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The Witness

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Installez-vous confortablement, préparez les dolipranes, débranchez le téléphone, car The Witness va mettre vos méninges à rude épreuves.
Avec son dernier jeu, le game designer Jonathan Blow promet de vous donner du fil à retordre. 7 ans après la petite pépite indépendante Braid (2008), pensez bien que lui et sa petite équipe ont eut le temps de réfléchir à des énigmes qui risquent d’en rendre plus d’un cinglé. 

7 ans après Braid, le game designer Jonathan Blow revient avec son nouveau jeu autour duquel la critique nourrissait une attente fébrile. Alors deuxième coup de génie ou flop indé ? que vaut ce jeu d’énigme en FPS ? Réponse dans ce test.



Paumé. Perdu. Lost.



The Witness se présente comme puzzle game sous forme de FPS comme on en a vu apparaître ces dernières année (Portal, The Talos Principle…) se déroulant sur une île qui semble inanimée et inhabitée malgré la présence de statue représentant des personnes figées dans l’action. 


Si le jeu partage quelques similarités avec le série TV Lost, les disparus en évoquant son île et ses gros secrets, n’espérez pas y croiser un ours blanc ou un monstre de fumée pour autant. Non, l’autre point commun c’est que vos débuts en tant que joueurs seront aussi perturbant que l’arrivée de ce bon docteur Shepard au début de ladite série.
Le jeu ne vous prend en effet pas du tout par la main. Aucune introduction, pas de cinématique, pas de tutoriel. Tout débute par un long couloir métallique au bout duquel se trouve un panneau avec lequel vous pouvez avoir une interaction simple : tracer une ligne le long d’un chemin prédéterminé grâce à votre souris/stick.


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Vous tracez une ligne. La porte s’ouvre. Vous venez de réussir votre première énigme. C’est tout ? Oui, c’est tout. Bienvenue sur l’île. 



L’île est vilaine



Si la première énigme telle que je vous l’ai décrite peut paraître ridiculement simple, ce qui vous attend sur cette île va mettre votre cervelle sous haute pression et il vous faudra de la persévérance pour terminer les quelques 600 énigmes disséminées tout autour de l’île.


Techniquement, le jeu est visuellement splendide. Dans un style qui lui est totalement propre et une modélisation volontairement polygonée qui fourmille de petits détails qui rendent le tout très élégant : hautes herbes, cerisiers en fleurs, rivière…l’île se composant de plusieurs environnements. Chacun d’eux est un régal visuel dans un style chatoyant entre l’animation japonaise et l’impressionnisme. Rien que ça.


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Aucun ours blanc n’a été signalé sur cette île.



Mind Blow’n


Vous évoluez donc librement à la recherche de panneaux avec lesquels interagir, un panneau permettant d’en allumer parfois un autre, puis un autre, jusqu’à vous permettre de déclencher certains mécanismes dont je tairai la teneur ici.


Et c’est ce que le jeu fera avec brio, c’est de vous faire apprendre. Apprendre par l’expérience. Apprendre par l’observation. Apprendre par la déduction. 
Il y a dans ce mécanisme d’apprentissage par la simple récompense de réussir, une certaine satisfaction assez grisante qui rend accroc comme à une bonne partie de sudoku.


C’est donc livré à vous-même et avec votre seule déduction que vous évoluerez. Vous n’aurez jamais d’ indication sur le chemin à suivre, vous devrez simplement faire preuve d’observation et de concentration sur ce qui se trouve sous vos yeux/mains.


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A force de progression, de nouvelles règles et de nouveaux symboles sur les panneaux vous seront introduits et vous en tirerez les conclusions sur les règles qu’ils impliquent. Encore et toujours sans l’utilisation d’une seul ligne de dialogue ou de texte mais pourtant avec une fluidité et une limpidité exemplaire. 


Et en ce sens The Witness est un jeu brillant. Sous ces allures de promenade de santé, c’est un véritable chef-d’œuvre de game design et d’ingéniosité. Plusieurs fois, on se retrouve la bouche grande ouverte, émerveillé par ce qui était sous nos yeux mais que l'on ne voyait pas..


The witness parvient à atteindre cette limite ultime entre le « trop difficile » et le « trop facile ». Si certains aspects pourront paraître pompeux voir prétentieux, c’est un chef-d’œuvre qui ne cesse de nous ravir et nous récompenser en tant que joueur.



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Un univers propice à la ballade.

  • JOUABILITÉ

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    2 sticks, 2 boutons. On ne peut pas faire plus simple, et cela suffit parfaitement.

  • GRAPHISMES

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    Une direction artistique très fraîche et originale qui régale les pupilles, un univers cohérent et un level design au poil. Attention : sous son apparente simplicité graphique le jeu est assez gourmand en ressources graphiques sur PC.

  • BANDE SON

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    Il n’y a pas vraiment d’ambiance musicale dans le jeu, c’est une volonté contre laquelle on peut difficilement argumenter. Le design sonore est très propre et les quelques comédiens que l’on peut entendre dans le jeu sont très convaincants.

  • DURÉE DE VIE

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    Tout dépendra de vous et de votre volonté à finir où non l’ensemble des énigmes mais sans trop en révéler : comptez une trentaine d’heures pour faire une bonne partie du jeu (et beaucoup plus si vous voulez TOUT faire).

  • SCÉNARIO

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    Autre point difficile à présenter sans trop en dire. La narration du jeu étant extrêmement diluée dans le jeu lui-même, disons que le propos est très intéressant mais même sans s’intéresser au propos, le jeu demeure très particulier dans sa façon d'appréhender la narration.

  • Points positifs

    • Un univers visuel unique et rafraîchissant.
    • La sensation grisante après avoir réussie une énigme bien tordue.
    • Les petits détails cachés dans le level design, absolument dingue..
    • Un grand jeu de réflexion et d’observation !
  • Points négatifs

    • Une narration qui en déroutera plus d’un.
    • Absence d’ambiance musicale.
    • Son prix peut-être un poil excessif (36,99€)
    • Il va falloir attendre 7 ans pour un nouveau jeu Monsieur Blow ?

Conclusion

Difficile de parler de The Witness, lui-même faisant l’économie des mots et des artifices. En un sens il est comparable à la saga des Dark Souls tant il y a un plaisir à la fois masochiste mais aussi de la réalisation que distille la réussite des énigmes. Le jeu pourra peut être paraître austère et froid à l’œil critique de celui qui cherche à se détendre en jouant. Pourtant, derrière le jeu, il y a le génie d’un homme et se son équipe pour livrer un puzzle game aux énigmes à la limites précise de l’infaisable et du « trop facile ». C’est déjà un petit miracle.

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