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Matterfall

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Après Nex Machina sorti en juin 2017, le studio finlandais Housemarque nous gâte encore de l’une de ses créations : Matterfall. Disponible uniquement sur Playstation 4 depuis le 15 août 2017, le jeu de plateforme et de tir à scrolling horizontal débarque sur les bancs de test de Console Fun. Amis des boulettes, des ambiances qui transpirent les années 80 et de la difficulté, voici notre verdict.


Matterfall

 

Une technologie extraterrestre qui se rebiffe

 

Dans le futur, les humains ont colonisé l’espace et ont étendu leurs territoires un peu partout dans le vide galactique. Durant l’une de leurs explorations, les hommes font la découverte d’une technologie extraterrestre qu’ils décident rapidement d’exploiter dans le but d’améliorer leur arsenal militaire. Incontrôlable, leurs créations se retournent contre eux et la planète paisible se transforme en champ de bataille. Toute la technologie corrompue décide d’attaquer les humains et ces derniers échafaudent un plan d’évacuation d’envergure, cependant, nombre de civils manquent à l’appel.

 

Si le scénario ne brille pas par son originalité ou sa complexité, le but du jeu n’est pas là et à vrai dire, cela ne dérange pas. On est ici pour défourailler tout ce qui bouge et qui est un tant soit peu hostile. Vous incarnez donc pour cela une mercenaire en armure futuriste répondant au doux nom d’Avalon Darrow. Spécialiste des situations critiques, notre héroïne a été envoyée pour rétablir l’ordre dans ce joyeux foutoir tout en sauvant les malheureux laissés derrière, prisonniers de la technologie alien.

 

Les zones de 0 gravité vous permettent de se déplacer librementLes zones de 0 gravité permettent de se déplacer librement.

 

Manette en mains, les débuts sont compliqués

 

Niveau gameplay, le titre se présente sous la forme d’un twin-stick shooter, le joystick gauche servant à contrôler votre personnage et le droit à tirer à 360 degrés. Oscillant entre jeu de shoot où il faudra éviter de nombreux projectiles ennemis et jeu de plateforme où la moindre erreur vous conduira vers une mort certaine, Matterfall dispose d’une jouabilité exigeante un tantinet difficile à apprivoiser au début. Nombreuses seront les fois où durant vos premiers runs vous vous emmêlerez les pinceaux, le reste des contrôles se situant sur les gâchettes et n’étant pas, au premier abord, très intuitifs. Passé ce temps d’apprentissage, le jeu s’avère très fluide et réactif.

 

Hormis les classiques saut et double saut, notre héroïne de choc dispose d’un dash (horizontal et vertical) très pratique puisqu’il génère une onde de choc capable de geler les ennemis que vous traversez, les rendant ainsi plus vulnérables à vos attaques. Ce dash a aussi la particularité de faire disparaître les tirs adverses se trouvant dans ladite onde. La mercenaire jouit également d’un canon permettant de faire apparaître des blocs de matière à des endroits précis. Ces derniers bloqueront l’avancée des ennemis ainsi que leurs projectiles mais auront la sympathique attention de laisser passer les vôtres. Ils pourront aussi servir de plateforme afin d’atteindre des endroits jusque-là inaccessibles.

 

Votre rayon permet de faire apparaître des plateformes invisiblesVotre rayon permet de faire apparaître des plateformes invisibles.

 

Des civils sont cachés un peu partout dans les niveaux. Si vous parvenez à les libérer, certains pourront vous offrir des améliorations pour vos armes et de nouvelles capacités comme des grenades, des tirs plus puissants ou une onde de choc plus large lorsque vous dashez. Ajouté à cela, notre héroïne bénéficie d'une charge qui, une fois remplie et activée, vous rend invinsible et fige tous les ennemis à l'écran pour une courte période. Très efficace lorsque vous êtes débordé, ce qui arrive souvent, cette feature un peu surpuissante vous tirera souvent d'un mauvais pas.

 

 

Une expérience brève mais sympathique

 

 

À mesure de la progression, la difficulté sera au rendez-vous et le nombre d’assaillants et de projectiles à l’écran sera grandement multiplié, forçant le joueur à progresser avec attention. Notons au passage le travail réalisé sur les particules et les effets de lumières provoqués par celles-ci, qui claquent terriblement à l’écran, le tout avec un framerate le plus souvent impeccable. Il convient cependant de souligner que Matterfall est un jeu court (une petite dizaine d’heures pour le terminer), mais les chevronnés du scoring pourront s’en donner à coeur joie pour atteindre la meilleure place dans le classement mondial et ainsi prolonger sa durée de vie.

 

C'est un peu le bazar parfois
C'est un peu le bazar parfois.

 

Si les premières heures sont compliquées, la faute à un button-mapping un peu déroutant au premier abord, enchaîner les ennemis et les voir éclater en feu d’artifice coloré tout en esquivant les boulettes ennemies réveillera l’amateur de shoot ‘em up qui sommeille en vous. Que les frileux du genre se rassurent cependant, la verticalité du gameplay et le mélange plutôt bien dosé de shoot et de plateforme permet de ne jamais trop s’ennuyer. S'il est clair qu’on ne peut enlever le fun procuré par le jeu, il faut cependant souligner une certaine linéarité dans la conception des niveaux qui se ressemblent tous un peu, la faute à une direction artistique parfois peu inspirée et assez banale bien qu’irréprochable sur le plan technique.

 

Certains niveaux sont très réussis
Certains niveaux sont très réussis

 

Concernant la bande son, Matterfall est très plaisant. Que ce soit au niveau de l’ambiance sonore générale ou des bruitages, le titre propose une atmosphère franchement plaisante à écouter. Qu'il s'agisse des ennemis qui explosent ou de la synthèse vocale de votre combinaison qui n’aura de cesse de vous prévenir si vos points de vie sont bas ou si votre charge spéciale est prête, le tout est cohérent et plonge le joueur dans l’ambiance. Les compositions musicales signées Ari Pulkkinen font claquer les synthés des années 80 avec des rythmes électro et, même si elle est parfois un peu redondante, l’OST du jeu colle parfaitement à l’ambiance générale.

  • JOUABILITÉ

    16

    Si les premières heures sont laborieuses, la faute à un mapping des touches un peu particulier, une fois maitrisé le gameplay est totalement jouissif et répond parfaitement.

  • GRAPHISMES

    15

    Malgré certains niveaux un peu en deçà, les autres restent visuellement impeccables avec une profondeur de champ en arrière-plan poussant à la contemplation. Les effets de lumière et de particules claquent à l'écran et même si de nombreux ennemis sont affichés, le framerate assure et ne flanche que très rarement.

  • BANDE SON

    16

    Tous les égouts sont dans la nature comme dirait l'autre, et les frileux des sonorités electro ne seront pas aux anges. Pour les autres, la bande originale pourra séduire. Rythmes simples mais efficaces et accrocheurs, lorgnant souvent sur une musicalité assez rétro avec une utilisation de synthétiseurs sentant bon les années 80, l'OST a le mérite d'être raccord avec l'atmosphère générale du jeu.

  • DURÉE DE VIE

    11

    Une petite dizaine d'heures sera nécessaire pour en voir le bout. Cependant, le jeu poussant les joueurs à réaliser de meilleurs scores afin d'atteindre le ladder mondial, la durée de vie pourra s'en trouver rallongée pour peu que la flamme de la compétition brûle en vous.

  • SCÉNARIO

    10

    Le scénario quelconque n'est là que pour trouver une excuse à défourailler tout ce qui passe à l'écran et, à vrai dire, on ne lui en demande pas beaucoup plus.

  • Points positifs

    • Les effets de particules et de lumière impressionnants
    • Une difficulté progressive
    • La bande son sympathique
    • La maniabilité aux petits oignons...
  • Points négatifs

    • ... mais vraiment difficile à apprivoiser
    • Une durée de vie assez courte

Conclusion

Matterfall reste un bon défouloir avec une maniabilité certes difficile à apprivoiser mais fonctionnant parfaitement bien, de la difficulté et une bande sonore efficace. Derrière son petit prix se cache malheureusement une durée de vie assez faible mais un tantinet rehaussée pour peu que vous soyez amateur de scoring. Reste des niveaux parfois peu inspirés mais rattrapés par une technique inattaquable, notamment au niveau des effets de lumière et de particules qui pètent littéralement la rétine.

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