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Alwa's Awakening

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Il aura fallu un peu plus de deux ans de développement pour qu’Alwa’s Awakening nous arrive entre les mains le 2 février 2017. Jeu d’action-aventure développé et édité par Eden Pixels, le jeu se présente comme un hommage à l’ère de la NES. Résultat mitigé, ou véritable hommage au rétrogaming ? ConsoleFun l’a testé pour vous et vous livre son verdict !

 

Plongeon dans une ambiance d’un autre temps

 

Alwa’s Awakening n’y va pas par quatre chemins, et commence avec une brève cinématique d’introduction nous expliquant qu’un être maléfique nommé Vicar a pris le contrôle du monde d’Alwa. Vous incarnez donc Zoé, une jeune fille venant d’un autre monde, invoquée pour réunir les reliques gardées par les valets de Vicar appelés les Protecteurs. En utilisant le pouvoir de ces reliques, vous devrez vaincre Vicar et ramener la paix sur Alwa.

 

Le scénario se présente donc comme assez basique, et ne vous attendez pas à beaucoup plus. En effet, le jeu propose bien peu de développement scénaristique, si ce n’est quelques lignes de dialogues avec les PNJs, qui se comptent sur les doigts de la main. Alwa’s Awakening se voulant inspiré de l’époque NES, ce n’est pas une grosse surprise : ici, point d’explications superflues. On mentionnera toutefois les discours particulièrement charismatiques des Protecteurs, qui contribuent grandement à l’ambiance mystérieuse et pesante du titre.


La cinématique d’introduction présente les enjeux du titre. Il vous faudra battre les Protecteurs pour accéder à Vicar !

 

Un manque d’explications qui se ressent d’ailleurs à tout moment dans la façon d’appréhender le jeu : à la manière d’un Zelda II, on se retrouve dans une map que l’on est libre d’explorer comme on veut… pour peu que l’on ait les compétences nécessaires.

 

Alwa’s Awakening propose ainsi un contenu très distillé, où il faudra revenir parfois plusieurs fois dans certains endroits pour progresser un peu plus, à la recherche d’un objet ou d’un passage. Sans indication claire, on se retrouve parfois un peu perdu face aux possibilités. Un coup d’œil à la carte aura alors vite fait de nous rappeler l’emplacement du boss le plus proche, constituant souvent la destination prioritaire.

 

La direction artistique vient renforcer cette sensation de liberté tout en contribuant à l’atmosphère pesante, parfois oppressante, du jeu. Les graphismes 8-bit sont particulièrement soignés, avec beaucoup de lieux différents qui sont tous aussi beaux les uns que les autres. De la même manière, la bande-son est à tomber : les bruitages des sauts, des coups d’épée, des interactions diverses, sont familiers et tout droit sortis de cette ère 8-bit. Les musiques, en chiptune, sont particulièrement réussies et ont le potentiel pour marquer votre esprit un bon moment.


Il faudra acquérir certaines capacités pour pouvoir progresser à travers la carte du monde.

 

 

Quand frustration rime avec satisfaction

 

En terme de gameplay, Alwa’s Awakening est plutôt sobre : un saut, un coup d’épée, une touche pour utiliser son pouvoir, et une touche pour changer son pouvoir parmi les trois disponibles. On pourra faire apparaître un cube pour sauter dessus ou pousser des éléments, faire apparaître une bulle d’eau qui monte vers le ciel pour sauter dessus et atteindre des hauteurs, ou encore envoyer une puissante attaque capable d’ouvrir certaines portes.

 

Par contre, là où ce gameplay excelle, c’est dans sa réalisation technique. En effet, toute action est réalisée au millimètre près, et les contrôles répondent avec précision : on ne peut donc s’en prendre qu’à soi en cas de mort prématurée.


Certains passages vous demanderont une précision sans faille.

 

De plus, le jeu est plutôt lent : les sauts sont amples, on avance doucement, et les ennemis eux-mêmes ne sont pas particulièrement féroces. Ils n’en sont pas pour autant inoffensifs, chaque attaque ou dégât encaissé à cause d’un piège fait perdre un point de vie, et la mort arrive donc très vite dans ce jeu où l’on ne possède que trois points de vie. Les points de sauvegarde sont par ailleurs assez éloignés les uns des autres, et l’on se retrouvera alors souvent à faire et refaire un trajet semé d’embûches. Ce qui a de quoi devenir frustrant assez rapidement.


Il faudra parfois effectuer plusieurs manipulations à très court intervalle.

 

Toujours est-il qu’Alwa’s Awakening installe un rythme relativement lent dans son gameplay, mettant beaucoup plus l’accent sur les puzzles que sur l’aspect action-aventure. On prend ainsi plus de temps à examiner une salle en y entrant afin de déterminer comment en déjouer tous les pièges, qu’à exécuter notre plan d’action. Et si ce plan ne se passe pas souvent comme prévu, la faute à des puzzles requérant souvent plusieurs paramètres à prendre en compte et plusieurs manipulations à exécuter, la frustration se transforme pourtant en satisfaction lorsqu’enfin on réussit à atteindre le point de sauvegarde, synonyme de repos avant une nouvelle bataille.

 

Les puzzles sont d’ailleurs particulièrement réussis, mais peuvent parfois sembler un peu injustes. En effet, le titre est parsemé de nombreux passages secrets, certains étant incontournables pour progresser. On se retrouve alors à foncer dans chaque mur pour voir s’il n’y a pas un passage invisible, ou encore à faire apparaître un bloc dans chaque pics pour voir si l’on ne peut pas en fait passer à travers pour atteindre une nouvelle zone.


On peut parfois passer à travers les murs pour atteindre de nouvelles zones.

  • JOUABILITÉ

    15

    Peu d’actions mais beaucoup de possibilités, voilà qui définit bien Alwa’s Awakening. Et cela se vérifie très facilement dans les puzzles, bien pensés et invitant à la réflexion avant l’action.

  • GRAPHISMES

    15

    Des graphismes particulièrement soignés et détaillés, avec beaucoup d’environnements différents tous aussi jolis les uns que les autres. Avec une TV cathodique, on se croirait 20 ans plus tôt, et c’est un plaisir.

  • BANDE SON

    19

    Des thèmes prenant et marquant, qui viennent alourdir l’ambiance pesante du titre tout en apportant de la dynamique à l’aspect un peu lent du jeu : la bande-son est excellente, et les bruitages ne sont pas en reste.

  • DURÉE DE VIE

    12

    Comptez entre sept à dix heures pour boucler votre aventure, un peu plus si vous voulez collecter tout ce que l’on vous met à disposition. C’est correct, mais cela aurait mérité un peu plus.

  • SCÉNARIO

    5

    Une introduction scénaristique, quelques lignes de dialogue qui apporte des éléments relativement vagues : ne comptez pas sur le scénario pour constituer un point fort du titre.

  • Points positifs

    • La bande-son
    • L’exploration
    • Les nombreuses possibilités
    • La beauté des nombreux environnements
    • Le charisme des Protecteurs
  • Points négatifs

    • Peu d’explications scénaristiques
    • L’obligation de vérifier chaque mur pour vérifier s’il n’y a pas un passage secret
    • Un peu court

Conclusion

Avec son manque d’explications, sa patte graphique saisissante et sa musique chiptune qui reste en tête, Alwa’s Awakening réussit son pari de nous faire plonger dans une ère 8-bit où l’aventure passe par l’exploration et l’apprentissage par l’échec. On passe de la frustration à la satisfaction, grâce à des enchaînements de puzzles intelligents et millimétrés.

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Commentaires (1)

author Titiboy 12/03/2017
11:44
Il a l'air sympa ce jeu.
Je me le tenterais bien...le côté 8/16bits va me rappeler mon enfance.