The Evil Within 2

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GM
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The Evil Within 2

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Sans révolutionner le genre du survival-horror, le premier opus The Evil Within - nouvelle licence horrifique réalisé par Shinji Mikami - avait su toutefois renouveler les codes du genre en proposant aux joueurs un jeu malsain, doté d’une ambiance pesante et d’une direction artistique sublime, le tout rempli de monstres et d’ennemis effrayants. Une vraie bonne expérience. Trois ans après, et un vendredi 13 qui plus est, le deuxième opus The Evil Within 2 sort de sa cachette pour nous proposer une recette boostée aux hormones de terreur. Nouvelle histoire, nouvelle ville, monde ouvert et fantômes du passé sont au rendez-vous, dans cette nouvelle aventure pleines de frissons.

 

L’espoir est dans le Stem

Après la surprise du premier épisode (vous pouvez retrouver le test sur notre site), comment les équipes de Tango Gameworks allaient-ils pouvoir se dépatouiller pour ne pas tomber dans le simple copier-coller? Malgré une campagne publicitaire un peu plus discrète par rapport à son aîné, The Evil Within 2 débarque dans les rayons remplis de promesses, avec la ferme intention de faire vivre une expérience complète pour les fans. L’introduction du jeu nous présente Sebastian, déjà présent dans le premier épisode, dans un état d’ébriété avancée assis sur la banquette d’un bar miteux, repensant à la perte de sa femme et de sa fille. Enchaînant verre sur verre pour tenter de noyer son chagrin dans l’alcool, une très bonne connaissance du passé vient alors s’asseoir en face de lui, dotée d’un charme toujours aussi ravageur : Juli Kidman. Coéquipière de Sebastian durant les événements survenus lors du premier opus, Kidman lui demande son aide -non sans violences- afin de sauver sa fille qui est toujours vivante. Sebastian, persuadé qu’elle avait péri lors d’un incendie, ne peut en croire ses yeux et accepte la proposition. Lily est en réalité bien vivante, l’organisation Mobius s’est en effet servi d’elle afin d’alimenter son portail multidimensionnel. Problème, Lily est maintenant perdu dans les tréfonds de cette matrice et si Sebastian ne peut la retrouver, elle va non seulement entraîner la mort de toutes les entités reliées à la machine mais également la sienne. Une mission de vie ou de mort.



Première bonne nouvelle pour le joueur, et c’est une amélioration par rapport au premier épisode, le scénario de The Evil Within 2 s’avère tout de suite beaucoup plus cohérent, avec une très nette volonté de la part des développeurs de placer directement le contexte du jeu. Il n’est pas question de noyer le joueur sous le mystère, le jeu lui présente d’office les enjeux de sa mission et les protagonistes principaux. Un très bon point pour The Evil Within 2, qui permettra aux joueurs de suivre son aventure avec un but bien précis, sans se casser la tête à devoir déchiffrer une histoire qui n’a pas nécessairement de sens.

 

L’ancien détective va encore une fois devoir se confronter à un monde aux multiples dangers, matérialisé ici sous la forme d’une ville grande ouverte baptisée Union. Très fortement inspirée de la ville de Silent Hill -il n’y a aucun mal à se servir d’excellentes références- Union constitue l’une des plus grosses évolutions pour la série. Introduite très tôt dans le jeu, cette ville ouverte au joueur offrira de nombreuses possibilités d’action. Vous allez ainsi pouvoir être libre de faire ce que vous souhaitez dans le jeu, Union constituant un pont entre les missions du scénario principal, l’occasion d’ajouter des missions secondaires à réaliser pour le joueur telles des explorations de bâtiments, la recherche d’équipements ou encore la protection de PNJ. Des entre-deux bienvenus et qui apportent de la nouveauté, dans un scénario principal qui reste malgré lui assez linéaire. Un moyen pour le jeu d’étoffer un peu plus sa durée de vie, laquelle est très correcte, dans une ville à la croisée des univers entre The Last of Us et Silent Hill, et d’ajouter une nouvelle corde à son arc en terme de gameplay qui est la discrétion.



Dans son ensemble, le gameplay de The Evil Within 2 a été amélioré par les équipes de Tango Gameworks, par rapport au premier épisode de la licence. Si vous avez toujours la possibilité de personnaliser vos armes ainsi que Sebastian, cet aspect “RPG” est désormais plus complet, plus abouti, et vous demandera d’explorer un minimum la ville d’Union afin de récupérer différents éléments qui vous permettront d’upgrader tout ça. Pour les plus collectionneurs d’entre vous, sachez que la ville regorge d’éléments à ramasser à travers les différentes missions (principales et annexes) que vous ferez dans le jeu. Comme évoqué plus haut dans le test, The Evil Within 2 nous offre maintenant des séquences de survie, où il faudra se faire le plus discret possible pour ne pas se voir être la cible d’une horde de zombies affamés. Notre personnage réagit assez bien, les différentes possibilités de cachette sont assez variées, mais on regrettera une certaine imprécision dans les actions de Sebastian en mode discrétion. Celui-ci aura parfois tendance à se diriger vers la mauvaise plateforme ou le mauvais mur et cette imprécision gâchera notre couverture. Assez frustrant. On regrettera également cette impression d’avoir un personnage qui glisse sur le sol à quelques reprises. Mais qu’à cela ne tienne, nous avons entre les mains un gameplay nerveux qui répond bien, le joueur aura de bonnes sensations manettes en main pendant les combats ou les simples phases de découverte.



 

Sebastian dispose d’un nouvel élément de gameplay exclusif dans ce deuxième épisode : un talkie-walkie. Dès le début du jeu et son premier voyage dans Union, le joueur aura toujours ce dispositif à portée de mains. Anecdotique au premier abord, ce talkie-walkie s’avère finalement être un élément de gameplay à part entière. Il vous permettra de communiquer avec le monde réel pour avoir toujours un état des lieux de la situation, mais aussi de pouvoir revivre des fragments du passé, très souvent lors de la mort des personnages pour comprendre ce qui s’est passé, ou lors de certains dialogues de PNJ pour obtenir des informations. Cet outil pourra également faire office de gps puisque vous pourrez fixer des repères sur la carte aux endroits désirés pour les plus minutieux. Un outil vraiment très pratique en somme.

 

Dès les premiers pas du joueur dans la ville, nul doute que Union ne reflète pas la joie de vivre et semble peu accueillante. Sous l’emprise de la folie d’un psychopathe meurtrier, le jeu s’articule autour d’une partie de cache-cache entre vous et ce mystérieux personnage. Nouveau grand méchant dans ce deuxième volet, il apportera au jeu une nouvelle vision de l’épouvante horreur, dans sa manière bien à lui d’insister sur les choses en les mettant en scène avec son appareil photo comme arme majeure. Même si la direction artistique du premier épisode était très bonne, l’arrivée de ce personnage haut en couleurs apporte un nouveau souffle et de nouveaux éléments graphiques à ce deuxième opus. Les décors restent toujours très angoissants, très lugubres, mais on notera que le jeu porte une attention particulière sur le visuel, avec des effets graphiques du meilleur acabit comme des ralentis, des distorsions, des mécanismes de perspectives ou encore un travail sur les textes qui apportent au jeu une identité forte dans la continuité du premier épisode. On constatera également tout au long de l’aventure que la direction artistique se veut un peu plus sobre, le côté glauque moins omniprésent pour nous proposer des décors plus froids et austères. Avec l’expérience de son équipe de développeurs, The Evil Within 2 a gagné en maturité sur beaucoup de points, rendant le titre de Bethesda moins loufoque.



Pour ce qui est de la technique en revanche, le jeu rend une copie un poil meilleur que son prédécesseur mais peine toujours à atteindre les standards actuels de la génération. Certaines textures sont toujours aussi grossières, les visages des personnages trop lisses et pas assez détaillés, les murs invisibles toujours présents, sans parler des couacs techniques qu’on rencontrera dans le jeu. Des ennemis qui passent à travers les murs, des animations bâclées, quelques ralentissements, la technique de The Evil Within 2 ne lui fait clairement pas honneur. Même si ce n’est pas sur ce point précis qu’on l’attendait, un peu plus d’efforts de ce côté aurait contribué à l’amélioration de l’expérience de jeu.

 

Si le nouveau méchant de l’aventure s’avère charismatique et marquant au cours du jeu, on ne peut malheureusement pas en dire autant pour le reste du bestiaire qui n’est pas toujours très inspiré. Les différents ennemis que vous croiserez sur votre chemin auront la fâcheuse tendance à se répéter, sur un aspect ou sur un autre. Certes, l’arrivée d’une ville ouverte incite le jeu à proposer beaucoup plus d’ennemis sur la carte que dans de simples couloirs fermés, la répétition finit donc pas être inévitable, mais les ennemis manquent trop d’originalité pour qu’ils deviennent vraiment marquants pour le joueur. La pression toujours présente, les combats restent toujours assez nerveux mais on regrettera très vite l’imprécision qui s’en dégage et plus précisément dans la visée des armes, comme si notre personnage avait la tremblote en permanence. L’aide à la visée permet d’améliorer ce point négatif, même si elle vous facilitera la tâche dans bien des affrontements. Les différents boss, eux, possèdent toujours un design aussi malsain, rappelant les inspirations du titre. Dans la plus droite lignée du premier épisode, les combats de boss vous demanderont de la précision et du timing, vous réservant pour quelques uns de belles surprises. Ne dépassant pas la dizaine de boss dans le jeu, ces différents combats ponctuent avec brio les chapitres. Avec un système de combat toujours aussi bien huilé, l’apparition du demi tour arrière très pratique, un arsenal d’armes pour tous les goûts, le gameplay fait clairement parti des points forts, malgré quelques imprécisions. Les fans du genre vont s’en donner à coeur joie.

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