Un hérisson bleu vêtu de gants blancs et de chaussures rouges qui court plus vite que la lumière. Qui ne connaît pas la fameuse mascotte de SEGA ? L'illustre Sonic est de retour pour un énième épisode 3D. Il faut dire que depuis son passage à la 3D, le petit animal a eu beaucoup de mal à rivaliser avec d'autres mascottes du genre. Pourtant, une multitude de joueur le porte dans leur cœur tel un ami de longue date. Ici, le héros revient pour sauver le monde d'une plausible destruction. Cette fois, il va se la jouer à la mister Jekyll et mister Hyde en ayant une double « personnalité » : HedgeHog/WereHog.
Il court, il court le... hérisson bleu ?!
Le jeu démarre sur les chapeaux de roues avec une cinématique qui en met plein la vue. Tout débute dans l'un des vaisseaux du Dr. Eggman (ou Robotnik), celui-ci use du pouvoir des « Chaos Emeralds » afin d'alimenter son canon interstellaire. Une fois actionné, le mégalomane détruit en divers fragments la planète Terre. Sonic réussit à s'enfuir du gigantesque appareil en compagnie des émeraudes. Cependant, l'action qu'a commis l'ignoble Dr. Eggman a réveillé un monstre airant depuis des décennies au centre de la planète bleue : Dark Gaïa ! Après avoir posé le pied sur mère nature, Sonic fait la rencontre d'un petit animal volant nommé Chip. Les deux amis décident alors de remettre en place chacun des continents en partant à la recherche des Temples Gaïa. Les émeraudes joueront un élément clé puisqu'ils sont les seuls à pouvoir recouvrir la Terre de sa puissance. Bien évidemment, leur quête ne sera pas de tout repos puisque le Dr. Eggman voudra tirer parti de ce mal. D'ailleurs, cela n'est pas la seule embûche... En effet, Sonic découvre qu'il se transforme en hérisson-garou une fois la nuit tombée !
Une intro qui en met plein la vue !
Il dépasse le mur du son !
Pas de surprise, le titre dispose de phases de courses classiques propres au mythe qu'est Sonic. Le joueur doit terminer une succession de parcours en récoltant un maximum de Rings (anneaux) vitales à sa survie. Le but est d'arriver au bout du niveau, ni plus ni moins, afin d'accéder au prochain parcours. Ces phases disposent d'un changement de caméra en temps réel (2D/3D) permettant d'intensifier les escapades du hérisson. Le titre ne se base pas uniquement sur l'enchaînement d'une succession de niveaux. Une fois la partie commencée et après avoir suivi le didacticiel, le joueur est projeté sur une vue entière de la planète. Il peut choisir la destination qu'il souhaite en naviguant aux quatre coins de la sphère. Bien évidemment, il devra avancer dans sa quête pour pouvoir voyager dans un nouveau continent. Dés lors qu'il choisira un pays, il entrera dans sa capital. À ce moment, le joueur pourra parcourir la ville tel un Hub central afin de débloquer l'accès à deux niveaux (parcours classique avec Sonic The HedgeHog ; parcours Beat'em All avec Sonic The WereHog). Il lui sera possible d'interagir avec les différents citadins du coins pour obtenir une multitude d'informations ou pour prendre connaissance d'une quête annexe. De plus, le magasin sera fort pratique pour faire quelques emplettes nécessaires à l’accomplissement de ces mêmes quêtes secondaires. Si les niveaux ont été effectué, un niveau de Boss attendra nos deux amis avant de mettre les pieds dans le Temple Gaïa associé au continent. La progression de l'aventure principale se résume donc en trois points primordiaux : La recherche d'informations dans une capitale, l'accomplissement des deux niveaux (parcours classique et parcours Beat'em All) et, l'affrontement de Boss ouvrant le chemin vers l'un des Temples Gaïa. Il n'y a aucun doute, les développeurs ont modifié la manière dont le joueur percevra l'aventure de Sonic. Une grande partie des codes de la saga ont été remanié.
Graphiquement, c'est très joli
Retournement de situation
L'objectif est clair : Instaurer de nouvelles approches au jeu. Outre le fait d'avoir opté pour une progression par étapes, le titre adopte un tout nouveau gameplay lorsqu'il s'agit de jouer sous les traits de Sonic The WereHog. Bye bye la vitesse fulgurante du hérisson bleu, coucou les phases de combats où tapoter le bouton d'attaque devient un élément primordial. Tout d'abord, il faut savoir que ces séquences de Beat'em All pures se passent en pleine nuit. Le joueur devra alors déplacer la position du soleil lorsqu'il se trouvera dans le système planétaire servant de menu de choix de continent. Une fois que le continent choisi baignera dans l'obscurité, il ne lui restera plus qu'à entrer dans la capital pour bénéficier du vue nocturne (une alternative fort appréciable permettant d'observer chacune des villes sous un autre jour). Cette action aura permis l'ouverture des niveaux de nuit. L'objectif se résume à traverser un parcours rempli d'ennemis en tout genre. De plus, de nombreuses phases de Plate-Forme feront leur apparition pour permettre au joueur de tester sa dextérité. Le tout se révèle assez classique. À cela s'ajoute deux petites séquences de QTE ayant le mérite d'exister mais qui n'ont pas réellement de potentielle. Sonic Unleashed propose quelques léger ajout décuplant le temps passé sur l'aventure. Les habitants demanderont au héros de relever certains défis se passant dans les niveaux principaux mais remastérisés pour le coup (récupérer un nombre précis de Rings, terminer un stage dans un temps limité, éliminer un certain nombre d'ennemis, …). Par ailleurs, trois médaillons seront caché dans chacun des niveaux. Pour finir, il sera possible d'upgrader les capacités de Sonic (vitesse, énergie, jauge de boost, …) et de débloquer de nouveaux atouts (saut rodéo, wall-jump, …).
Boom !!! Et tu tappes, tappes, tappes parce que t'es obligé
ça décoiffe !
Cet énième épisode de la saga Sonic dispose de graphismes vraiment jolis. Les décors et environnements rencontrés tout au long de l'aventure sont variés et promettent un bien beau dépaysement (village désertique, montagne asiatique, zone polaire, …). Le design des protagonistes a été soigné (surtout celui de Sonic). Les personnages secondaires n'ont pas à rougir de leur carrure graphique. Les phases de courses ne contiennent aucun temps mort et enchaînent habillement les points de vues 2D et 3D. Malgré la vitesse dont défile l'environnement, il n'y a pas une once de clipping (ou alors très peu). Certes, la prise en main du hérisson reste toujours aussi laborieuse mais n'entrave en rien le plaisir ressenti après avoir franchi le mur du son. L'intrigue se laisse regarder sans pour autant en mettre plein la vue. Mention spécial aux cinématiques qui sont de hautes qualités au niveau de la technique. Le titre possède un contenu conséquent mais il faut impérativement adhérer au concept du 100% pour voir tout ce qu'il a à offrir. Il est plaisant de voir que ce nouvel épisode du hérisson bleu varie son gameplay (course classique, Beat'em All, QTE, …). On ressent bien là l'envie des développeurs à vouloir donner au joueur une multitude de phases variées afin de renouveler l'expérience « Sonic ».
Et hop, on passe de la 3D à la 2D
Sonic old-school = RIP ?
Finalement, est-ce que ce changement de direction donne une nouvelle fraîcheur au titre tout en gardant l'expérience d'antan ? Et bien... Malheureusement, les nostalgiques et habitués des épisodes 3D rebuteront sûrement cet opus 3D (il faut savoir que depuis son passage à la 3D, Sonic a eu du mal à s'adapter à ce genre de gameplay). Les « anciens » joueurs regretteront l'époque 2D... Les nouveau venu habitués aux épisode s 3D du hérisson devraient apprécier le titre. Pourtant, Sonic Unleashed ne parvient pas à ancrer sa nouvelle approche de jeu. La plus grande nouveauté est l'instauration de phases de Beat'em All. Cependant, elles ne parviennent pas à s'extirper du lot... Trois mots reviendront sans cesse en plein action : Insipide, moue et répétitif. Au premier abord cela peut-être très sympa mais une fois le deuxième stage effectué un manque se fait ressentir. La totalité des actions et quêtes années n'ont pas réellement d'intérêt si ce n'est de remplir une aventure principale plutôt courte. Récupérer toutes les médailles tiendra du calvaire puisque cela va à l'encontre de l'aspect des jeux Sonic. Ces petites reliques seront disséminées dans des endroits incongrus et demanderont au joueur de stopper sa course en pleine action. Le but n'est-il pas de courir à tout allure et d'atteindre le bout d'un niveau le plus vite possible ? Autant zapper la récolte de ses items qui ne seront d'aucune utilité d'ailleurs. L'upgrade des compétences du héros sont anecdotiques, inutiles et fort dispensables. Les défis proposés, quant à eux, règnent dans une répétitivité déconcertante. Où est l'intérêt d'effectuer X fois la même chose dans le même environnement ? Puis, à première vue, se balader au sein d'une capitale peut-être sympathique. Mais est-ce l'aspect principal d'un jeu Sonic ? Courir reste le maître mot de la saga. Se promener relève être de l'affront... Paradoxalement, le jeu a le luxe d'offrir au joueur une tripoté de nouveautés qui, finalement, est complètement dispensable.
Petite phase de QTE qui a le mérite de détendre
Départ / Arrivée
Sonic rempile pour une énième fois mais de manière maladroite. SEGA a voulu insuffler un nouvel esprit à la saga en brisant la plupart des codes du mythique hérisson bleu. Les courses typiques sont belle et bien là pour le plus grand plaisir des fans. Malheureusement, une grande partie des ajouts ont un caractère anecdotique. Un Sonic version Beat'em All avait de quoi faire peur. On aurait pu croire que les développeurs fassent des étincelles mais ça n'a pas été le cas. Les frayeurs se sont révélées justifié. Peut-être aurait-il mieux fallu garder l'essence même de la saga : les courses folles.
SvainGame
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