Il y a des soirs où je sauve le monde en perfectionnant ma maîtrise de GNU/linux, d'autres où je ralentis le réchauffement climatique en faisant du C, puis d'autres encore où je me contente de consommer. C'est ainsi qu'hier, après avoir achevé un chapitre complet de l'excellent (et pas cher) Apprenez à programmer en C !, je me suis glissé sous la couette iPad en main pour regarder les deux premiers épisodes du remake de V en HD.

Comparaison du V version 1983 et version 2009.
 

En 2009, adieu power clothing et lunettes de fatherfucker, la tendance est au petit tailleur corporate propret ; niveau capillaire, même tarif, la politique de rigueur de crise est passée par là. Bref, au revoir Domina la Tigresse, bonjour Castrattra la Manageuse. Comme dans la vraie vie en fait. Maintenant peut-être voulez-vous entendre mon avis sur ce que j'ai vu ? Et bien j'aime assez. Je suis conscient de la tiédeur à la limite du frileux de ma réponse, mais comment voulez-vous juger sérieusement une série après n'en avoir visionné que deux morceaux ?

Autant que je puisse dire, le jeu des acteurs est correct, les effets spéciaux sont dans la moyenne de ce qui se fait aujourd'hui et l'histoire est suffisamment bien ficelée pour accrocher le spectateur sur au moins deux épisodes. Pour résumer à la louche, V sauce 2009 est un produit dans l'air du temps, calibré pour apporter le minimum syndical d'action, de suspens et de bling-bling visuel. Je crois bien que je regarderai au moins un épisode en rentrant ce soir, je suis curieux de savoir comment les situations vont évoluer. Il est probable que la majeure partie de l'humanité accepte bien les Visiteurs tandis qu'une résistance de plus en plus traquée et menacée tâchera de faire éclater la vérité au grand jour.

Je croise un peu les doigts pour que tout cela ne se finisse pas avec un Syndrome des Chroniques de Sarah Connor, un bon départ suivi d'une lente descente vers les très-bas-fonds du manque d'inspiration. Dernière chose : la HD, c'est vraiment beau.