtant bien trop chers en ressources ou en cells pour constituer une courbe de progression satisfaisante.

 


Les boss sont sélectionnés aléatoirement parmi deux, et représentent une grosse épreuve de survie.

  • JOUABILITÉ

    12

    Peu d’actions à réaliser manettes en mains, les mécaniques sont très basiques et cela manque parfois de possibilités : on se retrouve souvent à faire la même chose, d’autant qu’un personnage parmi les trois est clairement avantageux.

  • GRAPHISMES

    15

    Les divers thèmes que l’on parcoure au fil des niveaux sont agréables et rafraîchissants. Les effets et animations sont soignés.

  • BANDE SON

    17

    Très punchy, la bande son est clairement le point fort du jeu : elle est envoûtante et mènera à relancer une partie pour enchaîner les descentes.

  • DURÉE DE VIE

    11

    Il faudra compter au moins une bonne dizaine d’heures pour venir à bout de Xenon Valkyrie+, sachant que cette durée de vie est gonflée grâce à une difficulté parfois excessive.

  • SCÉNARIO

    3

    Clairement pas mis en avant, le scénario est une excuse pour se lancer à la descente des niveaux et sauver le monde. N’en espérez pas plus.

  • Points positifs

    • La bande-son
    • Les graphismes
  • Points négatifs

    • Scénario inintéressant
    • Difficulté excessive pour une durée de vie illusoire
    • Trois personnages, un seul utile

Conclusion

Avec un scénario inexistant et un gameplay assez limité, Xenon Valkyrie+ compte sur le challenge qu’il propose dans une expérience de rogue-like pour appâter un certain public. Les graphismes et la bande son sont réussis, mais la forme ne reflète pas le fond : Xenon Valkyrie+ fera décrocher la plupart des joueurs avant même de dépasser le deuxième boss, tant il se veut punitif. A ne recommander qu’aux fans du genre.

10

Commentaires (0)