The Longest Five Minutes

Ecrivez vos remarques et vos tests sur les jeux.
Avatar de l’utilisateur
Titiboy
Administrateur
Messages : 22841
Inscription : 26 mai 2009, 12:58
Titre : Fondateur de ConsoleFun
Localisation : Les ténèbres

The Longest Five Minutes

Message par Titiboy »

Les studios Nippon Ichi Software et SYUPRO-DX sortent de l'ombre en ce début d'année 2018 pour offrir aux fans de RPG : "un ovni vidéoludique". Sortant en version dématérialisée sur PS Vita, PC et Switch (également disponible en version boite pour cette dernière), The Longest Five Minutes est le genre de jeux qui ne mise pas sur les artifices graphiques pour faire parler de lui.

Pas forcément attirant de prime à bord, notre rédaction a souhaité aller au-delà des apparences, de peur à rater une perle insoupçonnée. Ainsi, après nos longues sessions de jeu, nous sommes en mesure de vous parler de ses particularités, de ses qualités et de ses défauts, pour vous guider au mieux sur son achat. Nos éléments de réponses ci-dessous.







Un scénario bien orchestré, original !

The Longest Five Minutes n'est pas un jeu qui suit tout à fait le schéma scénaristique classique des J-RPG. Dès les premières secondes de l'aventure, vous incarnerez un jeune garçon, du nom de Flash Black, menant d'entrée de jeu son ultime combat contre le grand méchant de l'aventure, un démon maléfique aux multiples pouvoirs. Passé cet effet de surprise, vous vous rendrez compte que ce héros ne saura pas pourquoi il se retrouve en face de lui, ni comment et par quel moyen il a été amené à venir lui rendre visite. Souffrant d'amnésie, il s'avère que l'ensemble de ses pouvoirs spéciaux ont également été oubliés, ne lui permettant donc pas de vaincre rapidement ce méchant démon. Vous aurez donc 5 minutes (très longue en durée de jeu, ne vous inquiétez pas) pour éliminer votre adversaire, sous peine de mourir sous ses coups. Fort heureusement, vous ne serez pas seul, puisque Flash est accompagné de 3 amis qui tenteront de le soutenir dans cette tragédie simili comique.

 

Vous vous rendrez compte que le jeu est en réalité découpé en deux phases qui s'entrechoc parallèlement. D'une part, vous devrez mener le combat à son terme en prenant les meilleures décisions possibles lors des conversations que vous entretiendrez avec le démon et vos coéquipiers. Cette longue séquence de combat s'apparentera finalement plus à un genre Visual Novel que d'un véritable RPG, aussi bien sur sa forme que sur le fond, d'autant plus qu'il laisse place à une narration continue du début jusqu'à la fin du jeu. Constatons que cette séquence de combat narrative ne propose pas juste une suite continue de dialogues à subir, puisque vous aurez l'occasion de prendre des décisions par l'intermédiaire de choix proposés par vos personnages lorsqu'ils échangeront entre eux. Au fil du combat, ces prises de décisions seront assez fréquentes, et débloqueront des bouts de souvenirs diverses et variés de votre périple. Chaque souvenir se joue à la façon d'un RPG classique façon 8 bits, avec les rudiment de l'époque (HP pour votre vie, MP pour vos sorts magiques, Herbes pour soigner vos coéquipiers, équipement à acheter pour améliorer les performances d'attaque et de défense de vos personnages...). Selon la façon dont vous terminez chaque souvenir, votre groupe sera renforcé ou affaibli pour le combat final qui bénéficie donc d'un chronomètre de 5 minutes. L'occasion pour votre héros de récupérer petit à petit sa vivacité d'antan grâce aux souvenirs, qui vous permettront probablement d'éliminer une bonne fois pour toute ce monstre démoniaque grâce à vos forces et pouvoirs fraichement récupérés.

 

Ainsi, le découpage Visual Novel/RPG est plutôt bien mené. Les souvenirs sporadiques permettront d'étoffer de manière assez subtile, petit à petit, le background des personnages entrain de combattre, et de vous évader de cet ultime affrontement, en voyageant dans les différents décors qui resurgissent de votre mémoire. Villages ruraux, portuaires et citadins, mais aussi des grottes, un train, un bateau, des bâtiments, un château, ou même des bains japonais... vous aurez l'occasion de les visiter de manière quasi-linéaire, et de passer un peu de temps dans chaque endroit visité pour accomplir certaines quêtes qui n'excèderont que rarement les 30 minutes, avant de revenir dans le présent pour continuer votre affrontement contre le boss final du jeu.

Teinté d'un humour omniprésent qui apportera de la légèreté durant toute votre aventure, vous serez amené à discuter avec un bon de personnages non joueur (PNJ) pour mener à bien vos quêtes qui ouvriront les portes de votre mémoire effacée. Des quêtes annexes sont également de la partie pour vous permettre de gagner des points de "ré-expérience bonus". Plus vous en aurez, plus votre puissance sera grande face au démon maléfique qui est, rappelons-le, votre seul vrai ennemi de l'aventure !





Le rétro, une épine dans le pied ?

Dans vos ballades du passé, vous aurez l'occasion d'en découdre avec des ennemis surgissant de nul part. Comme tout bon vieux RPG qui les faisait apparaitre au bout d'un certain nombre de pas, ils apparaitront donc pour vous ralentir de manière aléatoire. Malheureusement, même si la nostalgie peut nous gagner lors des premiers combats, on ne peut pas en dire autant au bout de quelques heures d'aventure. Le bestiaire est relativement pauvre, et ne présente pas une intelligence artificielle de grande qualité. A titre d'exemple, il arrive que les ennemis se guérissent lorsque leur barre de santé est au maximum, ou que la stratégie qu'ils adoptent pour vous anéantir soient parfois dotée de lacunes vous ouvrant de nombreuses brèches. Autre chose dommageable pour ce titre, c'est que les combats sont dénués de réels difficultés, et ne serviront pratiquement en rien dans la progression d'expérience de vos personnages, puisque les séquences souvenirs vous permettront d'avoir un level d'XP défini par le jeu, en fonction de leur chronologie dans la vie de notre héros. Donc même si vous souhaitez les faire progresser de manière naturelle, vos efforts seront à moitié anéanti au prochain souvenir que vous vous remémorerez. Seul les loots et la monnaie lâchés par les monstres sauvages vous permettront d'améliorer votre équipement, et donc potentiellement la force et la résistance de vos héros. Vous l'aurez compris, le système de combat n'est pas le point fort du jeu qui n'est heureusement pas la composante essentielle de cette épopée.

Autre élément qui rappellera les jeux vidéo des années 90, ce sont les graphismes et l'ambiance sonore du titre. Les décors sont donc en 8bits (voir 16 maximum...), donc à cela, vous pouvez bien imaginer qu'ils sont pauvres esthétiquement parlant.. Néanmoins, nous saluons ici l'effort de varier les charsets alternant les tons de couleurs en fonction des lieux visités. Vous n'aurez donc pas forcément l'impression de visiter les mêmes types de ville, ou les mêmes grottes. C'est donc une réussite pour cette direction technique sans artifice, qui n'étonne pas... mais qui a suffisamment été travaillée pour rendre cette aventure plaisante. Même chose pour l'animation des personnages, qui s'offriront même le luxe d'être expressif pour mettre en évidence un sentiment (tristesse, joie, colère...) durant les phases de dialogues très nombreuses dans le jeu. Quant à l'univers musicale du titre, sans être du niveau des musiques MIDI (ancien format audio) si typiques des anciens jeux, elles entrent en cohérence avec les situations vécues. Pas d'agacement à les écouter à répétition, ni sur la qualité présentée. Sans être mémorable, elles contribuent à vivre joyeusement une aventure si originale dans sa forme.

 



 

Lire le test en entier...
Répondre

Revenir à « Tests de jeux sur Console Fun »