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Dragon Ball FighterZ

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Impossible de n’avoir jamais entendu parler de la grande série Dragon Ball. Depuis 1984, l’œuvre d’Akira Toriyama nous régale de ses combats dantesques mettant en scène des personnages iconiques que l’on a appris à aimer ou détester au fil des années. Déclinée en de nombreux jeux vidéo dont les derniers se penchaient sur un système de combat en 3D, Bandai Namco et Arc System Works signent ici un retour à la 2D avec un gameplay à l’ancienne. Ce changement de formule réussit-il à Dragon Ball FighterZ ? Notre réponse, de suite !

 

Un gameplay pour les gouverner tous

 

 

Dragon Ball FighterZ met en scènes des combats opposant des équipes de trois personnages. Là où il est facile de tomber dans la nature complexe du jeu de combat à base de combos et movesets compliqués où seuls les vétérans profitent pleinement de l’expérience de jeu, Dragon Ball FighterZ parvient à proposer un système parfaitement équilibré. Ainsi, amateurs comme vétérans pourront savourer leurs parties, les premiers pouvant ressembler à des machines de combat à l’écran et les autres pouvant y montrer tout leur savoir-faire.

 

Si appuyer sur tous les boutons peut sembler fructueux au premier abord, la jauge de ki vient agrémenter le gameplay d’un aspect stratégique dans les combats, renforçant l’équilibre entre simplicité et complexité, et permettant de dynamiques retournements de situation lorsque les attaques spéciales sont utilisées au bon moment. Chaque combattant dispose d’attaques et combos communs à l’ensemble du casting, et malgré l’action donnant lieu à des matchs rapides, ceux qui explorent le système de combat plus en profondeur ne manqueront pas des combats plus longs et plus intenses.


Chaque attaque spéciale est un déferlement de couleurs à l’écran, dégageant une intensité sans pareille !

 

Avec une bonne gestion de la jauge de ki et de bons positionnements et échanges de personnages, il est d’ailleurs possible d’éliminer une barre de vie en un seul combo. Heureusement, là encore l’équilibre du jeu fait tout : cela n’est pas punitif puisque les matchs opposent des équipes de trois joueurs, une élimination réinitialise la position des combattants encore en lice, et la préparation nécessaire à ce genre de combos rend difficile la multiplicité de ces éliminations. A noter qu’alterner régulièrement le combattant présent sur le terrain permet à vos autres personnages de récupérer une partie de leur vie, renforçant l’aspect stratégique du gameplay.

 

Chaque joueur dispose d’ailleurs d’un Burst qui, s’il ne permet pas de s’échapper d’un combo à la manière d’un Blazblue, permet d’infliger plus de dégâts et de récupérer sa vie plus vite. Si le casting n’inclut pas tous les personnages de la saga, ici tous les personnages sont équilibrés et un Yamcha pourra tout-à-fait mettre K.O un Végéta. Enfin, les Dragon Ball sont de la partie : à chaque fin de combo, vous en remporterez un, et une fois les sept boules de cristal réunies Shenron apparaîtra et vous octroiera un bonus parmi quatre.


Faire des combos permettra de collecter les Dragon Ball et d’invoquer Shenron !

 

 

Contenu limité et durée de vie artificiellement prolongée

 

 

Le mode Histoire de Dragon Ball FighterZ, à l’image des productions récentes telles que les deux Xenoverse, propose un scénario original ici à base de cupcakes, de clones des protagonistes et d’un tout nouveau personnage : Android 21. On y incarne une âme se logeant dans les corps des protagonistes pour leur permettre de combattre et contrer l’armée de clones attaquant la Terre. Cette histoire est fractionnée en trois arcs narratifs mettant tour à tour certains types de personnages, et si le scénario paraît étrange au début, il s’éclaircit au fil de notre progression à travers les trois arcs, se découpant en plusieurs chapitres.

 

C’est là que ce mode Histoire pèche un peu : les chapitres sont subdivisés en cartes, semblables à des jeux de plateau où l’on déplace notre personnage pour engager ou non les combats. Chaque carte a son boss, et un nombre de tours maximum : libre à nous de choisir de combattre le plus possible pour augmenter le lien entre l’âme et son hôte pour rendre les personnages plus puissants, ou bien foncer directement à l’objectif. L’ensemble se veut malgré tout très répétitif et si l’aspect puzzle du scénario est accrocheur, arriver jusqu’au bout n’en est pas moins laborieux. Heureusement, les dialogues sont croustillants, et on trouve de nombreuses scénettes amusantes, avec cette ambiance bon enfant propre à la série.

 


Le mode Histoire est un ensemble de cartes proposant des enchaînements de combats, ce qui est vite répétitif et lassant...

 

A cela s’ajoute plusieurs modes classiques des jeux de combats : entraînement, combat local, et arcade. Celui-ci sera l’occasion de tester sa valeur sur des parcours plus ou moins longs et dont la difficulté augmente selon vos performances, le rang S représentant le saint Graal. Le mode entraînement est assez personnalisable, mais on regrettera la simplicité des combos disponibles : la plupart sont juste ceux que tous les personnages peuvent exécuter, et il n’y a pas de combos basés sur les différentes équipes possibles. Cela rend certes le mode combo très accessible, mais il ne faudra par conséquent pas compter dessus pour avoir un réel aperçu de la profondeur que le jeu peut avoir.

 

 

Direction artistique et problèmes techniques

 

 

 

Ne tournons pas autour du pot : la direction artistique de Dragon Ball FighterZ est son point fort et une réussite absolue. Que ce soit les animations, les couleurs, le dynamisme, l’OST : tout est parfaitement maîtrisé, et on ne s’en lasse pas une seule seconde. Arc System Works a réussi à accentuer chaque petit élément ayant fait le succès de Dragon Ball, et les combats sont un mélange plaisant de chaos et de couleurs pimpantes dont le sens du détail ravira les fans. Finir un KO en expulsant son adversaire dans un building ou une montagne, voire détruire une partie de la planète dans une attaque surpuissante, est particulièrement jouissif. Seule l’animation dans le mode Histoire est parfois saccadée si l’on saute un dialogue avant qu’il ne soit joué par les personnages.


Les attaques spéciales en fin de combat apportent un côté spectaculaire coloré et très plaisant.

 

Les différentes confrontations apportent leurs lots de lignes de dialogues plus ou moins cocasses en fonction des adversaires et les liens qu’ils ont entre eux. On retrouve donc la plupart des personnages clés de l’univers, et leurs attaques sont directement inspirées, si ce n’est calquées, des scènes du manga, de quoi enchanter les afficionados ! La bande-son est quant à elle particulièrement dynamique et captivante, et jamais les différents morceaux ne se montrent répétitifs ou lassants. Vous l’aurez compris, la direction artistique est une véritable lettre d’amour aux fans de Dragon Ball.

 

Malheureusement, Dragon Ball FighterZ est pour l’instant gâché par de nombreux soucis techniques, touchant aléatoirement les joueurs. Le titre fonctionne par lobby de 64 joueurs, où l’on retrouve l’ensemble des modes en déplaçant un chibi à l’effigie d’un personnage de la série, et ces lobbys souffrent de déconnexions intempestives, parfois alors même que vous êtes en plein match et ce, quel que soit le mode ! Si les modes en ligne amical, classé et en ring semblent être les moins touchés, les combats d’arènes prennent parfois une dizaine de minutes à trouver le seul adversaire face à vous, ce qui est vite agaçant. Un planning s’étalant jusqu’à fin mars a été dévoilé pour les patchs à venir sur le jeu, mais pour l’instant force est de constater que l’expérience de jeu est constamment gâchée par ces problèmes de déconnexions, à moins de se rabattre sur le lobby offline.


Le lobby permet d’accéder aux différents modes. On y croise les autres joueurs.

  • JOUABILITÉ

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    Jamais punitif, toujours fun, tout est là pour obtenir un subtil équilibre entre accessibilité et profondeur grâce à la dimension stratégique apportée par la jauge de ki.

  • GRAPHISMES

    19

    L’univers de Dragon Ball est ici parfaitement retranscrit, et chaque coup est un déluge de couleurs et de chaos faisant ressentir le dynamisme et l’intensité des combats. L’inspiration grandement tirée du manga original ravira les fans.

  • BANDE SON

    17

    Très immersive, la bande son vient renforcer l’intensité des combats, et ne se montre jamais lassante, même pour les thèmes que l’on entend en boucle dans les lobbys. Une vraie réussite !

  • DURÉE DE VIE

    15

    Un bilan en demi-teinte pour la durée de vie : le mode Histoire en soi est assez long, comptez entre 10 et 15h, mais il faut garder à l’esprit qu’elle est artificiellement gonflée, et que combattre une armée de clones n’a pas grand-chose d’amusant… Naturellement, les modes en ligne viennent apporter une durée de vie conséquente à qui voudra s’améliorer et profiter du jeu pleinement, mais encore faudrait-il que ceux-ci ne soient pas perturbés par des déconnexions intempestives.

  • SCÉNARIO

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    Étrange au premier abord, le scénario se démêlera pièce après pièce au fil des arcs narratifs, et a le mérite d’être original et bien mis en scène. Sans être particulièrement brillant, le titre peut compter sur des scénettes souvent surprenantes et à l’humour bon enfant propre à la série.

  • Points positifs

    • Le système de combat, accessible et profond
    • Les combats n’ont jamais rendu aussi bien à l’écran
    • La bande son qui est particulièrement immersive
    • - Le casting équilibré - Le nouveau personnage créé pour l’occasion
  • Points négatifs

    • Une durée de vie artificiellement gonflée
    • Peu de contenu solo à explorer
    • A l’heure actuelle, des déconnexions intempestives qui gâchent l’expérience de jeu

Conclusion

Avec un retour à la 2D, Arc System Works signe ici une production particulièrement soignée et très attachée à la série originale, que ce soit dans le choix et l’animation des attaques et personnages, ou dans l’humour propre à la série. Sans briller par son scénario, le mode Histoire permettra de prendre en main le jeu, avant de passer aux combats en ligne. Malheureusement, le contenu en soi est assez pauvre, surtout avec une durée de vie artificiellement gonflée dans le mode Histoire. Avec un gameplay équilibré permettant aux débutants et aux vétérans des jeux de combat d’en profiter, le titre parvient tout de même à louper le coche à cause de ses problèmes de déconnexions intempestives, qui devraient finir par être patchés d’ici fin mars.

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