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Berserk and the Band of the Hawk

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Après les adaptations d’Arslan et de l’Attaque des Titans, c’est au tour de la saga Berserk de passer entre les mains d’Omega Force et Koei Tecmo. Lourd défi que d’adapter une saga présente depuis presque trente ans, il était donc de notre devoir de nous pencher sur ce titre !

Une adaptation qui prend le meilleur et y ajoute du gameplay

 

 

Berserk and the Band of the Hawk adapte donc les 32 premiers tomes du manga, en nous faisant suivre la vie mouvementée de Guts, le personnage principal. Or, en plus de nous faire vivre la voie d’un mercenaire allant de champ de bataille en champ de bataille grâce à un système de combat misant sur le massacre à grande échelle, le titre s’agrémente de scènes issues des films d’animation Golden Age. Le tout donne un résultat particulièrement prenant, avec des scènes d’animation venant intensifier les moments épiques de l’aventure de Guts. Un avantage qui disparaît cependant au fil de la narration, puisque le scénario couvert par le jeu s’étend davantage que dans Golden Age. Si le mix entre scènes de film et scènes animées par le moteur de jeu fonctionne bien, le fait de devoir se contenter du seul moteur de jeu pendant la moitié de l’histoire paraît tout de suite plus fade.


Les scènes tirées des films sont magnifiques et apportent une plus-value certaine.

 

 

Le gameplay lui nous sert la même formule habituelle qui marche tant dans les musou game : des hordes et des hordes d’ennemis, toujours plus nombreux, pour une dose d’hémoglobine toujours plus présente. Cependant, univers vidéoludique oblige, le jeu fait la part belle aux concessions par rapport à la violence de l’œuvre originale. Ainsi, les coups feront valdinguer les masses d’ennemis, sans démembrements aucun, la violence s’exprimant par la seule présence de sang à l’écran. Un compromis qui permet de retranscrire l’ambiance de Berserk en misant sur l’intensité elle-même des joutes plutôt que sur la pure violence.

 

 

Une formule qui manque un peu de saveur

 

 

Il faut dire que la formule gagnante d’Omega Force, si elle reste efficace, perd en profondeur dans ce Berserk and the Band of the Hawk. Là où L’Attaque des Titans brillait par son gameplay hyper dynamique grâce au système de déplacement tri-dimensionnel parfaitement retranscrit, ici le jeu captive surtout par son scénario et les personnages fabuleux que l’on côtoie tout au long de l’aventure : le gameplay, lui, en prend un coup.

 

On retrouve donc deux touches dédiées aux attaques normales et aux coups puissants, qui nous permettront d’enchaîner différents combos dévastateurs, ainsi que la traditionnelle jauge de furie qui, une fois remplie, permet de lancer un assaut qui fera à coup sûr le ménage autour de vous. La différence notable vient de la présence ici de deux jauges bien distinctes : la jauge de Frénésie qui permet de frapper de plus en plus fort, et la Death Blow qui permet d’aspirer les âmes de vos ennemis jusqu’à avoir de quoi relâcher une attaque ultime. Une esquive vient agrémenter l’ensemble, et c’est à peu près tout. Les ennemis auront parfois une garde qu’il faudra briser avant de pouvoir leur infliger des dégâts, et le gameplay se peaufine petit à petit avec l’ajout progressif d’équipements tels qu’un canon au bras, des explosifs à lancer, et quelques autres gadgets.


Le Death Blow sera l’occasion de faire des dégâts considérables, avec une animation bien classe.

 

La mise en scène in-game est dictée par des objectifs à accomplir, qui manquent clairement de variété. Ainsi, on devra abattre tel ennemi, sauver tel allié… le tout sur de grands environnements somme toute assez vides. La répétitivité, inhérente à tout musou game, est ici assez marquée, la faute à un gameplay qui manque de saveur. Cependant, là où le scénario implique un moment fort contre un boss, l’excitation grandit, et on ne peut que se prendre totalement au jeu face aux incroyables adversaires qui nous font face.

 

Enfin, on retrouve une quantité de contenu divers et varié venant symboliser notre parcours sur les champs de bataille : niveau de personnage, équipement à collecter (en l’achetant, en le collectant sur les ennemis, en l’améliorant), galerie à compléter en terminant tous les objectifs qui se présentent à nous… Avec la possibilité de refaire les missions déjà terminées avec n'importe quel membre du casting, et un mode survie qui nous fait enchaîner les batailles en échange de récompenses, il y a de quoi faire, et il faudra de nombreuses dizaines d’heures avant de finir l’intégralité de ce que le jeu nous propose. Une durée de vie qui se veut agrandie un maximum, le titre se permettant quelques scènes hors-série pour l’occasion.


On gagne en expérience et en équipement au fil de l’aventure.

 

Une direction artistique épique

 

 

Tournant avec le même moteur de jeu que L’Attaque des Titans, Berserk adapte bien la série d’origine avec un effet de cel-shading toujours aussi réussi. De même, les personnages principaux sont toujours particulièrement soignés, malgré quelques manques dans l’animation lorsqu’on est en jeu. La caméra s’en sort avec les honneurs, et on prend plaisir à voir déferler des foules d’ennemis. Le décor n’est par contre pas toujours très élégant, même si l’on passe généralement assez vite d’un endroit à un autre sans prêter attention aux textures, un peu baveuses. La présence de nombreux effets visuels vient renforcer l’intensité et le caractère épique de l’aventure.

 

La musique, quant à elle, vient parfaitement accompagner chacune des situations traversées par nos héros, et fait partie intégrante de cette œuvre épique.


Le nombre d’ennemis à l’écran est souvent impressionnant.

  • JOUABILITÉ

    14

    On reprend la formule des précédents titres Omega Force, et on l’adapte à la sauce de la série : le gameplay se veut nerveux, mais manque de saveur, malgré un équipement qui se complète petit à petit. Un manque cela dit compensé par le nombre affolant d’ennemis qui s’affichent à l’écran, apportant une intensité certaine.

  • GRAPHISMES

    14

    Avec un cel-shading faisant honneur au manga et des personnages particulièrement soignés à la modélisation, on regrettera seulement les textures baveuses et les environnements assez vides. Mention spéciale toutefois aux passages des films Golden Age, absolument grandioses.

  • BANDE SON

    13

    La musique accompagne parfaitement les différentes situations traversées par nos héros, et apportent beaucoup à la dimension épique de l’œuvre. Sans être particulièrement marquante après-coup, elle reste réussie.

  • DURÉE DE VIE

    16

    Après une vingtaine d’heures pour boucler l’histoire principale, le jeu accrochera encore de nombreuses heures les plus perfectionnistes d’entre vous qui souhaiteront viser le 100%.

  • SCÉNARIO

    18

    Fidèle à l’œuvre originale, le scénario suit la voie du manga : l’histoire de Guts est extrêmement prenante. Injustice, doute, fierté, amitié et espoir guideront vos pas, pour une aventure extraordinaire.

  • Points positifs

    • Fidèle à l’œuvre originale et son scénario captivant
    • Une ambiance bien retranscrite
    • Les passages des films Golden Age
    • Les combats de boss
    • Un gameplay mettant en avant les carnages…
  • Points négatifs

    • …Mais qui souffre de la répétitivité inhérente au genre
    • Des textures baveuses et des environnements vides

Conclusion

Malgré ses défauts techniques, Berserk and the Band of the Hawk est prenant, immersif, et retranscrit du mieux que possible l’ambiance de l’œuvre originale. Les défauts inhérents au genre se font particulièrement ressentir, mais l’aventure incroyable qui nous est narrée saura les faire passer au second plan, en captivant le joueur qui ne voudra qu’une chose : connaître la suite de l’aventure. En cela, Berserk and the Band of the Hawk est une adaptation réussie et un bon point d’entrée dans la série à qui serait curieux de découvrir les péripéties traversées par Guts depuis bientôt 30 ans.

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