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Spirits of Xanadu

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Spirits of Xanadu ne fit pas le moindre bruit avant une sortie mystérieuse en mars dernier. Et pour cause, le titre est indépendant et fier de l'être. Vous ne le trouverez que sur la plateforme Steam, en outre à un prix très abordable, puisqu'il est vendu en deçà des 15 euros. Faut-il investir pour autant ?

Dans l'espace personne ne vous entendra crier


Personne ne vous entendra crier, effectivement, et pour cause : en dépit du fait que le titre se présente sous la forme d'un Survival Horror, il n'est nullement horrifique. Pire que cela, son univers ne se prête absolument pas à l'angoisse. Abandonnez donc toute espérance d'avoir peur avant de vous lancer dans une partie, puisque ce ne sera clairement pas le but présentement. C'est d'ailleurs fort dommage, puisque le pitch avait toutes les chances de donner quelque chose d'intéressant. On se retrouve balancé sur un vaisseau spatial abandonné dans lequel ne réside plus aucune forme d'équipage, et le but sera de le ramener sur terre, et accessoirement de comprendre ce qu'il s'y est passé. L'ennui c'est que s'il est certes dénué de toute forme de vie, il n'est pas vide pour autant. Les systèmes de sécurité se sont enclenchés à tord, et voici que désormais tout être humain voulant poser le pied sur l'appareil se verra poursuivi par robots et drones armés.

Première remarque négative, s'il en est, le pitch est vu et revu. Comment ne pas avoir en tête Dead Space, pour ne citer que lui, en lisant les infimes lignes de scénario ? Cela aurait pu être une bonne chose, si l'histoire avait par la suite été consistante et intéressante. Cependant Spirits of Xanadu commet là une erreur impardonnable : il ne dispose pas de scénario à proprement parler. La trame n'avance que par quelques rares documents écrits ou audio, que l'on pourra récupérer dans un ordre totalement aléatoire à travers un vaisseau qui, de surcroît, est particulièrement concis. Aucun personnage autre que notre héros ne viendra ponctuer notre aventure monotone, et aucun rebondissement scénaristique non plus. Il faut dire aussi que le titre ne mettra pas longtemps avant de nous dévoiler ses crédits. En une heure tout au plus, le néophyte aura ramené le vaisseau sur terre. Un joueur un poil plus expérimenté aura, lui, terminé la mission en une trentaine de minutes.

Vous l'aurez compris, le titre étant vendu à environ 15 euros, ça fait plutôt cher de l'heure. D'autant qu'en plus il est loin de proposer une aventure au gameplay renouvelé, puisqu'il s'agira seulement d'un First Person Shooter tout ce qu'il y a de plus classique, dans lequel viennent s'ajouter quelques minimes éléments de Survival. Ainsi il faudra trouver vous même de nouvelles armes, ce qui n'est d'ailleurs pas aisé, et il faudra fouiller dans tous les recoins pour trouver ce qu'il faut faire, et à terme faire redémarrer le vaisseau endormi. Rien de très palpitant ! Spirits of Xanadu sera de plus très fourni en gunfight, qui se révéleront plutôt ennuyeux, dans la mesure où le gameplay est loin d'être pêchu. Les armes ne sont pas très précises, et encore moins jouissives. Le titre se transforme en outre très vite en un véritable try and die déplaisant, dans la mesure où les robots circulent par légion, et apparaissent aléatoirement presque à l'infini.

Spirits of Xanadu est lent et sans saveur, malgré quelques rares bonnes idées, qui donnent envie de passer outre ses très nombreux défauts. Mais ces derniers sont trop conséquents pour que la courte aventure ait le moindre intérêt, d'autant que, derrière, rien ne vient sauver ce jeu indépendant pourtant attirant de prime abord. En effet, si en terme de technique il n'est pas à la ramasse pour un titre indépendant, il est tout de même loin d'être impressionnant, et arrive pourtant à ramer très vite et sans raison. En outre le level design est particulièrement décevant puisque très monotone et manquant cruellement d'originalité et de détail, puisque l'on passe le plus clair de notre temps à parcourir des couloirs lisses et gris. Les robots de surveillance ne sont pas très beaux non plus, et seuls les effets de lumière s'en sortent plutôt bien. Côté bande son, rien à dire... Puisque l'on n'entendra que le bruit de nos pas, de ceux de nos ennemis, et des tirs...

  • JOUABILITÉ

    10

    Il ne s'agit là que de vulgaire FPS tout ce qu'il y a de plus classique, avec malheureusement moult défauts, dont un souci de précision très déplaisant. Les gunfights ont beau être légion, les nombreux soucis les rendent clairement imbuvables

  • GRAPHISMES

    10

    Le moteur n'est pas dégueulasse, sans pour autant être extraordinaire, mais le soft arrive tout de même à ramer ou saccader par moment. De surcroît le design général est très pauvre, répétitif et ennuyeux.

  • BANDE SON

    2

    Hormis le bruit de nos pas, les déplacements des robots de sécurité et celui des tirs, la bande sonore est totalement vide...

  • DURÉE DE VIE

    5

    Le néophyte terminera l'aventure en une heure tout au plus, tandis que le joueur confirmé mettra entre trente et quarante minutes... C'est minable, même pour un jeu indé, dès lors que l'on prend en compte le prix excessif.

  • SCÉNARIO

    5

    Le pitch de départ est certes bateau, mais promets. Cependant le soft se trouve dénué de scénario, et les quelques avancées dans nos connaissances ne se font que par des documents récupérés ça et là, sans grand intérêt.

  • Points positifs

    • Euh...
  • Points négatifs

    • Bande son vide
    • Gameplay imprécis
    • Design bateau
    • Durée de vie risible
    • Absence de véritable scénario

Conclusion

Spirits of Xanadu était très prometteur sur le papier. Malgré une histoire vue et revue, on pouvait s'attendre à quelque chose d'assez frais et de surprenant, du moins à en croire les quelques trailers. Malheureusement tout semble bâclé dans ce FPS aux soucis multiples, à commencer par un concept qui ne se prête nullement à l'environnement et au game design. Ajoutez à cela une bande sonore vide et pas mal de problèmes de gameplay, vous obtenez un jeu sans once de saveur qui, en outre, rendra l'âme en moins d'une heure.

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