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Get Even

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Après Painkiller : Hell & Damnation et Deadfall Adventures pour ne citer qu'eux, The Farm 51 change de direction pour se diriger vers un jeu atypique, et c'est le moins qu'on puisse dire ! Mêlangeant environnements réalistes et réalité virtuelle, enquête et FPS, les développeurs de Get Even ont voulu marquer de leur empreinte la fin de ce second semestre du calendrier vidéoludique. Une volonté qui a porté ses fruits ? ConsoleFun a étudié pour vous la question.

 

 

Un gameplay simple mais efficace

 

Sans fioritures, c'est comme cela que l'on pourrait décrire Get Even. A partir du début de l'aventure et jusqu'au trois quarts environ du jeu, le gameplay ne change pas. Tout repose tout d'abord sur votre téléphone qui remplit les fonctions de scan pour analyser l'environnement et les indices, lumière UV pour détecter les traces de sang, lumière infrarouge pour voir les sources de chaleur, anisi que la carte pour vous repérer et avancer dans des zones parfois labyrintesques, et enfin une dernière fonctionnalité vous enverra des SMS scénaristiques. Le téléphone sera toujours dans votre main et vous pourrez switcher facilement de l'une à l'autre des fonctions en appuyant sur les flèches directionnelles de la manette, ce qui est somme toute assez pratique. 

 

Ce mode scan permet également de faire apparaitre ou disparaitre des éléments de décors. En effet, Get Even nous plonge dans un univers mêlant réalité et virtuel puisque vous êtes équipé d'un casque de séquençage mémoriel qui vous replonge dans vos souvenirs. Certains éléments du décors seront donc éronnés lorsque vos souvenirs seront mélangés. Vous pourrez ainsi par exemple faire disparaitre des tuyaux bloquant votre progression ou faire apparaître une trappe inexistante. Mais cela ne se fait pas n'importe quand, les création et disparitions d'objets sont scriptés et sont compris dans le scénario. 

 

Hors les nombreux cas où vous devrez analyser des indices avec le scan du téléphone, celui-ci servira aussi à résoudre des énigmes. Get Even vous en propose quelques-unes, qui pourraient néanmoins être plus difficiles puisqu'elles relèvent du gadget. La plupart vous demandent de trouver un code pour ouvrir une porte, tandis que d'autres vous font par exemple sortir votre téléphone afin de voir des caractères invisibles à l'oeil nu. 

 

Le mode scan de votre téléphone vous servira à analyser les preuves ou faire apparaitre des objets.

 

Des armes sont aussi de la partie et ce dès le début qui fait office de "prologue". Ne vous inquiétez pas vous ne serez pas encombré puisque vous n'en aurez que... deux : un pistolet silencieux et le fameux corner gun. Cette arme moderne vous permet de viser dans les angles et ainsi abbattre vos ennemis sans trop de difficulté. En guise de viseur, votre téléphone, qui sera fixé sur l'arme et vous permettra à la fois de tirer et de voir où vous allez grace à la fonction carte. Mais voir où vous allez ne sera pas si simple, surtout dans le noir complet. Et c'est bien ce que l'on peut reprocher au titre de The Farm 51, lorsque vous vous trouvez dans un environnement extérieur non éclairé et surtout labyrinthique et ce avec des ennemis vous tirant dessus, la mission la plus difficile sera de vous repérer. Vous vous retrouverez donc assez souvent contre une paroie que vous pensiez être un passage ouvert car même si votre carte peut être agrandie ou réduite, elle reste assez petite quand vous avez des chemins qui se croisent. Aussi, dans certains cas, des bugs de route se produisent, vous laissant bloqué sans pouvoir bouger. Cela se produit surtout lorsque vous passez à côté d'un rocher ou d'un mur extérieur, mais ce n'est pas régulier : ce bug a été rencontré 5 fois dans notre partie. 

 

Le corner gun se révèle bien utile.

 

Le gameplay évoluera donc peu, vous pourrez, durant les 3 dernières heures de jeu, accéder à un gameplay plus axé sur l'infiltration et la rapidité. Vous pourrez ainsi vous téléporter sur certains endroits qui vous seront indiqués, assimiler des ennemis (c'est à dire les faire disparaitre et prendre leur place à distance) ainsi que jouer de votre sonar qui vous permet de détecter les ennemis et les zones de téléportation, même à travers les murs et les objets.

 

L'IA est assez robuste puisque quelques tirs suffisent à faire de vous un homme mort. Néanmoins, lorsqu'elle essaye de se cacher, elle n'est pas la meilleure en la matière et vous n'aurez pas de mal à la débusquer et à en finir avec elle. Vers la fin du jeu et lorsque le gameplay évolue, l'IA elle aussi s'aligne et se veut plus résistante, avec des ennemis plus nombreux.

 

Le "sonar" permet de sonder la zone et repérer les ennemis 

 

Rose avec la clef à molette dans le cuisine ? 

 

Quand nous découvrons Get Even, il faut être prêt à s'immerger dans un scénario. Si certains jeux misent surtout sur la gameplay et très peu sur le scénario, pour le titre de Bandai Namco, c'est l'inverse ! Le tout début du jeu nous plonge déjà dans un univers où ne savons pas trop où nous sommes et où notre mémoire nous joue des tours. Votre mission est d'aider une femme attachée à une bombe dans un entrepôt. Elle vous donne un code mais manque de chance ce n'est pas le bon. Bref, Get Even vous met directement dans le bain comme on dit. Ensuite, on vous enlève et vous équipe d'un casque de séquençage mémoriel et un certain Red vous parle tout au long de l'aventure.

 

C'est ensuite une suite d'événements, de rebondissements et un flot de personnages qui s'offre à vous... de quoi s'y perdre. Entre Rose, Ramsey, Black, Red, Jasper et d'autres, on se mélange un peu entre le rôle de chacun. Le scénario a été très travaillé par The Farm 51 mais il peut être assez exigent et complexe à comprendre surtout lorsque l'on côtoie réalité et souvenirs. Il faut alors revenir dans vos souvenirs pour enquêter et savoir ce qu'il s'est réellement passé. Qui est cette jeune femme sur qui la bombe était accrochée ? Comment est-elle arrivée là ? Quel est le lien avec vous ? C'est ce que vous allez (difficilement) découvrir tout au long du titre. 

 

La salle des preuves vous permettra de comprendre le fil de l'enquête.

 

Vous êtes donc transporté de lieu en lieu durant votre avancée, allant de l'asile psychiatrique à l'entrepôt désaffecté en passant par une entreprise d'armes. Le scénario digne d'un thriller des plus haletants est donc bien ficellé mais reste assez complexe du fait des nombreux personnages et des liens peu persceptibles entre les différentes affaires. C'est pour cela que l'on met à votre disposition une salle où vous aurez accès  à toutes les preuves que vous aurez collecté et analysé durant votre parcours. En effet, votre objectif est imple, enquêter et réunir le maximum de preuves et d'éléments pour comprendre ce qu'il s'est passé. 

 

Vous commencez donc dans l'asile et essayez de comprendre ce qu'il s'y passe. Et comme dans tout le reste du jeu, cet endroit fourmille de détails. Notes, enregistrements, documents en tous genres, vous aurez de la lecture ! Les fiches des patients vous indiqueront leur niveau de dangerosité, leur personnalité, ce pourquoi ils étaient là, ... Une vrai mine d'or pour un scénario détaillé. Vous suivrez l'avancée des enquêtes via les rapports de police, les corps retrouvés, les empreintes et la balistique. C'est d'ailleurs le point fort du titre : le nombre d'éléments est considérable et vous passerez la moitié de votre temps à analyser les différents éléments trouvés sur votre passage. Lorsque vous scannerez certaines preuves, des séquences du passé se dérouleront devant vos yeux avec par exemple des policiers qui parlent entre eux de l'affaire devant le corps d'un homme. Et cela se produit tout le long de l'aventure. 

 

 Certaines scènes du passé se re-dérouleront sous vos yeux.

 

Lorsque vous accèderez à la salle d'analyse des preuves (voir photo ci-dessus), vous pouvez ensuite revivre les souvenirs et réunir les preuves que vous auriez manqué. Grace à une photo posée sur la table de la salle, vous pourrez sortir de la salle ou y revenir. Vos actes auront également des conséquences sur l'histoire. En effet à la fin du jeu, on vous expose vos "résultats" et votre performance. Si vous tuez le moins possible d'ennemis ou si vous résolvez des énigmes sans votre arme, vos performances seront meilleures. Parfois, si vous appuyez sur un bouton, cela fera sortir un patient de sa cellule ce qui fera qu'il vous attaquera et vous devrez l'éliminer.

 

Ainsi, vous vous exposez souvent, et sans vous en rendre compte, à baisser vos résultats. Idem, si vous épargnez une personne, vous allez remonter dans le classement. Mais on peut tout de même reprocher à Get Even que ce système de conséquences ne soit pas plus poussé car en l'état actuel des choses, vos actions ne vont pas changer le cours de l'histoire mais uniquement vous faire perdre quelques points. 

 

Vos actes auront des conséquences.

 

 

L'oscar de la meilleure direction artistique

 

Nous pouvons décerner sans aucune hésitation la palme de la meilleure direction artistique à Get Even. Le titre amène des ambiances différentes dans des environnements et décors soigneusement choisis. Commençons par la bande son : Olivier Derivière, grand habitué de la composition vidéoludique notamment avec Remember Me, a su embellir le titre. Entre musique classique, musique plus moderne et musique pesante, Get Even apporte une variété non négligeable d'ambiances sonores. La musique classique composée par Olivier Derivière avec un orchestre philarmonique nous absorbe dans le jeu et s'incorpore à l'ambiance immersive déjà présente. Nous retrouverons ce thème tout le long du jeu. Mais ce qui est très fort de la part de l'équipe artistique, c'est d'avoir croisé cela avec une ambiance plus moderne. 

 

Lorsque vous serez repéré par des ennemis notament dans "le cimetière", une musique plutôt rock s'invitera et cela donnera encore une autre dimension au titre, très marquante ! Get Even propose donc une variété d'ambiances qui passent avec fluidité de l'une à l'autre. 

 

Mais le titre se démarque aussi grace à des environnements graphiques magnifiques. A plusieurs reprises, vous allez être plongé dans des souvenirs concernant la famille d'un des personnages. Les décors sont donc ici souvent un canapé, une table de cuisine, une chambre, ... Mais la particulatité est le style utilisé dans cette représentation. Vous avancerez de scène en scène et le plancher se formera sous vos pieds. A chaque scène ou presque, le passé reprendra forme sous vos yeux pour vous aider à mieux comprendre l'intrigue. Et ces décors sont d'une réussite incontestable ! Les effets de lumières ainsi que les textures tout simplement parfaits. 

 

Ces scènes du passé sont magnifiquent bien construites.

 

Les graphismes en général s'en sortent avec honneur bien que les environnements extérieurs soient un peu en deça par rapport aux intérieurs. La plupart du jeu se fera en intérieur et The Farm 51 a donc misé gros sur le réalisme des décors. On observe que l'environnement fourmille de détails (jouets, objets, notes, enregistrements, photos, cadres, ...), les textures sont très propres et certaines scènes sont éblouissantes. L'extérieur quant à lui reste un peu fade avec une lumière basse voire absente parfois ou avec de la brume. Les environnemnts font le travail mais sans nous mettre une claque graphique à la Uncharted.

 

Parlons marionnettes à présent. Durant tout le jeu, vous rencontrerez des manequins inanimés (ou pas) ainsi que des patients qui vous parleront du marionnettiste. Ces patients se vouent corps et âme à celui-ci comme des pantins et ce dû à leur folie. Vous rencontrerez donc souvent des mannequins, représentations des patients. Et les développeurs ont fait fort en arrivant à installer une ambiance pesante et émouvante à la fois dans la manière de voir ces mannequins. 

 

Cette scène est une des plus marquantes !

 

Get Even n'a donc pas fait que des promesses et dévoile un univers tourmenté avec une ambiance prenante au rendez-vous. Malgré quelques bugs de route et un scénario quelque peu complexe, The Farm 51 a su faire de Get Even un très bon jeu mêlant enquête et FPS et ce avec une direction artistique remarquable. Le titre se termine en 12 heures environ et vous pourrez refaire des souvenirs afin d'améliorer vos performances et la compréhension de votre enquête. Pour seulement 30 euros, c'est une pépite qui s'offre à nous. 

 

Bandai Namco nous montre les coulisses de l'enregistrement de la bande son avec Olivier Derivière

  • JOUABILITÉ

    16

    Le gameplay est sans fioritures et permet de faire simple. Le téléphone est intuitif, les armes sont limitées mais suffisent à ne pas tomber dans un jeu de tir plus que dans un jeu d'enquête. Les énigmes restant anecdotiques, on retiendra surtout le côté sympa qu'elles apportent, sans plus. Le renouvellement du gameplay aux 3/4 du jeu est aussi appréciable.

  • GRAPHISMES

    17

    Un très bon travail de The Farm 51 ! Les intérieurs sont plus travaillés que les extérieurs et fourmillent de détails. Les environnements extérieurs eux pourraient être plus lumineux et fournis.

  • BANDE SON

    20

    Une bande son tout simplement parfaite ! Une immersion dans le jeu de A à Z avec une ambiance sonore digne de ce nom qui changera selon les événements et les lieux où vous serez. Un sans faute pour Olivier Derivière.

  • DURÉE DE VIE

    15

    Une durée de vie qui se respecte sans forcément avoir une rejouabilité infinie. Le titre se termine en environ 12h de jeu. Mais vous aurez la possibilité de revivre des souvenirs ainsi que refaire le jeu pour améliorer vos performances (discrétions, utilisation de l'arme, indices trouvés, ...) qui vous sont données à la fin du titre.

  • SCÉNARIO

    15

    Le scénario a été très travaillé mais reste très complexe à comprendre entre tous les personnages, les rebondissements et la superposition réalité / souvenirs. La fin est remplie de rebondissements et on essaye souvent de voir la logique des choses.

  • Points positifs

    • Une direction artistique sublime
    • Un scénario peauffiné qui nous tient en haleine...
    • Un gameplay simple mais efficace
    • Un mélange des genres très réussi
    • Une ambiance parfaitement retranscrite
    • Les énigmes simples mais sympathiques...
    • La narration
  • Points négatifs

    • Quelques bugs de root
    • ...mais complexe
    • Une nuit très sombre en extérieur qui désoriente parfois
    • ...bien qu'anecdotiques et sans grand intérêt
    • Des environnements extérieurs qui pourraient être plus lumineux et moins fades

Conclusion

Get Even est une superbe expérience unique en son genre qui s'inscrit au panthéon des créations vidéoludiques. Rien que sur le plan artistique, le titre de The Farm 51 devient une référence en la matière. Un très bon mélange entre FPS et enquête qui nous plonge dans une ambiance unique pour seulement 30 euros !

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