[TEST] Get Even

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Franck
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[TEST] Get Even

Message par Franck »

Après Painkiller : Hell & Damnation et Deadfall Adventures pour ne citer qu'eux, The Farm 51 change de direction pour se diriger vers un jeu atypique, et c'est le moins qu'on puisse dire ! Mêlangeant environnements réalistes et réalité virtuelle, enquête et FPS, les développeurs de Get Even ont voulu marquer de leur empreinte la fin de ce second semestre du calendrier vidéoludique et ils n'ont pas échoué, loin de là.

 



 

Une arrivée fracassante

 

Pas de prologue ni de longue introduction, Get Even vous met dans le bain dès le début, et ce n'est pas pour nous déplaire. Il ne suffit que de quelques minutes pour entrer dans ce monde entre réalité et virtuel. Les premières armes sont fournies avec votre précieux téléphone qui vous permettra d'avancer dans l'aventure. Pour faire un petit point scénario et vous situer, vous êtes Cole Black et vous vous retrouvez dans des batiments étranges et devez sauver une femme, bombre accrochée sur elle et bien sur vous n'avez que quelques secondes pour taper le code qui désamorçera l'engin. Au final, tout explose et c'est là que les hostilités vont commencer. Votre casque de représentation mémorielle sur la tête, vous allez devoir découvrir ce qu'il s'est réellement passé.

 



Votre téléphone sera votre meilleur ami

 

Une mémoire qui fait des faux et défaut

 

Un certain Red vous a mis un casque de séquençage mémoriel et vous dépendrez totalement de celui ci. Ainsi le jeu nous fait enquêter dans plusieurs endroits (asile, batiments désafectés, entreprise d'armes militaires, ...) et cela entre réalité et souvenirs. Le but est simple et on nous le répète durant tout le jeu : poursuivre et enquêter ! C'est la seule et unique raison de votre présence. Ainsi vous allez parcourir les différents lieux dont l'asile désafecté qui occupe une bonne partie de votre mémoire. Au delà des quelques fous qui se baladent dans le batiment, une vraie importance est portée aux détails et vous aurez d'ailleurs l'occasion de lire bon nombre de notes dispercées un peu partout, de fiches concernant les malades internés et d'écouter des enregistrements, tout cela vous permettant d'avancer dans le déroulement de l'histoire. Heureusement pour vous, vous disposez d'une arme (un pisolet silencieux) qui s'avèrera assez utile surtout lorsque vous verrez un patient courir vers vous avec une barre de fer. Mais attention, vos actes auront des conséquences ! Votre téléphone lui, sera l'élément indispensable du jeu. Il servira de scan pour analyser les preuves, de lumière UV pour voir les taches de sang, de lumière infrarouge, et vous permettra aussi de lire les messages scénaristiques et de voir la map pour ne pas vous perdre. Tout cela en naviguant rapidement avec les flèches directionnelles de la manette ce qui est sommes toutes assez pratique et bien pensé. 

 



Vos actes auront des conséquences

 

L'originalité de ce titre reste le plongeon dans le réalité virtuelle et la mémoire puisque lorsque vous viverez vos souvenirs, rien ne sera réel et des séquences seront fausses puisque votre cerveau peut à tout moment mélanger des bouts de souvenirs. Ainsi des éléments du décors ne seront pas réels et vous devrez les faire disparaître pour pouvoir continuer votre chemin, ou à l'inverse en faire apparaître certains pour vous cacher ou tout simplement comprendre mieux ce qu'il s'est réellement passé. 

 

Rien ne sert de courir, il faut partir à point !

 

Ne pensez pas que vous êtes en sécurité parce que c'est un souvenir ! Au contraire, vous ressentez la douleur et donc pouvez avoir très mal ! Lorsqu'un ennemi vous "tue", vous referez le souvenir là où vous aviez perdu. C'est donc pour cela qu'il faut au maximum éviter les ennemis, surtout s'ils sont nombreux. C'est d'ailleurs ce que vous répète Red, le personnage qui vous parlera tout le long de l'aventure et l'initiateur de cette expérience : "rangez votre arme !". Et si vous usez trop de la force au lieu de votre esprit, les souvenirs ne seront pas complets et ainsi vous ne les aurez pas fait à 100%. Donc ce qu'il faut retenir c'est accroupissez vous et faites vous le moins remarquer.

 



De cette salle, vous pourrez revivre vos souvenir et voir les indices récoltés

 

C'est d'ailleurs pour cela que vous pourrez revivre vos souvenirs afin de les compléter si vous avez loupé des indices ou mal fait quelque chose. Ainsi cette salle prend l'allure d'une salle d'enquête avec tous les indices et informations que vous aurez écouté, lu ou analysé. Et inversement, depuis un souvenir vous pourrez revenir à cette salle durant votre progression puis revenir par le biais de la photo présente sur la table de la salle (voir photo ci dessus). Une fois un souvenir complètement terminé, un numéro vous sera donné qui servira par la suite puisque quelques énigmes sont présentes dans Get Even que ce soit codes à trouver ou encore leviers à actionner dans le bon ordre. 

 

Le FPS / Enquête, un nouveau genre de jeu

 

Ce qu'à réussi à faire Get Even avec brio, c'est allier enquête et FPS. Alors par FPS entendez plutôt le sens propre de l'accronyme c'est à dire "First Person Shooter" (Jeu de tir à la première personne) plus que le genre Call of Duty. Ici le but n'est pas de tirer à tout va mais vos armes vous servirons tout de même pour vous protéger. Ainsi on découvre une arme que l'on a pas l'habitude de voir : le corner gun. Ce pistolet muni d'une extention vous permet de voir dans les angles sans vous dévoiler aux ennemis. Ainsi si que vous soyez dans un angle ou derrière une barricade, vous pourrez toucher les ennemis sans vous découvrir. Le gameplay va ensuite évoluer puisque vous pourrez assimiler les ennemis, c'est à dire vous téléporter à leur place et eux disparaitront ou encore vous pourrez vous téléporter à des endroits prédéfinis ainsi qu'analyser le terrain en faisant un effet sonar qui révèlera les ennemis. 

 



Le corner gun se montrera très utile

 

L'IA quant à elle reste très puissante puisque quelques tirs bien placés vous feront passer le corner gun à gauche ! Cela dit ce n'est pas non plus l'IA de l'année puisque lorsqu'elle se cache, vous n'aurez pas de mal à la dénicher ou à la contourner si elle est de garde et même si vous êtes devant elle mais pas dans son cône de vision (affiché sur votre téléphone), elle ne vous repèrera pas. 

Ce qui n'est pas évident par contre c'est à la fois de l'éviter et de trouver votre chemin dans un labyrinthe lorsqu'il fait nuit noire ! Et c'est plutôt embettant surtout si vous êtes repéré et que vous devez courir. En effet lorsque vous courrez, vous ne voyez plus votre téléphone et donc votre map mais cela reste dans la logique réaliste. Ainsi vous vous heurterez souvent à quelques murs avant de savoir ou aller. 

 



Les patients sont très locaces, assez virulents mais peu résistants

 

Le seul problème que l'on peut mettre sur le dos de Get Even est celui de rester coincé parfois entre deux objets ou textures ("root") et ainsi ne plus pouvoir continuer. On dois donc redémarrer au point de contrôle le plus proche... un peu embêtant. Mais ce beug reste rare et aléatoire (vous pouvez le rencontrer puis revenir la partie d'après et il n'y sera plus). Pour avoir un ordre d'idée, je l'ai personnellement rencontré 3 fois en tout en 10 heures de jeu. 

 

Une direction artistique remarquable 

 



En découvrant de nouveaux indices, certaines scènes du passé se re-déroulent devant vos yeux 

 

Pour cela, The Farm 51 a fait de Get Even un exemple à suivre en matière de direction artistique ! De la bande son aux graphismes en passant par l'ambiance et le déroulement des souvenirs, Get Even met une grosse claque au joueur. La bande son vous transportera autant dans la musique classique que dans la musique plus moderne et passe partout. L'ambiance pesante est également présente lorsque vous serez dans l'asile où vous ne savez pas ce qu'il va se passer, si les lumières vont s'éteindre ou si un patient ne va pas se jeter sur vous. Les souvenirs de certaines scènes qui se passent devant vous (voir photo ci dessus) vous immergent dans le scénario sous forme de personnages "pixélisés" à la Assassin's Creed lorsque vous êtes dans l'animus. Certains souvenirs vous transporteront comme dans un autre monde où le sol se construira sous vos pieds lorsque vous avancerez avec des scènes et une musique savammant étudiées. Les décors quant à eux sont très, très réussis même si on peut donner un avantage certain aux décors intérieurs qui sont d'une particulière beauté mais l'environnement extérieur reste honnorable et rempli son travail avec des textures très respectables. 

 



Certaines scènes sont d'une beauté magistrale

 

Les marionnettes seront aussi de la partie avec les expressions qu'elles dégagent, très humanistes. Présentes dans l'asile, elles seront la représentation de certains patients et formeront un tout avec les les nombreux tours que vous jouera votre esprit de là à vous en faire perdre votre latin ! Dans certains moments, nous ne savons plus où nous sommes, des scènes se répètent inexplicablement, des choses incohérentes pour notre esprit se présentes et c'est l'atout majeur de ce titre. Vous explorez une pièce, allez jusqu'au bout, essayez d'ouvrir une porte et quand vous vous retournez... la pièce a complètement changé et ce sans que vous ne vous en rendiez compte ! Remarquable. 

 



Une des nombreuses scènes que l'on contemple 

 

Un scénario bien ficelé

 

Get Even nous offre un scénario digne de ce nom aidé par le jeu artistique mais il faudra bien suivre ! En effet, les nombreux papiers, documents, notes, fichiers audios seront indispensable à la bonne compréhension de l'histoire de même que les paroles de Red, l'homme qui vous parlera tout du long. Avec plusieurs lieux et des histoires sur fond d'espionnage industriel et de meurtre, il faudra vous accrocher pour bien comprendre ce qu'il se passe et c'est pour cela que la salle des indice est là pour que vous puissiez revoir ce que vous avez trouvé, car il y en a des choses ! Les nombreux rebondissements vous tiendront en hallène tout au long de ce titre remarquablement bien pensé. 

 

Get Even ne fait donc pas dans la demi mesure et présente un style de jeu novateur mais qui reprend certaines idées tant de jeux d'horreur que de FPS. Le scénario vous aspirera sans nul doute bien que complexe, il faudra donc le suivre attentivement. Tout cela saupoudré d'une direction artistique peaufinée jusqu'au dernier moment et vous obtenez une perle du jeu vidéo pour seulement 30 euros. 

 



Les paysages extérieurs embrumés, les ennemis indiqués en rouge après analyse du terrain et le point jaune à gauche indiquant la position d'un ennemi qui vous a repéré

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