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Fire Emblem Warriors

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Arrivé le 20 octobre 2017 sur Switch et 3DS, Fire Emblem Warriors s’inscrit dans la lignée des titres où Omega Force adapte une licence existante à la sauce muso. Après un Hyrule Warriors qui avait de quoi surprendre, le choix de la saga Fire Emblem semblait tout indiqué pour croiser le fer avec des milliers d’ennemis, et Koei Tecmo l’a bien compris. Alors, cross-over sans intérêt ou exemple brillant d’adaptation ? ConsoleFun vous livre son verdict !

 

 

Un scénario creux et répétitif

 

Afin de justifier le casting mêlant des héros de différentes entrées de la licence Fire Emblem, il fallait bien un scénario capable d’excuser ce melting-pot. C’est ainsi que le prince Rowan et la princesse Lianna vont devoir se lancer à la recherche des héros venus d’autres univers, afin de collecter les Luxolithes nécessaires à la complétion de l’égide ardente, outil permettant la fermeture des portails du multivers d’où sortent d’affreux monstres ainsi que des ennemis bien connus des héros fraîchement arrivés.

 

Le scénario se divise en arcs narratifs, liés chacun à un Fire Emblem. Ainsi sont représentés Awakening, Fates et Shadow Dragon, le casting étant ainsi principalement composé de personnages de ces univers, pour un total de 25 personnages jouables.

 

C’est là le premier défaut de ce Fire Emblem Warriors : si l’organisation de l’histoire en arcs narratifs est intéressante, dans la réalisation il en est tout autrement. En effet, on se contente de rencontrer un des héros qui rejoint notre équipe, puis on croise un à un le reste des personnages de son univers, qui croient qu’on a capturé les précédents et nous combattent pour les libérer, avant de comprendre le quiproquo et de rejoindre à leur tour notre équipe. Ce schéma se reproduit inlassablement pendant quasiment toute l’histoire, ce qui rend le tout répétitif et relativement creux en plus d’un discours axé sur l’amitié dont le propos sonne ici très enfantin.

 


Voilà, vous savez comment va se présenter la quasi-totalité du scénario.

 

Le jeu ne brille pas par son écriture, tant dans la structure de l’histoire que dans les dialogues entre les personnages. Le fanservice est de mise, et le titre l’assume sans artifice, en témoigne Camilla et sa réplique « Mes yeux sont un peu plus haut » lorsqu’elle est l’héroïne d’un chapitre.

 

 

Quand Dynasty Warriors rime avec stratégie

 

 

On retrouve dans Fire Emblem Warriors tous les bons éléments qui caractérisent le style muso. Chaque personnage possède une attaque faible et une attaque forte, une esquive, et une attaque spéciale. Ajoutez à cela une jauge d’éveil qui permet d’infliger de lourds dégâts suivis d’une attaque cataclysmique, et vous avez de quoi massacrer des ennemis à la chaîne.

 

Cependant, l’intérêt du jeu provient des éléments de gameplay issus de Fire Emblem. On dispose ainsi du triangle des armes (épée > hache > lance > épée), mais aussi de la possibilité de combattre en duo : une unité se place en soutien d’une autre, et peut alors la défendre de certaines attaques ou encore faire une attaque spéciale en duo qui se montre toujours plus dévastatrice. Les personnages qui interagissent ensemble lors d’une bataille voient leur lien d’affinité augmenter, ce qui permet de débloquer des matériaux rares.

 

Mais surtout, chaque champ de bataille prend la forme d’une grille, et que ce soit avant ou pendant la bataille, on peut indiquer à nos unités une stratégie à adopter. Il est alors possible de demander à une unité d’en soigner une autre, de tenir une position ou d’attaquer un ennemi précis. Couplé à la possibilité de changer de personnage parmi ceux à incarner sur le terrain, cela devient particulièrement pratique : pendant que l’on s’occupe de sécuriser une zone, on peut demander à une unité de se rendre sur un objectif avant de switcher sur cette unité pour s’occuper de cet objectif soi-même.

 

 


La stratégie est de mise dans ce muso et c’est un des meilleurs aspects du titre !

 

Enfin, l’environnement tire aussi profit des mécaniques de la série, avec notamment des gouffres franchissables uniquement à l’aide d’une unité pégase, qui par exemple pourra, après avoir capturé un fort, activer une veine dragunaire pour modifier le terrain et faire apparaître un passage.

 

Malheureusement les différentes missions sont assez rébarbatives, avec des objectifs très répétitifs : capturer les forts sur la carte, abattre telle unité, vaincre le commandant. Il en ressort une expérience de jeu moins variée que sur Hyrule Warriors. Le mode Chroniques offre par contre une plus grande diversité : il s’agit de revivre des moments clés des différents Fire Emblem, en accomplissant des mini missions à thème où vous devrez abattre une cible, faire un maximum de victimes en un certain temps, ou encore… Vos performances sont notées à chaque bataille, et collecter les rangs S permettra d’obtenir les meilleurs items du jeu en récompense !

 


Le mode Chroniques vous fait revivre des moments clés des différents Fire Emblem.

 

 

Une progression bien jaugée pour beaucoup de contenu à explorer

 

 

L’évolution des unités dans Fire Emblem Warriors se fait via des montées de niveau en gagnant de l’expérience sur le champ de bataille, ce qui fait augmenter les différentes statistiques du personnage en question. De plus, chaque unité dispose d’un arbre de compétences que l’on remplit en forgeant des emblèmes grâce aux matériaux collectés sur les cadavres des ennemis. Comme dans les Fire Emblem, on peut faire changer de classe une unité qui a dépassé le niveau 15, son changement de classe se traduisant par une extension de l’arbre de compétence.

 

 Sur chaque carte il est possible de rencontrer Anna une fois un objectif de kills atteint, permettant de compléter peu à peu des images, et de débloquer des bénédictions. Celles-ci apportent différents effets tels qu’un taux d’apparition plus élevé de matériaux par exemple.

 


Chaque personnage a son arbre de compétences à compléter en fournissant écus et matériaux.

 

A noter qu’il y a deux modes de jeu au choix : débutant, où les unités mortes au combat reviennent à la fin du chapitre, et classique, où le seul moyen de faire revenir une unité tombée sur le champ de bataille est de payer 300 000 écus et 10 matériaux rares, ce qui est assez punitif. La difficulté, elle, influe notamment sur les objets obtenus.

 

Une fois le mode Histoire terminé, de nouveaux souvenirs d’Anna sont obtenables en rejouant les chapitres, et le mode Chroniques contient même quelques personnages à débloquer en réussissant des quêtes particulièrement corsées. Il est par ailleurs possible d’obtenir quelques matériaux en scannant un amiibo compatible. Enfin, des médailles se débloquent pour la complétion de certaines conditions. Fire Emblem Warriors n’est pas avare en contenu, et viser le 100% vous occupera de nombreuses dizaines d’heures !

 

 

Une direction artistique comme toujours mitigée

 

 

Pas de grande surprise ici, il s’agit des mêmes caractéristiques que l’on retrouve dans l’ensemble des muso. A savoir que les modèles des personnages principaux sont particulièrement soignés, contrairement aux textures qui sont un peu pauvres.

 

Les animations sont magnifiques, et rendent le tout très dynamique en plus de combos nerveux qui profitent pleinement de la fluidité du titre. Par ailleurs, deux modes d’affichages sont disponibles sur Switch : Qualité, qui fournit du 1080p à 30 fps, et « Performance », qui fournit du 720p à 60 fps. Les seuls soucis rencontrés en termes de qualité viennent du mode deux joueurs, où les animations font un peu traîner le tout. Ce mode est à recommander sur grand écran, pour un souci évident de taille de l’image. L’interface, quant à elle, est soignée et on s’y retrouve parfaitement malgré le grand nombre d’informations à l’écran.

 

 


Les animations sont de toute beauté et viennent dynamiser les batailles.

 

Les doublages anglais comme japonais sont de très bonne facture, et les musiques présentent quelques thèmes sympathiques repris des musiques bien connues de la licence. Malheureusement, les effets sonores dus aux déferlements de lames étouffent bien souvent les musiques.

  • JOUABILITÉ

    15

    La formule muso est efficace, et les spécificités issues de Fire Emblem apportent une dimension tactique très satisfaisante.

  • GRAPHISMES

    14

    La modélisation des personnages est soignée et les animations sont de toute beauté. Dommage que les textures soient toujours aussi pauvres. La fluidité est cependant assez remarquable, et l’interface est parfaitement lisible.

  • BANDE SON

    14

    Les doublages sont bons, et on retrouve des reprises de thèmes iconiques de la licence, mais les effets sonores prennent souvent le dessus et il est difficile alors d’être réellement marqué par la bande son.

  • DURÉE DE VIE

    16

    S’il faut compter une quinzaine d’heures pour finir le mode Histoire, le mode Chroniques vient ajouter une bonne dizaine d’heures, et il faudra compter de nombreuses heures supplémentaires pour atteindre le 100%. Entre les personnages à débloquer, les bénédictions, les armes, les compétences… Il y a de quoi faire dans ce Fire Emblem Warriors !

  • SCÉNARIO

    12

    Avec un scénario passe-partout qui manque de profondeur, l’implication dans le jeu en sera très réduite et il faudra attendre les derniers chapitres pour vraiment assister à des scènes surprenantes et captivantes. Un ensemble qui souffre globalement d’une mauvaise qualité d’écriture.

  • Points positifs

    • La dimension stratégique grâce à la grille
    • Les modes débutant/classique
    • Les deux modes d’affichage
    • L’arbre de compétences
    • Le mode Chroniques
    • Le gameplay nerveux
    • Les doublages
    • Le casting
    • La fluidité
    • Les duo
  • Points négatifs

    • Le scénario prétexte
    • Les textures assez pauvres
    • Les objectifs trop répétitifs
    • L’animation qui galère en mode deux joueurs

Conclusion

Allier l’arcade du genre muso à la stratégie de la licence Fire Emblem, voilà un défi rondement mené par l’équipe d’Omega Force. Cependant, le scénario manque cruellement de profondeur, et le manque de diversité dans les objectifs du mode Histoire pourront en rebuter certains. Cependant, le tout se veut nerveux et très dynamique, de par ses combos qui sortent tous seuls et ses animations particulièrement soignées. Fire Emblem Warriors propose beaucoup de contenu à explorer, et il est grisant de venir à bout d’innombrables soldats avec ses héros préférés de la saga. Une expérience sympathique pour tout fan de Fire Emblem, ainsi que pour ceux qui n’attendaient qu’une dimension stratégique dans un muso pour franchir le pas !

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