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[Interprétez !] Metal Gear — Paix

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Attention ! Quelques rares spoilers traînent dans l'article !
Ne lisez surtout pas si le jeu vous intéresse !

 

 

"Des cauchemars ? Ils ne s'en iront jamais, Snake. Une fois que tu as été sur le champ de bataille, goûté cette ivresse, cette tension... Cela devient une partie de toi. Et une fois que tu as réveillé le guerrier en toi... Il ne se rendormira jamais. Tu seras toujours à la recherche de plus d'action, plus de frissons. En tant que mercenaire, je pensais que tu l'avais déjà compris. Tu ne recherches ni le pouvoir, ni l'argent, ni même l'amour. La seule chose qui puisse te satisfaire... C'est la GUERRE !
Tout ce que j'ai fait, c'est t'offrir un endroit où tu puisses te satisfaire. Je t'ai donné une raison de vivre.

[...] Tu as vu ces enfants, n'est-ce pas ? Chacun d'entre eux est une victime de la guerre. Et ils feront de bons soldats pour la prochaine qui arrivera. Déclencher une guerre, alimenter son feu, faire des victimes... Et puis les sauver, les entraîner... Et les renvoyer sur le champ de bataille. C'est un système parfaitement logique. Dans ce monde, les conflits n'ont jamais de fin. De même que notre raison d'être.
[...] Sur le champ de bataille, toi et moi sommes des éléments indispensables. Mais de retour à la "maison", nous ne sommes rien d'autres que des poids morts. Avec un peu de chance, on parlera de nous dans un journal minable à deux balles. Toi et moi, nous sommes condamnés à rester ici jusqu'à ce que l'on crève comme des chiens sur le champ de bataille.
[...] Peu importe qui sortira vainqueur. Notre combat est sans fin. Le perdant sera libéré du champ de bataille, et le vainqueur y restera. Et le survivant sera condamné à finir sa vie comme un soldat. Jusqu'au bout."

 

Voici les dures paroles de Big Boss à Solid Snake lors de son infiltration à Zanzibar Land dans Metal Gear 2 : Solid Snake avant que les deux hommes s'affrontent en duel alors que le héros est totalement désarmé...

 

 

Savez-vous que ce 21 septembre est un jour particulier ? La journée mondiale de la Paix, ça ne vous dit rien ?
Ceux et celles qui ont joué à Metal Gear, principalement le dernier opus signé Hideo Kojima, Metal Gear Solid V : The Phantom Pain, savent que ce fameux jour n'est jamais venu. Une utopie que quelques uns souhaitent ériger... Depuis toujours.

Il est vrai qu'il a toujours été ironique dans la saga Metal Gear de traiter de Paix alors que le joueur ne fait que tuer, principalement dans Metal Gear, Metal Gear 2 : Solid Snake et Metal Gear Solid où les armes paralysantes ne sont pas encore à sa portée et les étranglements brisent encore les nuques... C'est Metal Gear Solid 2 : Sons of Liberty qui instaure les actions non-létales. On peut bien se demander à quoi elles servent puisque tuer un garde reste bien plus pratique qu'en endormir un et espérer sortir rapidement de la zone avant qu'il ne se réveille et ne reprenne sa ronde ou, pire, n'alerte ses compagnons. Heureusement, cacher les soldats inertes dans un casier suffit à ce qu'il ronfle un plus long moment. Mais, tout comme les actions létales, le jeu récompense le joueur avec une distinction spéciale à la fin de la partie s'il ne tue personne ou très peu de monde. Bien sûr, une médaille ne vaut qu'honneur... Cette mécanique de gameplay met aussi en contexte le côté très "marionnette" de Raiden, le héros des événements "Sons of Liberty". Le joueur ne fait que le manipuler à sa guise lui aussi et peut même lui imposer de nouveaux défis : celui de ne pas tuer par exemple.

Il n'est d'ailleurs pas étonnant d'entendre Snake parler de lui-même, non comme un héros, mais comme un vieux tueur. Solid Snake ne possède que de l'équipement fait pour tuer avant qu'il ne fonde "Philantropy", son groupe anti-Metal Gear dans Metal Gear Solid 2 : Sons of Liberty. Vulcan Raven, un antagoniste de Metal Gear Solid, compare ses actes sur le terrain à celui d'un "possédé". Comme avec Raiden, le joueur a toujours contrôlé Snake... Dans Metal Gear Solid V : The Phantom Pain, Venom Snake, qui a l'apparence de Big Boss et de l'avatar que l'on crée, se fait sans cesse posséder par le joueur : le mouvement de caméra à chaque début d'opération dans l'hélicoptère mène notre vision à venir se loger dans le crâne du personnage avant que sa vue et la nôtre ne fasse plus qu'une et que le joueur prenne l'ascendant sur son contrôle... La caméra s'introduit de la même façon que ce morceau de shrapnel, cette corne qui peut même grandir selon ses actions. En effet, tuer dans MGS V : TPP revient à voir sa "corne" se développer et son corps se recouvrir de sang, et ce n'est très certainement pas le sien... Mais plutôt celui qu'il a "sur les mains" comme le dit si bien l'expression. Mais avec Venom, on sait bien que les morts prennent directement racine en lui... Souvenez-vous "Des Lumières même dans la Mort", lorsqu'il met les cendres de son frère d'arme sur son visage et décide alors que tous les Diamond Dogs seront ornés à l'épaule d'un diamant formé à partir de leurs camarades morts sur le champ de bataille... Venom Snake, le Phantom de Big Boss et ancien médecin de son armée, c'est à préciser, est "déjà un démon" ; il est en enfer depuis un bon moment. Il fonde et vit à Outer Heaven, cette guerre interminable donnée à tous les soldats du monde, ce rêve étrange d'un grand homme qui ne voulait plus de la Paix car il n'était plus en Paix avec lui-même (ou avec The Boss comme il l'entend, même s'il avouera avoir eu tord avant de périr sur sa tombe dans Metal Gear Solid 4 : Guns of Patriots)...

 

 

La Paix est un concept qui échappe d'ailleurs aux deux Big Boss. À l'original, c'est sa vision de The Boss et de ses actes qui brouillent son esprit. Il la tue en la voyant comme un soldat, non comme une femme. Puis il se perd et ouvre avec Kazuhira Miller un nouveau genre d'entreprise, les SMP, dans Metal Gear Solid : Peace Walker avec les Militaires Sans Frontière. Lorsqu'il se retrouve en face du pod fait avec soin et amour par le docteur Strangelove, dont l'I.A. réagit comme The Boss, Naked Snake lui pose des questions quant à ses agissements. Mais "c'est juste une machine" comme le dit Huey Emmerich dans MGS V : TPP. L'opération "Peace Walker" se finit sur une belle et douce chanson : alors que le Metal Gear Peace Walker s'apprète à détruire l'équilibre mondial des forces de dissuasion nucléaire, l'I.A. de The Boss qui y loge, comme si la véritable et unique possédait soudainement la machine, se met à bouger en direction du lac Nicaragua pour s'y noyer et annuler les conflits qu'elle aurait pu engendrer. Mais Naked Snake voit cet acte comme un abandon... De sa vocation de soldat, de la vie... C'est comme si elle l'avait abandonné, lui, celui qu'elle a formé pour se battre. Ainsi naît son rêve : Outer Heaven. En contradiction totale avec la Paix.

Concernant le second Big Boss, le concept de Paix lui échappe du bout de ses membres fantômes mais plus ou moins involontairement. Celui-ci est piégé dans son rôle de Big Boss, ce héros qu'il adore (bien qu'on puisse interpréter une certaine méprise et haine à son égard, il ne reste pas moins fasciné par la légende vivante avec qui il partage son titre à la fin du jeu). Par conséquent, il est également piégé dans son ambition, dans Outer Heaven, le conflit infini. Mais il ne refuse pas non plus son rôle, il a sa propre vision sur Big Boss en jouant au courageux et généreux chevalier, de par sa vocation originale : la médecine. Sauver des gens en pointant une arme sur eux... Tirer sur un ennemi pour le blesser avant de le fultonner pour le sauver à l'infirmerie de la Mother Base rapporte des points d'héroïsme, ironiquement. Le Phantom est voué à rester une incohérence.

Cette Paix qui leur échappe est représenté par le papillon. Le Morpho pour être exact. Le gracieux insecte apparaît pour la première fois devant Naked Snake alors qu'il réchappe à la mort et à The Sorrow (Metal Gear Solid 3 : Snake Eater). Il tente de l'attraper, de se raccrocher à lui mais le papillon fuit. Le soldat n'abandonne pas pour autant sa quête de l'obtenir en en imitant un de toute pièce avec du C3, un plastic explosif modelable. Il le jette, le capture dans sa poigne et l'écrase contre le minuteur. Comprenez par là qu'il voit l'idéal de The Boss mais ne l'atteint pas ; il en crée un clone explosif et l'écrase. Lorsque l'I.A. de The Boss marche vers la mort, elle chante "Sing a Song" de The Carpenters, une chanson qui demande au monde entier de chanter cette chanson ("Sing, sing a song"), et vole à ses côtés une nuée de papillons dansants.

 

The Boss n'hésite jamais à se sacrifier pour ce qu'elle aime.

 

Dans Metal Gear Solid V : The Phantom Pain, Quiet partage ce symbole du papillon (sa tache noire sur le visage, son logo, le nom de ses armes à feu avec, par exemple, "Guilty Butterfly", le "Papillon Coupable", etc.) ; le rêve de la belle sniper étant de pouvoir partager une langue commune qui ne soit pas celle de la vengeance. Pour ne nuire à personne, alors qu'elle porte en son sein les parasites des cordes vocales, elle fait vœu de silence. Lorsqu'elle rompt son souhait pour sauver Venom Snake du poison d'un cobra (l'ironie du sort) en appelant Pequod à la rescousse, elle se volatilise. Totalement. Délibérément.

 

 

Un autre symbole de Paix est présent dans la saga : Paz. Une jeune étudiante à l'Université de la Paix, dont le nom, Paz, signifie littéralement "Paix". Laissant Big Boss songeur quant à ses motivations bienveillantes, ils succombent tous deux à leur charme... Snake va même jusqu'à expérimenter la Love Box avec elle lors d'un rendez-vous intime. Alors que l'entreprise de Kaz et Snake monte en puissance, la Paix change progressivement de face... Elle s'avère être factice, de la pure poudre aux yeux... Elle se révèle être une agent triple dont seuls le physique et le jeu d'acteur pouvaient faire penser à ce qu'elle n'a jamais été ; son nom de code : "Pacifica Ocean". Elle s'empare du Metal Gear Zeke, un Metal Gear de Vic Boss construit dans Metal Gear Solid : Peace Walker pour dissuader les camps opposés... Big Boss arrive à la vaincre avec l'aide de l'équipe de soutien ; elle est alors propulsée du robot avant d'amerrir dans l'océan.

 

"Il y a de la place pour une deuxième personne ?"

 

Elle est pêchée puis capturée par Skull Face et son unité XOF dans Metal Gear Solid V : Ground Zeroes. Le symbole de Paix se fait alors torturer, violer et piéger : habitent en elle deux bombes. Cela peut même rappeler ce papillon fait de C3, maltraité, incompris et... Explosif. Elle en sait trop sur les Militaires Sans Frontière, Big Boss part donc la secourir. Lors de son extraction, le doc' (et futur Venom Snake) lui retire une première bombe. La deuxième, c'est Big Boss qui demande au médecin de vérifier à nouveau et de lui extirper. À son brusque réveil, la miss dont l'affection pour le Boss est réel et encore présent, saute rejoindre l'océan dans le but de le protéger d'une "autre bombe" qu'elle n'a plus. Son suicide rappelle bien évidemment l'acte salvateur de l'I.A. de The Boss.

Neuf ans plus tard (peut-être même plus car rien n'est déterminé à cet instant), Venom Snake rencontre Paz en visitant l'infirmerie de la Mother Base. Elle a perdu la mémoire et ne souvient que de sa partie "étudiante à l'Université de la Paix". Pour lui rafraîchir la mémoire, il faut lui offrir des photos trouvées sur des anciens gars des Militaires Sans Frontière. Bien sûr, c'est un fantôme, une illusion... Voir plus que ça : un membre fantôme, une partie de Venom qu'il ne veut pas voir partir, cette idée de la Paix... Représentée par cette femme qu'il n'a su sauver du premier coup d'une seconde bombe... Culpabilité, regret, peine et douleur. Venom s'invente Paz et la pièce dans laquelle elle se repose (et elle ne se repose pas en paix). Il va même jusqu'à imaginer des cassettes où Paz raconte les bons moments passés sur l'ancienne Mother Base, détruite par XOF... Lorsque l'ancien médecin réalise enfin qu'il faut la laisser partir de son esprit, il se réveille au milieu d'une salle inachevée où se tient devant lui un papillon. Il tente de l'attraper avec sa main mécanique. Quand il ouvre la main : rien. Lorsque la caméra s'élève, l'effet de lumière sur l'écran est en forme de papillon.

 

 

Chaque épisode de Metal Gear finit en général sur une morale pacifique. Puis une suite arrive ou un retour sur les événements funestes d'un chapitre de l'histoire de Big Boss, la figure centrale de la série. Metal Gear Solid 4 : Guns of Patriots lance une fin heureuse, une fin chronologique à toutes les péripéties du Boss et de Solid Snake. Et pourtant, Konami, en compagnie de Platinum Games, ont su imaginer un "après" à la saga d'Hideo Kojima avec Metal Gear Rising : Revengeance. Ce beat them up invite le joueur à incarner un Raiden qui n'a toujours pas compris la leçon qu'il a reçu à la fin de MGS 4 et retourne sur le terrain pour trucider tout ce qui bouge dans un monde toujours envahi par les SMP. En effet, le cyborg avait enfin décidé de ne plus fuir sa "maison" et de ne plus être "un poids mort" pour sa famille, maintenant heureuse. Même Sunny, le jeune génie et espoir pour le bien de l'humanité, se met à construire des fusées. La malédiction des grands scientifiques de l'Histoire, qui, on espère, ne la touchera pas, transforment les projets conçus pour aider l'Homme en des tests à fins militaires (comme Hal Emmerich qui ignore l'ajout d'une rampe de lancement sur le Metal Gear Rex, son invention, bien qu'il en ait recopié les plans, dans Metal Gear Solid).

 

"La Paix ne viendra pas à nous" annonce Hot Coldman dans Metal Gear Solid : Peace Walker.

Kojima nous décrit l'Homme de la pire façon qu'il soit. Venom Snake, lors de son réveil à l'hôpital chypriote, rampe comme un serpent... Comme un nouveau né. Il réapprend, petit à petit, à se tenir debout, sur ses deux jambes, puis à marcher. Et avant de caresser le monde de sa main humaine, c'est une arme qu'on lui tend. Une sombre illustration de l'évolution de l'être humain. Au nom de la Paix qu'il ne semble pas comprendre, il tue, viole et pille, comme sur les FOB dans MGS V : TPP où un troisième chapitre (une simple cinématique), nommé "Paix" justement, s'activera lorsque les joueurs du monde entier auront détruit toutes les ogives nucléaires existantes...  Une utopie que quelques uns souhaitent ériger... Depuis toujours.

 

Bref ! Interpr..!

 

Non...

Je ne peux pas laisser une si jolie Ode à la Paix finir sur une note aussi pessimiste.

"Il doit y avoir une autre solution. Je ne suis pas comme toi. J'aime la vie !"

Voici la réponse de Solid Snake à Big Boss à Zanzibar Land dans Metal Gear 2 : Solid Snake avant que les deux hommes s'affrontent en duel alors que le héros est totalement désarmé.

 

Raiden regarde les Dog Tags avec le nom et date de naissance du joueur avant de les jeter pour se libérer de ses chaînes.

 

Bien que Solid Snake ait tué à de nombreuses reprises pour préserver les âmes innocentes dans des conflits sans fin perpétués par sa maudite "famille", il tente au long de ses aventures et mésaventures à changer ses approches et sa vision du monde. Il fonde "Philantropy" pour combattre et stopper la production en masse de Metal Gear. On peut le lire dans le sens qu'on le souhaite : Solid Snake fonde "Philantropy" pour combattre et stopper la production en masse des épisodes de sa propre saga, cette série qui incite ses joueurs à passer à des actes parfois et trop souvent cruels.

Toutes les formes de Paix de Metal Gear disparaissent. Mais subsistent l'avenir qui ne réside pas dans les gênes comme le dit si bien Solid Snake dans Metal Gear Solid 2 : Sons of Liberty. L'Homme partage avec son prochain ce qu'il aime, ce qu'il déteste... Otacon demande :

"L'amour peut-il naître sur un champ de bataille ?"

N'es-tu pas tombé amoureux d'une jeune louve guerrière ? Big Boss n'a-t-il pas utilisé la Love Box avec Paz ? Venom Snake n'a-til pas passé d'agréables moments en compagnie de Quiet (sous la douche ; sous la pluie et leur jeu enfantin) ? Big Boss n'a-t-il pas utilisé la Love Box avec Kazuhira Miller, Kaz signifiant également "Paix" (ce dernier étant aussi un agent double) ?

 

 

Le chapitre 3 de The Phantom Pain n'est pas impossible d'accès, le chemin est simplement tortueux mais quoi de plus normal pour tous les péchés commis.

Venom Snake, prisonnier de Big Boss n'agit pas comme lui. Il subit son rôle mais il tente de préserver les enfants de la guerre, en vain malheureusement. Leur apprendre à lire, écrire, à utiliser leur tête, afin qu'il puisse "goûter à la vraie vie".

La fin de Metal Gear Solid 4 : Guns of Patriots met en avant les aveux de Big Boss et son pardon, les premiers pas vers la Paix pour cet homme qui n'a jamais su la contempler à sa juste valeur. Même si Raiden poursuit ses péripéties dans un spin-off, qu'en est-il des autres personnages comme Meryl et Johnny qui se marient ensemble ? Campbell qui obtient le pardon de sa fille ? Sunny qui sort de son cocon, ce QG aérien ? Qu'en est-il de ces plans farfelus pour sauvegarder le monde de l'influence des Patriots qui ne voyent l'économie que par la guerre ?

 

Big Boss désarme son "Enfant Terrible" et lui demande de vivre.

 

Metal Gear Solid V : The Phantom Pain était l'"Ultime EVolution" selon Kojima, le créateur de Metal Gear. Même si l'Homme rampe à ses débuts avant de se lever, puis de marcher, avancer et pointer son arme sur ses compères, il peut encore éVoluer lui aussi. Laisser un peu de côté le bâton rigide pour mieux saisir la corde et nouer des liens avec ses semblables.

 

 

"Je sais exactement comment finir. Dis : "Paix"."

 

Bref ! Interprétez !

 

 

 

En bonus, un chant pour la Paix :


The Best Is Yet To Come,
écrite et produite par Rika Muranaka
et interprétée par Aoife Ní Fhearraigh.

 

 

Note des membres

- / 10

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